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Nouvelle Bible Segond – Proverbes 18

18 Celui qui se tient à l'écart recherche son propre désir ;
il se déchaîne contre toute raison. [son propre désir : LXX et Vg ont lu des prétextes (comme en Jg 14.4). – contre toute raison : autres traductions contre toute assistance, contre tout ce qui est bénéfique (sur le terme correspondant, voir 2.7n, ressources ; Jb 5.12n) ; ou encore en toute occasion il se déchaîne ; de toutes ses forces il se déchaîne ; LXX en toute occasion il sera couvert d'opprobre.]

2 Ce n'est pas à l'intelligence que l'homme stupide prend plaisir,
c'est à l'étalage de ses pensées. [l'homme stupide 1.22+. – l'étalage : autre traduction à dévoiler (autre forme du même verbe en 11.13 ; 25.9). – de ses pensées ou de son opinion, litt. de son cœur.]

3 Quand vient le méchant vient aussi le mépris ;
avec l'ignominie vient le déshonneur. [mépris 3.35+ ; 11.2. – le déshonneur : autre traduction les outrages.]

4 Les paroles d'un homme sont des eaux profondes ;
la source de la sagesse est un torrent qui jaillit. [Ce verset peut se comprendre de deux manières : ou bien il s'agit des paroles des sages qui sont des eaux profondes et un torrent (ou un oued, cf. 30.17 ; Gn 26.17n ; Jb 6.15n) qui jaillit (1.23n) ; ou bien il y a contraste entre les paroles d'un homme quelconque, qui sont mystérieuses et immobiles comme les eaux profondes, et les paroles de sagesse qui sont jaillissantes et vivantes comme un torrent. – Les paroles d'un homme : litt. les paroles d'une bouche d'homme. – eaux profondes 20.5. – source de la sagesse : quelques mss hébreux et LXX portent la source de la vie. Cf. 10.11n ; Jn 7.38 ; Siracide 21.13 : « La science du sage grossit comme un déluge et son conseil est comme une source d'eau vive. » – jaillit 1.23n.]

5 Il n'est pas bon de favoriser le méchant
pour léser le juste dans son droit. [Cf. 17.15+ ; 24.23+ ; Lv 19.15 ; Dt 1.17 ; 16.19 ; Ps 35.11. – favoriser le méchant : litt. élever la face du méchant. – Voir justice.]

6 Les lèvres de l'homme stupide se mêlent des querelles ;
sa bouche appelle les coups. [stupide 1.22+. – se mêlent... : autres traductions entrent dans les querelles, mènent à la querelle.]

7 La bouche de l'homme stupide cause sa ruine ;
ses lèvres sont un piège pour lui. [V. 6+ ; cf. 10.14 ; 13.3.]

8 Les paroles du médisant sont comme des friandises,
elles descendent jusqu'au fin fond du corps. [Les paroles du médisant... 26.22 ; absent de LXX.]

9 Celui qui se relâche dans son travail
est frère de celui qui détruit. [Celui qui se relâche... : cf. 24.10 ; voir aussi 6.6 ; Jos 18.3n. – de celui qui détruit : litt. du maître de la destruction.]

10 Le nom du SEIGNEUR est une tour forte ;
le juste y court et se trouve hors d'atteinte. [Voir nom.une tour forte Ps 61.4 ; cf. Pr 29.25 ; 2S 22.51 ; Ps 18.3 ; 124.8.]

11 La fortune du riche est une ville forte ;
dans sa chambre forte, c'est une muraille hors d'atteinte. [riche : cf. 22.2n. – une ville forte : cf. 10.15+. – dans sa chambre forte : sens incertain, les versions anciennes ont généralement opté pour un sens concret ; autre traduction dans son imagination ; le terme correspondant (ou un homonyme ?) est traduit par ciselures en 25.11n ; (pierre) ornée en Lv 26.1n (cf. Nb 33.52n ; Ez 8.12) ; imaginations en Ps 73.7n. – hors d'atteinte v. 10.]

12 Avant le désastre, le cœur de l'homme s'élève ;
l'humilité précède la gloire. [le désastre : cf. 16.18+. – l'humilité : cf. 11.2 ; 15.33n.]

13 Celui qui répond avant d'avoir écouté,
voilà bien son imbécillité et sa confusion ! [Cf. Siracide 11.8 : « Ne réponds pas avant d'avoir écouté, n'interviens pas au milieu d'un discours. »]

14 L'esprit de l'homme le soutient dans la maladie ;
l'esprit abattu, qui le relèvera ? [Voir esprit.]

15 Un cœur intelligent acquiert la connaissance ;
l'oreille des sages recherche la connaissance. [cœur intelligent... : cf. 15.14. – acquiert 4.5+.]

16 Les cadeaux ouvrent les portes ;
ils conduisent devant les grands. [Les cadeaux... : litt. le don d'un être humain (cf. 17.8,23 ; 21.14) élargit pour lui ; autre traduction mettent au large (cf. Gn 26.22 ; Dt 33.20).]

17 Le premier qui défend sa cause paraît juste ;
arrive la partie adverse, et elle lui demande des preuves. [qui défend sa cause : litt. dans son procès ou dans son accusation ; cf. 25.8. – lui demande des preuves : litt. le scrute ou l'examine à fond ; le même verbe est traduit par découvrir en 25.2 ; mettre à l'épreuve en 28.11 ; voir aussi 23.30n ; cf. Jb 5.27n.]

18 Le sort fait cesser les querelles,
il départage des groupes puissants. [Le sort : cf. 16.33n. – des groupes puissants ou des puissants ; certains comprennent, plus généralement, les parties en procès.]

19 Un frère offensé est pire qu'une ville forte ;
les querelles sont comme les verrous d'un palais. [Texte incertain. LXX un frère aidé par son frère est comme une ville forte et élevée ; il est fort comme un palais solidement élevé.]

20 Par le fruit de sa bouche l'homme rassasie son ventre,
c'est du produit de ses lèvres qu'il est rassasié. [fruit de sa bouche 12.14n ; 13.2. – du produit ou de la récolte, du revenu ; cf. 3.9n. – ses lèvres 13.3.]

21 La mort et la vie sont au pouvoir de la langue ;
celui qui l'aime en mange le fruit. [au pouvoir : litt. dans la main. – la langue : cf. 21.23 ; Jc 3.2-12 ; Siracide 37.17s : « Il (le cœur) fait pousser quatre rameaux : le bien et le mal, la vie et la mort, et celle qui constamment décide, c'est la langue. »]

22 Celui qui a trouvé une femme a trouvé le bonheur ;
c'est une faveur qu'il a obtenue du SEIGNEUR. [une femme : LXX une femme bonne ; cf. 5.15+ ; 12.14 ; 19.14 ; 31.10ss. A la fin du v. LXX ajoute : Celui qui chasse une femme bonne chasse le bien (ou le bonheur). Celui qui garde une femme adultère est déraisonnable et impie.]

23 Le pauvre parle en suppliant ;
le riche répond avec dureté. [Les v. 23 et 24 sont absents de LXX. – Le pauvre... : cf. Siracide 13.3 : « Le riche commet une injustice et c'est lui qui se fâche, le pauvre subit l'injustice et doit en plus s'excuser. »]

24 Celui qui a des amis peut les avoir pour son malheur ;
il est tel ami plus attaché qu'un frère. [Celui qui a des amis... : litt. un homme des amis pour se faire du mal. Certains témoins du texte ont lu il est des amis qui font du mal ; cf. 17.17 ; 27.10.]

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