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Nouvelle Bible Segond – Romains 1

Aux Romains

Un monument de la pensée apostolique

Les grands théologiens, tout au long de l’histoire de l’Eglise, n’ont cessé de scruter l’épître aux Romains. C’est cependant au XVIe siècle que celle-ci a rencontré l’intérêt le plus vif : au centre des débats qui ont alors secoué la chrétienté occidentale, elle a enthousiasmé la Réforme. Or la question de la justification par la foi était le nœud de la controverse. On s’est donc concentré sur les chapitres 1 à 8, surtout 1 à 5, qui en traitent. Ce modèle de lecture s’est perpétué dans les siècles qui ont suivi, avec toutefois des modifications importantes : le piétisme et les mouvements du réveil méthodiste ont mis en valeur les chapitres 6 à 8 avec leur exigence de sanctification. Plus récemment, l’intérêt renouvelé pour le destin d’Israël a remis à l’ordre du jour les chapitres 9 à 11. Bref, la richesse de l’épître aux Romains semble l’avoir condamnée à des lectures partielles. Aujourd’hui la dernière section du corps de la lettre (chapitres 12 à 15), avec ses directives pratiques, retient l’attention d’un grand nombre.

Paul et les chrétiens de Rome

Campons le cadre historique. Paul se trouve, selon toute probabilité, à Corinthe (cf. Rm 16.23 et 1Co 1.14). Il a évangélisé les non-Juifs dans la partie orientale du bassin méditerranéen (Rm 15.19). Il a déjà rédigé une bonne partie de ses lettres (Thessaloniciens, Corinthiens, Galates, peut-être Philippiens). Reste une mission urgente et périlleuse : apporter à Jérusalem le produit de la collecte des Eglises qu’il a fondées ; Paul espère un bon accueil de ce don qui doit sceller l’unité entre les deux composantes de l’Eglise primitive : les chrétiens d’origine juive et les chrétiens d’origine grecque (15.31). En lui, un désir profond : se rendre à Rome, afin de jouir de la communion avec les chrétiens de la Ville, l’Urbs, comme on l’appelait dans l’Empire (1.10-15 ; 15.22-24). Au-delà, un horizon, à l’extrémité occidentale du monde connu : l’Espagne (15.24,28). Paul est tiraillé entre la mission d’apporter la collecte à Jérusalem et ce désir d’aller à l’ouest : impossible de réaliser les deux à la fois (1.13 ; 15.22,25-32).

Paul écrit alors une lettre. Sur les circonstances de celle-ci, nous savons à la fois beaucoup et peu de chose. Nous connaissons jusqu’au nom du secrétaire, Tertius (16.22) ; c’est peut-être Phoebé de Cenchrées, bienfaitrice de Paul, qui a transmis la missive (16.1-2). Mais ses destinataires, qui sont-ils ? Nous ne le savons pas précisément. Une chose est certaine : le nom du Christ a été proclamé dans la capitale ; mais ce n’est pas l’apôtre Paul qui l’a prêché, car il n’est pas encore allé à Rome. Au moment où Paul écrit (57 ou 58, au début du règne de Néron), il se trouve déjà à Rome une majorité de chrétiens d’origine non juive (1.6). Forment-ils une seule Eglise ? Ce mot lui-même étant absent du corps de la lettre, certains en ont conclu que les chrétiens de Rome formaient seulement des groupes séparés. Le chapitre final, lui, évoque plusieurs Eglises de maison, avec des chrétiens d’origine juive et non juive (16.3-15). Des conflits portent sur des lois alimentaires, où les clivages dépendent probablement de l’attitude envers la loi de Moïse (14.1–15.13). Mais tout cela a fort bien pu se produire au sein d’une même assemblée.

Qu’est-ce qu’une épître ?

Parmi les écrits du Nouveau Testament qu’on appelle « épîtres » (depuis l’épître de Paul aux Romains jusqu'à l'épître de Jude), tous ne relèvent pas à proprement parler du genre épistolaire. Ainsi l'épître aux Hébreux, celles de Jacques et de Pierre, ou la première de Jean semblent-elles moins construites comme des lettres que comme des traités de théologie ou des sermons.

Les épîtres de Paul, elles, sont généralement de vraies lettres, motivées par les circonstances particulières et adressées à des destinataires précis, ce qui n'exclut pas qu'on puisse les faire circuler (cf. Col 4.16). Il est donc intéressant de les comparer à d’autres lettres de l’Antiquité.

Les méthodes de rédaction des Anciens ressemblent à celles qu'on utilise aujourd'hui. Voici en effet le schéma-type d'une lettre « antique » :

Exemples
I. L'introduction :
    Nom de l’auteur 
    Nom du destinataire 
    Salutation initiale

Claude Lysias
au très excellent gouverneur Félix,
bonjour (litt. « se réjouir ») (Ac 23.26n ; voir aussi 15.23n)
II. Le corps de la lettre
III. La salutation finale Adieu (litt. « portez-vous bien ») (Ac 15.29n ; cf. 23.30n)

Cette dernière formule servait à authentifier l'écrit : en effet, à la lettre généralement dictée (cf. Rm 16.22) l'auteur ajoutait cette mention de sa propre main (cf. Ga 6.11 ; 2 Th 3.17).

Les auteurs des épîtres du Nouveau Testament se conforment à ces usages, mais ils les adaptent.

Dans ses introductions, par exemple, Paul peut développer les titres et les qualificatifs des expéditeurs et des destinataires au point d'y insérer déjà une partie de son message. Quant à sa salutation initiale, elle devient souvent une formule de bénédiction. Assez sobre en Ph 1.1, l'introduction occupe ainsi les sept premiers versets de l'épître aux Romains (voir aussi 1P 1.2 ; 2P 1.2).

Paul commence habituellement le corps de la lettre par des actions de grâces (cf. Rm 1.8ss). Ses salutations finales sont toujours très développées et chaleureuses : ainsi en Phm 23-25 (cf. Col 4.7-18).

Une vraie lettre ?

L’épître aux Romains n’est donc pas seulement un exposé théologique, mais aussi une lettre (voir « Qu’est-ce qu’une épître ? ») – sinon, l’introduction et la conclusion seraient-elles si personnelles et si étendues (1.1-15 et 15.14–16.27) ? Cependant les formules de la correspondance ordinaire s’y enrichissent d’une série de développements originaux. Ainsi, dès l’introduction, entre la désignation de l’auteur et celle des destinataires, Paul insère diverses considérations sur sa mission et sur le Christ (1.1-7). De l’action de grâces habituelle (présente au début de toutes ses lettres, sauf Galates) Paul en vient aussitôt à son intention, plusieurs fois exprimée, de voir ses destinataires (1.8-15). Le thème est repris au chapitre 15, une fois l’exposé conclu. Là, les raisons de l’ajournement sont données : avant d’avoir achevé sa mission, Paul tenait à se rendre en priorité là où le Christ était inconnu (15.20-22) ; en outre, la mission à Jérusalem occasionnera un retard supplémentaire (15.25-28). Aussi les destinataires sont-ils incités à contribuer, par leurs prières, à la venue de l’apôtre (15.29-32). Enfin, le chapitre 16 conclut la lettre par une impressionnante série de salutations, interrompue par un coup de tonnerre dans un ciel serein : l’avertissement contre ceux qui causent des divisions (16.17-20).

Il est vrai que les manuscrits ne contiennent pas tous ce chapitre final (voir les notes sur 16.20,24,27 pour l’état des documents). Certains ont supposé que l’apôtre ne l’avait pas écrit pour les Romains, mais qu’il l’avait ajouté à une copie de Romains 1–15 envoyée à Ephèse. Ils estiment invraisemblable que Paul ait eu autant d’amis à saluer à Rome, une ville où il ne s’était jamais rendu. La capitale, toutefois, attirait des ressortissants de tout l’Empire, car on voyageait beaucoup. Il reste donc plausible que Paul y ait connu de nombreux chrétiens. Dans ce cas, les deux ou trois bénédictions qui se succèdent avant la fin de la lettre seraient simplement l’effet d’un style répétitif.

Le rapport entre lettre et exposé théologique n’est pas artificiel, comme le montre la transition : après avoir promis aux Romains de leur annoncer la bonne nouvelle lors de sa venue (1.15), il passe à la présentation de cette bonne nouvelle dans la lettre même (dès 1.16). Car là se trouve la vraie communion de Paul avec ses destinataires. Celle-ci ne consiste pas en un simple « être-ensemble », mais se construit autour de valeurs, d’une foi commune qui demande à être explicitée et argumentée. Dans le monde païen d’alors, les lettres de Sénèque offrent une analogie : elles lient la communication de la doctrine stoïcienne à l’amitié exprimée dans la relation épistolaire. Ici, dans l’épître aux Romains, la raison et l’affectivité, loin de s’exclure, se renforcent l’une l’autre à un degré rarement atteint.

Polémique et consensus

Le procédé dit de la « diatribe » est abondamment employé dans l’épître aux Romains. C’est une méthode pédagogique qui consiste à interpeller directement l’élève, à lui poser une question à laquelle le maître répond lui-même (ces questions aux réponses induites sont appelées « questions rhétoriques »), à anticiper une objection de sa part, à le prendre à partie de diverses manières. Si l’auditeur semble malmené par ces propos, ce n’est pas forcément parce que l’enseignant combat directement ses opinions ; c’est plutôt une manière de le faire participer à ce qui se dit, ou de lui montrer en quoi cela le concerne personnellement. Dans l’épître aux Romains, on rencontre deux utilisations de la diatribe : certains passages prennent véritablement le lecteur à partie et d’autres, par une question ou une objection purement rhétoriques, visent simplement à faire avancer l’argumentation (2.1-5,17-24 ; 3.1-8 ; 6.1-3 ; 7.1,7 ; 8.31-39 ; 9.14-23,30-33 ; 10.14-21 ; 11.1-10,11-24).

Certes, l’exposé se veut consensuel et irénique, mais c’est aussi une leçon sur les limites de l’accord. A la fin de son propos, Paul s’excuse d’avoir écrit avec une certaine audace (15.15). Il s’est exprimé avec vivacité à propos des « forts » et des « faibles » (14.1). Cette polémique rejaillit peut-être dans le brusque avertissement de 16.17-20 : les adversaires sont accusés de servir leur propre ventre, alors que le problème des « forts » et des « faibles » est justement d’ordre alimentaire (cf. les expressions cause de chute et pierre d’achoppement en 14.13 et 16.17). Néanmoins, même quand Paul doit tailler dans le vif, c’est pour réconcilier des chrétiens qui s’excluent mutuellement. Tandis que l’épître aux Galates condamne ceux qui mettent l’Evangile en péril, l’épître aux Romains appelle les chrétiens d’origine juive ou non juive à vivre ensemble dans la louange au Dieu d’Israël qui est aussi le Dieu de Jésus-Christ (15.6).

Quant au procédé de la diatribe, il n’est pas un simple artifice de style. Sa vigueur s’accorde au mouvement profond de la pensée paulinienne. Au lieu de constamment nuancer son propos, Paul préfère poser des affirmations massives et y revenir pour les corriger ou les modifier. S’il se lance d’entrée de jeu dans une proclamation retentissante de la colère de Dieu contre le péché (1.18–3.20), c’est pour mieux affirmer ce qui lui tient le plus à cœur : l’égalité de tous, Juifs et non-Juifs, dans le jugement annonce, en creux pour ainsi dire, que tous bénéficient solidairement de la grâce de Dieu dont ils ont semblablement besoin. De même, si Paul prône d’abord la justice de Dieu par la foi indépendamment de la loi, indépendamment des œuvres de la loi (3.21,28 ; cf. 10.4), c’est pour préciser aussitôt que par là même nous confirmons la loi (3.31). Au chapitre 7 où la question est développée, il est déclaré sans ambages que la loi, sainte, juste et bonne (7.12), ne saurait être abolie, mais que ceux qui sont « morts avec le Christ » sont morts pour la loi et ne sont dès lors plus sous sa juridiction (7.1-6) ; cela n’empêche pas que, par l’Esprit, ils accomplissent précisément la justice prescrite par la loi (8.4), telle que la résume le Décalogue (13.8-10). Cette logique de balancier montre comment, dans l’épître aux Romains, Paul va jusqu’au bout des questions qu’il aborde. On perçoit ici la maîtrise de l’apôtre.

Un condensé de l’Evangile

Le caractère fortement charpenté et structuré de l’épître aux Romains saute aux yeux. Pourtant, l’accord n’est pas fait sur le détail de cette construction. Le découpage classique (introduction – doctrine – exhortation – conclusion), qui peut valoir pour certaines autres épîtres, convient fort peu à l’épître aux Romains.

Le texte suggère, par divers indices, le plan suivi par l’apôtre (voir ci-contre « Plan de l’épître »). Paul a en effet utilisé des procédés littéraires fréquemment mis en œuvre à son époque, entre autres l’inclusion (le début et la fin d’un développement sont marqués par l’emploi d’un même mot) ; le mot-crochet (le même mot sert à relier deux paragraphes consécutifs) ; la concentration de vocabulaire caractéristique (ainsi les verbes correspondant à vivre et à mourir sont utilisés chacun 12 fois dans les chapitres 5 à 8).

Ces ponctuations littéraires sont ici mises au service de la pensée. Ce que Paul avait esquissé çà et là dans ses écrits antérieurs, il l’élabore maintenant avec force. En fait, c’est tout l’Evangile qu’il formule dans cette épître. Le plan ci-dessus en fait apparaître les quatre grands mouvements.

L’épître aux Romains reste, à toutes les époques, une pierre de touche pour la pensée chrétienne. Il s’agit en effet de l’exposé le plus systématique de la substance de l’Evangile dans le Nouveau Testament. Or la tentation guette toujours de prendre l’Evangile pour une nouvelle loi, souvent plus contraignante encore que celle des pharisiens, quand même elle se déguiserait en proclamation de la grâce. Toute consigne, même la plus utile, si elle devient subrepticement chemin de salut, ne conduit jamais qu’à la situation désespérée où l’agir ne suit pas le vouloir (cf. chap. 7).

La puissance de l’Evangile pour libérer, clé de la compréhension vraie des quatre évangiles eux-mêmes (rédigés plus tard), se trouve dans cette lettre qu’il faut aimer, et donc connaître, même si l’expression en semble parfois un peu difficile. Cet Evangile n’est pas du lait, mais une nourriture solide pour une humanité adulte.

Plan de l’épître

I. La foi seule justifie 1.16–4.25
La foi justifie les hommes
1 non-Juifs
2 Juifs
3.1-20 finalement tous les hommes
La justification concerne
3.21-30 tous les hommes
4.1-12 mais déjà Abraham
4.13-25 et aussi les non-Juifs
II. Loi de la mort, loi de la vie 5–8
Le Christ délivre de la mort
5 car lui seul est mort pour tous
6 par le baptême nous sommes associés à lui
7 qui seul rompt l'esclavage de la loi et du péché
La vie dans l’Esprit, c'est
8.1-11 se laisser conduire par l’Esprit
8.12-21 vivre en tant que fils adoptif
8.22-39 que rien ne peut séparer du Père
III. La grâce pour tous les hommes 9–11
Pourtant Israël s'est endurci
9.1-5 malgré ses authentiques privilèges
9.6-29 en ne comprenant pas qu’il a été choisi par grâce
9.30–10.21 en cherchant à se justifier par des œuvres
Mais cet endurcissement n'est que partiel et provisoire
11.1-10 un reste fidèle demeure en Israël
11.11-24 même les croyants non juifs sont greffés sur Israël
11.25-32 un jour tout Israël sera sauvé
IV. La vie de l’homme justifié 12–15
Il pense et agit autrement
12.1-3 renouvelé dans son intelligence
12.4-16
12.17–13.14 il cherche à vivre en paix avec tous les hommes
Accueilli par le Christ, il accueille à son tour
14 sans juger ni mépriser les usages particuliers
15.1-13 selon le projet divin d'unir Juifs et non-Juifs
15.14–16.27 comme l'illustre l'apôtre dans son ministère

La bonne nouvelle que Paul annonce

1 Paul, esclave de Jésus-Christ, apôtre par appel, mis à part pour la bonne nouvelle de Dieu [Paul 2P 3.15s. – esclave : autre traduction serviteur, cf. 6.16ss ; Ga 1.10 ; Ph 1.1 ; Jc 1.1 ; voir aussi Ps 78.70 ; 105.26. – Christ : voir onction. – apôtre (ou envoyé) par appel : litt. appelé apôtre ou apôtre appelé, même formule au v. 7n (cf. v. 6) ; Ac 26.16-18 ; 1Co 1.1 ; Ga 1.1n,15. – bonne nouvelle (le terme grec a donné notre mot évangile) de Dieu : cf. v. 9 ; Mc 1.14 ; 1Th 2.2+.]2 – cette bonne nouvelle, Dieu l'avait promise par ses prophètes dans les Ecritures saintes ; [Cf. 16.25s ; Lc 1.70 ; Tt 1.2 ; voir aussi Es 52.7 ; 61.1. – cette bonne nouvelle : sous-entendu dans le texte. – l'avait promise : le verbe grec (litt. promettre à l'avance, même verbe 2Co 9.5) est apparenté à celui qui est traduit par bonne nouvelle au v. 1. – Voir prophètes. – les Ecritures saintes : autre traduction des Ecritures sacrées ; cf. 1Co 15.3s ; voir aussi Ac 8.32+.]3 elle concerne son Fils, issu de la descendance de David selon la chair, [issu : litt. devenu, survenu, cf. Ga 4.4n. – David Mt 1.1 ; Mc 10.47n ; Jn 7.42 ; 2Tm 2.8 ; Ap 22.16. – chair : le mot grec correspondant revient plus de vingt fois dans l'épître, avec diverses nuances ; selon la chair souligne ici qu'il s'agit de l'ascendance naturelle (par opposition à selon l'Esprit, v. 4) ; cf. 2.28 ; 4.1 ; 7.5,18,25 ; chap. 8 ; 9.3,5 ; 2Co 5.16 ; Col 1.22. Epître d'Ignace d'Antioche aux Ephésiens 18.2 : « Car notre Dieu, Jésus-Christ, a été porté dans le sein de Marie, selon l'économie divine, né de la race de David et de l'Esprit-Saint. Il est né, et a été baptisé pour purifier l'eau par sa passion. » Aux Tralliens 9.1s : « Soyez donc sourds quand on vous parle d'autre chose que de Jésus-Christ, de la race de David, né de Marie, qui est véritablement né, qui a mangé et qui a bu, qui a été véritablement persécuté sous Ponce Pilate, qui a été véritablement crucifié, et est mort, aux regards du ciel, de la terre et des enfers, et qui est aussi véritablement ressuscité d'entre les morts. »]4 institué Fils de Dieu avec puissance, selon l'Esprit de sainteté, du fait de sa résurrection d'entre les morts, Jésus-Christ, notre Seigneur ; [institué : un verbe apparenté est traduit par destiner d'avance en 8.29s ; cf. Ac 2.23n. – Fils de Dieu Ps 2.7 ; Mt 14.33+. – Esprit de sainteté : sémitisme équivalent à Esprit saint ; c'est une formule légèrement différente qui est habituellement traduite par Esprit saint dans le N.T. ; cf. Es 63.10n ; Ps 51.13n. – du fait de : autre traduction depuis. – sa résurrection ou son relèvement ; cf. 6.5 ; 15.12n ; Ac 2.24n ; 13.33 ; Ph 3.10 ; autre terme grec en 4.24ns ; cf. 1Co 15.12n ; Ep 1.20-23 ; 1P 1.21 ; voir aussi Ph 2.9 ; 1Tm 3.16.]5 c'est par lui que nous avons reçu la grâce et l'apostolat afin de susciter, pour son nom, l'obéissance de la foi dans toutes les nations, [la grâce et l'apostolat : autre traduction la grâce de l'apostolat, c.-à-d. la grâce d'être apôtre (ou envoyé) ; cf. 12.3,6 ; 15.15 ; 1Co 3.10 ; Ga 2.8s ; Ep 3.2,7s ; Col 1.25. – afin de susciter : litt. pour, en vue de. – Voir nom. – l'obéissance (le terme grec est apparenté au verbe traduit par entendre ou écouter) de la foi... ou une obéissance de foi : cf. 6.15-20 ; 10.9-18 ; 15.18 ; 16.26 ; Ac 6.7 ; 2Co 10.5s ; Ga 3.2 ; 2Th 1.8 ; Hé 5.8s ; 11.8 ; 1P 1.22. – dans toutes les nations ou chez tous les non-Juifs ; cf. v. 13 ; 4.18 ; 11.25 ; 15.9nss ; 16.26 ; voir Mt 4.15n ; Ac 10.45n.]6 nations dont vous aussi vous faites partie, vous qui avez reçu l'appel de Jésus-Christ [appel : cf. v. 1n ; 8.28 ; 9.24 ; 1Co 1.9.]7 – à tous ceux qui, à Rome, sont bien-aimés de Dieu et saints par appel : Grâce et paix à vous de la part de Dieu, notre Père, et du Seigneur Jésus-Christ ! [Rome Ac 19.21 ; 23.11 ; 28.14-16 ; 2Tm 1.17. – et saints... : litt. appelés saints ou saints appelés ; le terme saints (on pourrait aussi traduire consacrés) s'applique souvent, dans le N.T., à tous les membres des communautés chrétiennes ; cf. v. 1n ; 6.19,22 ; 12.13 ; 15.25 ; 16.2 ; Ex 19.5s ; Dn 7.18 ; Ac 9.13 ; 1Co 1.2 ; Col 1.12,26 ; Hé 6.10 ; 1P 1.16 ; 2.9s. – grâce et paix... : cf. 1Co 1.3 ; 2Co 1.2 ; Ga 1.3 ; Ep 1.2 ; Ph 1.2 ; Col 1.2 ; 1Th 1.1 ; 2Th 1.2 ; Tt 1.4 ; Phm 3 ; 1P 1.2 ; Jd 2 ; voir aussi Dn 6.26.]

Paul désire aller voir les chrétiens de Rome

8 Je rends d'abord grâce à mon Dieu pour vous tous, par Jésus-Christ, parce qu'on parle de votre foi dans le monde entier. [Cf. 1Co 1.4+. – on parle... : litt. votre foi est annoncée ; autre traduction votre foi est renommée 16.19 ; 1Th 1.8.]9 Dieu, à qui je rends un culte en mon esprit, par la bonne nouvelle de son Fils, m'est témoin que je fais continuellement mention de vous ; [à qui je rends un culte : cf. v. 25 ; 9.4 ; 12.1 ; Lc 2.37n ; voir aussi 15.16 ; Dt 11.13 ; Ph 3.3 ; 2Tm 1.3 ; Hé 9.14 ; 12.28. – en mon esprit : autre traduction par l'Esprit qui est en moi ; cf. 8.16 ; 12.11 ; Jn 4.23s ; Ph 3.3. – par (ou dans) la bonne nouvelle de son Fils ; cf. v. 1n,4. – m'est témoin 2Co 1.23 ; Ph 1.8 ; 1Th 2.5 ; cf. 1S 12.5s. – je fais continuellement mention de vous Ep 1.16 ; 1Th 1.2 ; 2Tm 1.3.]10 je demande toujours, dans mes prières, d'avoir enfin, par la volonté de Dieu, une occasion favorable pour venir vous voir. [par la volonté de Dieu : cf. 15.32 ; Ac 18.21 ; 1Co 4.19 ; 16.7 ; Hé 6.3 ; Jc 4.15. – venir vous voir 15.23 ; cf. Ac 19.21.]11 Car je souhaite vivement vous voir, pour vous communiquer quelque don de la grâce, quelque don spirituel, afin que vous soyez affermis ; [je souhaite vivement vous voir 1Th 2.17 ; 3.6 ; 2Tm 1.4. – don de la grâce : grec kharisma (de kharis, grâce), qui a donné charisme ; même terme en 5.15 ; 6.23 ; 12.6 ; 1Co 7.7 ; 12.4n ; 1Tm 4.14 ; 1P 4.10. – spirituel : autre traduction de l'Esprit. – affermis 1Th 3.2,13 ; 2Th 2.17 ; 3.3.]12 ou plutôt pour que, chez vous, nous soyons tous encouragés, chacun par la foi de l'autre, par la vôtre comme par la mienne. [chacun par la foi de l'autre : autre traduction par une foi qui nous est commune ; cf. 2P 1.1 ; Jd 3.]13 Je ne veux pas que vous ignoriez, mes frères, que je me suis souvent proposé de venir vous voir, pour avoir quelque fruit parmi vous, comme parmi les autres nations ; mais j'en ai été empêché jusqu'ici. [Je ne veux pas que vous ignoriez 11.25 ; 1Co 10.1 ; 12.1 ; 2Co 1.8 ; 1Th 4.13. – je me suis souvent proposé ou j'ai souvent formé le projet, cf. 3.25n. – fruit Jn 15.16+. – nations ou non-Juifs. – empêché 15.22 ; cf. Ac 16.6 ; 1Th 2.18.]14 Je suis débiteur envers les Grecs comme envers les barbares, envers les sages comme envers les gens stupides : [débiteur : cf. 8.12 ; 15.27n ; voir aussi 1Co 9.16 ; Ga 5.3n. – Grecs : le terme désigne ici les peuples dits civilisés, par opposition aux barbares (cf. 1Co 14.11n) ; au v. 16 il s'agira des non-Juifs en général ; voir aussi 2.9s ; 3.9 ; 10.12 ; cf. 11.11-14. – sages : cf. 1Co 1.26-31. – gens stupides : autre traduction ignorants ; même terme Ga 3.1,3 ; 1Tm 6.9 ; Tt 3.3.]15 de là mon ardent désir de vous annoncer la bonne nouvelle, à vous aussi qui êtes à Rome. [V. 7.]

La puissance de la bonne nouvelle

16 Car je n'ai pas honte de la bonne nouvelle ; elle est en effet puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif d'abord, mais aussi du Grec. [je n'ai pas honte Ps 119.46 ; Lc 9.26. – bonne nouvelle v. 1,9. – puissance de Dieu 1Co 1.18,24 ; 2Co 12.9. – salut 5.9s ; 10.9 ; 1Th 5.9s. – de quiconque croit (ou a foi) 10.14-16. – du Juif d'abord... : cf. 2.9s ; 3.2n ; 9–11 ; cf. aussi Ac 3.26+ ; 13.46 ; 18.6+. – Grec v. 14n.]17 Car en elle la justice de Dieu se révèle, en vertu de la foi et pour la foi, ainsi qu'il est écrit : Celui qui est juste en vertu de la foi vivra. [justice de Dieu 3.5,21-26 ; 4.3n,25 ; 10.3 ; Ps 71.2,15-19,24 ; Dn 9.16 ; 2Co 5.21 ; Ga 3.11 ; Ph 3.9 ; cf. Mt 3.15n. – se révèle : cf. v. 18 ; 8.18s ; 16.25+ ; Es 51.5-8 ; 56.1 ; Ps 98.2 ; Ap 1.1n ; Hymnes (Qumrân) 14.15s : « Car toi, tu es juste... et ta justice sera révélée aux yeux de toutes tes œuvres. » – en vertu de la foi et pour la foi : litt. de (la) foi à (la) foi ou de foi en foi ; tournures comparables en 2Co 2.16 ; 3.18 ; 4.17 ; il s'agit probablement ici d'une simple formule d'insistance, qu'on pourrait aussi traduire par la foi et seulement par la foi ; mais le mot rendu par foi a quelquefois le sens de fidélité, ce qui a ouvert la porte à d'autres interprétations. – Celui qui est juste... Ha 2.4n ; cf. Ga 3.11n ; Hé 10.38n ; on peut aussi comprendre le juste vivra par la foi.]

La vérité captive

18 La colère de Dieu, en effet, se révèle depuis le ciel contre toute l'impiété et l'injustice des gens qui tiennent la vérité captive dans l'injustice ; [colère 4.15 ; 5.9 ; Mt 3.7+ ; 1Th 1.10 ; 2.16 ; cf. Mi 7.9 ; So 3.1-10. – se révèle : cf. v. 17. – impiété / injustice : cf. Ps 73 ; Pr 11.6. – tiennent... captive : même verbe 7.6 ; 2Th 2.6s (retenir ; voir aussi l'opposition vérité / injustice au v. 12) ; autre traduction qui essaient d'étouffer la vérité par leur injustice.]19 car ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste parmi eux : c'est Dieu qui, pour eux, l'a rendu manifeste. [Cf. Ac 14.15-17 ; 17.24-28 ; Sagesse 13.1 : « Vains sont tous ceux-là, des hommes par nature, chez qui l'ignorance de Dieu s'est installée : à partir des biens visibles, ils n'ont pas été capables de connaître Celui qui est. » Baruch 54.18 : « Ses œuvres, en effet, ne vous ont pas instruits et l'éternel ouvrage de sa création ne vous a pas convaincus. » – parmi eux : autre traduction en eux.]20 En effet, ce qui chez lui est invisible – sa puissance éternelle et sa divinité – se voit fort bien depuis la création du monde, quand l'intelligence le discerne par ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables, [ce qui chez lui est invisible : cf. Col 1.15 ; 1Tm 1.17. – par (ou dans) ses ouvrages : cf. Es 40.26ss ; Ps 8.4 ; 19.2 ; Jb 12.7-9 ; Mt 6.26-30//. – inexcusables : cf. Jn 15.22 ; Sagesse 13.5-9 : « La grandeur et la beauté des créatures conduisent par analogie à contempler leur Créateur. Cependant ces hommes méritent un moindre blâme : peut-être ne s'égarent-ils que dans leur façon de chercher Dieu et de vouloir le trouver. Plongés dans ses œuvres, ils scrutent et ils cèdent alors à l'apparence, car il est beau le spectacle du monde ! Toutefois même eux ne sont pas excusables pour autant. S'ils sont devenus assez savants pour pouvoir conjecturer le cours éternel des choses, comment n'ont-ils pas découvert auparavant le Maître de celles-ci ? »]21 puisque, tout en ayant connu Dieu, ils ne l'ont pas glorifié comme Dieu et ne lui ont pas rendu grâce ; mais ils se sont égarés dans des raisonnements futiles, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. [ayant connu Dieu... : cf. Esdras 8.60 : « Mais eux, ses créatures, ont souillé le nom de leur créateur et se sont montrés ingrats envers celui qui leur avait pourtant préparé la vie. » – rendu grâce : cf. Mt 26.27n. – ils se sont égarés... : litt. ils sont devenus futiles (un terme apparenté est traduit par futilité en 8.20) dans leurs raisonnements ; 14.1n ; cf. 2R 17.15 ; Jr 2.5 ; Ps 94.11 ; Ep 4.17ss ; Hénoch 99.8 (texte éthiopien) : « Ils (les idolâtres) erreront dans la stupidité de leur cœur. Leurs yeux seront aveuglés par la crainte de leur cœur. »]22 Se prétendant sages, ils sont devenus fous [Cf. Jr 10.14 ; 1Co 1.20.]23 et ils ont changé la gloire du Dieu impérissable en des images représentant l'être humain périssable, des oiseaux, des quadrupèdes et des reptiles. [ils ont changé la gloire : cf. v. 25n ; Ex 32 ; Jr 2.11 ; Ps 106.20. – Dieu impérissable : cf. 2.7 ; 8.21 ; 1Co 9.25+ ; 1Tm 1.17+. – en (ou pour, contre) des images... : c.-à-d. des idoles ; cf. Dt 4.15-19. – oiseaux... reptiles : cf. Lv 11 ; Dt 14 ; Ac 10.11ss ; Sagesse 11.15 : « A cause des pensées stupides inspirées par leur injustice, qui les égarèrent (les Egyptiens) jusqu'à leur faire rendre un culte à des reptiles sans raison et à des bêtes viles, tu leur envoyas en châtiment une multitude d'animaux sans raison. » >12.24 : « Ils avaient erré au-delà des chemins de l'égarement : ils considéraient comme des dieux les plus vils et les plus méprisables des animaux. »]

24 C'est pourquoi Dieu les a livrés à l'impureté, par les désirs de leur cœur, de sorte qu'entre eux ils déshonorent leur propre corps, [Dieu les a livrés : cf. v. 26,28 ; Ac 7.41s ; voir aussi Jg 2.14 ; 3.28 ; Ps 106.41. – impureté 6.19 ; Ga 5.19 ; voir pur, impur. – par (ou dans) les désirs, cf. 6.12 ; 7.7s ; 13.14 ; Ga 5.16,24 ; Ep 2.3 ; 4.22 ; Col 3.5 ; 1Th 4.5 ; 1Tm 6.9 ; 2Tm 2.22 ; 3.6 ; 4.3 ; Tt 2.12 ; 3.3 ; Jc 1.14s ; 1P 1.14 ; 2.11 ; 4.2s ; 2P 1.4 ; 2.18 ; 3.3 ; 1Jn 2.16s ; Jd 16,18. – qu'entre eux ils déshonorent... : autre traduction qu'ils déshonorent eux-mêmes leur propre corps.]25 eux qui ont changé la vérité de Dieu pour le mensonge et qui ont adoré la création, en lui rendant un culte, au lieu du Créateur, qui est béni pour toujours ! Amen ! [changé... : autres traductions changé... en mensonge ; échangé... contre le mensonge ; le verbe grec correspondant (aussi v. 26) est dérivé de celui qui a été traduit par changer au v. 23. – la vérité de Dieu : l'expression peut signifier la vérité qu'est Dieu lui-même ; cf. Jr 10.10ss ; 16.19ss ; 51.15-19 ; 1Th 1.9. – rendant un culte v. 9+. – béni pour toujours 9.5 ; Ps 41.14 ; 2Co 11.31.]

26 C'est pour cela que Dieu les a livrés à des passions déshonorantes. Ainsi, en effet, leurs femmes ont changé les relations naturelles pour des actes contre nature ; [livrés (v. 24+) à des passions : cf. Testament de Joseph 7.8 : « Si quelqu'un succombe à la passion du désir et lui est asservi (...), quoi qu'il puisse entendre de sensé sur cette passion, il l'interprète en fonction de son malin désir. » – femmes : litt. femelles, de même au v. 27.]27 de même les hommes, abandonnant les relations naturelles avec la femme, se sont enflammés dans leur appétit les uns pour les autres ; ils se livrent, entre hommes, à des actes honteux et reçoivent en eux-mêmes le salaire que mérite leur égarement. [hommes : litt. mâles ; cf. Lv 18.22 ; 20.13 ; 1Co 6.9n. – se livrent : voir 2.9n. – à des actes honteux : litt. à la honte (même terme Ap 16.15) ; autre traduction à ce qui est inconvenant (terme apparenté Rm 13.13n).]

28 Comme ils n'ont pas jugé bon de reconnaître Dieu, Dieu les a livrés à leur manque de jugement, de sorte qu'ils font des choses indignes ; [Le texte joue sur les termes apparentés traduits par jugé bon (le même verbe est rendu par discerner en 2.18 ; 12.2 ; voir aussi 14.22n) et leur manque de jugement (litt. une intelligence [ou une pensée ; même terme 7.23,25 ; 11.34 ; 12.2 ; 14.5] inadéquate ou désapprouvée, voire réprouvée) ; termes apparentés en 5.4 (fidélité éprouvée) ; 14.18 (apprécié) ; 16.10 (qui a fait ses preuves) ; l'adjectif correspondant ici à inadéquate est traduit par disqualifié en 1Co 9.27 ; inaptes à l'épreuve en 2Tm 3.8 ; s'avérer sans valeur en Hé 6.8 ; sur cette famille de termes, qui peut évoquer avec diverses nuances un processus d'épreuve, de test ou d'examen, ou bien ses résultats, voir aussi Lc 14.19n ; 1Co 3.13n ; 2Co 2.9n ; 13.5nss ; Ga 6.4 ; Ep 5.10 ; Ph 1.10n ; 1Th 2.4n ; 2Tm 2.15n ; Tt 1.16 ; Hé 3.9n ; Jc 1.3n ; 1P 1.7 ; 1Jn 4.1. – de reconnaître Dieu : litt. d'avoir (ou de garder) Dieu en connaissance ; cf. v. 21 ; le terme grec correspondant ici à connaissance (épignosis) est un dérivé du mot le plus courant (gnosis) ; parfois employé sans nuance particulière, il peut évoquer une reconnaissance, ou bien une vraie connaissance, une pleine connaissance, c.-à-d. une connaissance exacte, précise ou intime ; on le retrouve en 3.20 ; 10.2 ; Ep 1.17n ; Ph 1.9 ; Col 1.9n ; 1Tm 2.4n ; Phm 6 ; Hé 10.26 ; 2P 1.2n. – livrés... v. 24+ ; cf. Maccabées 4.16 (à propos d'un roi persécuteur) : « Son esprit était loin de la vérité et sa bouche, profanatrice, louait des dieux muets et inutiles, tout en disant des choses indignes contre le Dieu Très-Haut. »]29 ils sont remplis de toute espèce d'injustice, de méchanceté, d'avidité, de malfaisance ; pleins d'envie, de meurtre, de disputes, de ruses, de vices ; diffamateurs, [Pour d'autres « catalogues de vices » cf. 13.13 ; Mt 15.19// ; Lc 18.11 ; 1Co 5.10s ; 6.9s ; 2Co 12.20 ; Ga 5.19-21 ; Ep 4.31 ; 5.3-5 ; Col 3.5,8 ; 1Tm 1.9s ; 6.4s ; 2Tm 3.2-4 ; Tt 3.3 ; 1P 4.3 ; Ap 9.21 ; 21.8 ; 22.15.]30 médisants, ennemis de Dieu, insolents, orgueilleux, fanfarons, ingénieux pour le mal, rebelles envers leurs parents, [ennemis de Dieu : litt. haïssant Dieu, cf. Tt 3.3n. – insolents ou violents, 1Tm 1.13n.]31 sans intelligence, sans loyauté, insensibles, sans compassion. [Après insensibles certains mss ajoutent implacables, comme en 2Tm 3.3.]32 Et bien qu'ils connaissent le juste décret de Dieu selon lequel ceux qui pratiquent de telles choses méritent la mort, non seulement ils les font eux-mêmes, mais encore ils approuvent ceux qui les pratiquent. [ils connaissent le juste décret (voir 5.18n) : cf. 2.14ss ; 13.4. – ils approuvent : cf. Lc 11.48 ; Ac 8.1 ; 22.20 ; 2Th 2.12.]

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