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Nouvelle Édition de Genève – Cantique des cantiques 8

La Sulamithe (consciente de la différence sociale qui la sépare de Salomon, constate qu'il l'aime encore) :

8 Oh ! Que n'es-tu mon frère,
Allaité des mamelles de ma mère !
Je te rencontrerais dehors, je t'embrasserais,
Et l'on ne me mépriserait pas.

2 Je veux te conduire, t'amener à la maison de ma mère ;
Tu me donneras tes instructions,
Et je te ferai boire du vin parfumé,
Du moût de mes grenades.

3 Que sa main gauche soit sous ma tête,
Et que sa droite m'embrasse !

La Sulamithe (citant Salomon) :

4 Je vous en conjure, filles de Jérusalem,
Ne réveillez pas, ne réveillez pas l'amour,
Avant qu'elle le veuille.

Cantique XIII. Rappel du passé et de la rencontre à Baal-Hamon, 8.5–14

Les frères de la Sulamithe :

5 Qui est celle qui monte du désert,
Appuyée sur son bien-aimé ?

Salomon :

Je t'ai réveillée sous le pommier ;
Là ta mère t'a enfantée,
C'est là qu'elle t'a enfantée, qu'elle t'a donné le jour.

6 Mets-moi comme un sceau sur ton cœur,
Comme un sceau sur ton bras ;
Car l'amour est fort comme la mort,
La jalousie est inflexible comme le séjour des morts ;
Ses ardeurs sont des ardeurs de feu,
Une flamme de l'Eternel.

La Sulamithe (à Salomon) :

7 Les grandes eaux ne peuvent éteindre l'amour,
Et les fleuves ne le submergeraient pas ;
Quand un homme offrirait tous les biens de sa maison contre l'amour,
Il ne s'attirerait que le mépris.

La Sulamithe (racontant ce que ses frères lui ont dit) :

8 Nous avons une petite sœur,
Qui n'a point encore de mamelles ;
Que ferons-nous de notre sœur,
Le jour où on la recherchera ?

9 Si elle est un mur,
Nous bâtirons sur elle des créneaux d'argent ;
Si elle est une porte,
Nous la fermerons avec une planche de cèdre.

La Sulamithe :

10 Je suis un mur,
Et mes seins sont comme des tours ;
J'ai été à ses yeux comme celle qui trouve la paix.

11 Salomon avait une vigne à Baal-Hamon ;
Il remit la vigne à des gardiens ;
Chacun apportait pour son fruit mille sicles d'argent.

12 Ma vigne, qui est à moi, je la garde.
A toi, Salomon, les mille sicles,
Et deux cents à ceux qui gardent le fruit !

Les frères (s'exprimant à nouveau) :

13 Habitante des jardins !
Des amis prêtent l'oreille à ta voix.

Salomon (aimablement) :

Daigne me la faire entendre !

La Sulamithe (dans une attente pleine d'amour) :

14 Fuis, mon bien-aimé !
Sois semblable à la gazelle ou au faon des biches,
Sur les montagnes des aromates !
Que la grâce soit avec vous tous !

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