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J.F. Ostervald – Job 17

17 Mon souffle se perd ; mes jours s'éteignent ; le tombeau m'attend !

2 Certes, je suis entouré de railleurs, et mon œil veille toute la nuit au milieu de leurs insultes.

3 Dépose un gage, sois ma caution auprès de toi-même ; car qui voudrait répondre pour moi ?

4 Tu as fermé leur cœur à l'intelligence ; c'est pourquoi tu ne les feras pas triompher.

5 Tel livre ses amis au pillage, dont les enfants auront les yeux consumés.

6 On a fait de moi la fable des peuples, un être à qui l'on crache au visage.

7 Et mon œil s'est consumé de chagrin, et tous mes membres sont comme une ombre.

8 Les hommes droits en sont consternés, et l'innocent est irrité contre l'impie.

9 Le juste néanmoins persévère dans sa voie, et celui dont les mains sont pures redouble de constance.

10 Mais, pour vous tous, allons, recommencez ! Je ne trouverai pas un sage parmi vous.

11 Mes jours sont passés ; mes desseins, chers à mon cœur, sont renversés.

12 Ils changent la nuit en jour ; ils disent la lumière proche, en face des ténèbres !

13 Quand je n'attends plus pour demeure que le Sépulcre, quand j'étends ma couche dans les ténèbres,

14 Quand je crie au tombeau : Tu es mon père ! et aux vers : Vous êtes ma mère et ma sœur !

15 Où est donc mon espérance ? Et mon espérance, qui pourrait la voir ?

16 Elle descendra aux portes du Sépulcre, quand nous irons en-semble reposer dans la poussière !

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