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Bible du Rabbinat – Job 41

41 Vois, espérer la victoire est une illusion64 : à son seul aspect, n'est-on pas terrassé ? [64 Ce chapitre est étroitement lié au précédent.]2 Personne n'est assez téméraire pour l'exciter : qui donc oserait me tenir tête, à moi ? 3 Qui m'a rendu un service que j'aie à payer de retour ? Tout ce qui est sous le ciel est à moi.

4 Je ne passerai pas sous silence ses membres65, le détail de ses exploits, la beauté de sa structure. [65 Reprise de la description du Léviathan.]5 Qui a soulevé le dessous de son vêtement ? Qui a pénétré dans la double rangée de sa denture ? 6 Qui a ouvert les battants de sa gueule66 ? La terreur habite autour de ses dents. [66 Ses deux mâchoires.]7 Imposantes sont les lignes (d'écailles) qui lui servent de boucliers et pressées comme un sceau qui adhère fortement. 8 Elles se touchent de près, l'air ne pénètre pas entre elles. 9 L'une est serrée contre l'autre ; elles tiennent ensemble sans aucun interstice. 10 Ses éternuements font jaillir la lumière, ses yeux sont comme les paupières de l'aurore. 11 De sa bouche partent des flammes, s'échappent des étincelles de feu. 12 De ses naseaux sort la fumée, comme d'une marmite bouillante chauffée aux roseaux67. [67 D’'autres traduisent : « et d'’un bassin ».]13 Son haleine allume les charbons, de sa gueule sort une flamme. 14 Dans son cou la force réside, devant lui bondit la terreur. 15 Les fanons de sa chair sont adhérents, soudés sur lui sans ballotter. 16 Son cœur est massif comme une pierre, solide comme la meule de dessous. 17 Quand il se dresse, les plus vaillants tremblent et se dérobent sous le coup de l'épouvante. 18 L'attaque-t-on avec l'épée, elle n'a point de prise sur lui, pas plus que lance, javelot ou cuirasse. 19 Pour lui, le fer est comme de la paille, l'airain comme du bois pourri. 20 Le fils de l'arc68 ne le met pas en fuite, les pierres de la fronde se changent pour lui en chaume. [68 Le trait lancé par l'’arc.]21 Comme du chaume aussi lui paraît la massue, il se rit du sifflement des dards. 22 Son ventre est garni de tessons pointus, il promène comme une herse sur le limon. 23 Il fait bouillonner les profondeurs comme une chaudière ; il rend la mer semblable à un bassin d'onguents. 24 Le sillage qu'il laisse derrière lui est lumineux : on dirait que les vagues ont la blancheur de la vieillesse. 25 Il n'a pas son pareil sur la terre, lui qui est fait pour ne rien craindre. 26 Il regarde (avec dédain) tout ce qui est élevé : il est le roi de tous les fauves altiers.

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