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Segond 21 – 2 Samuel 12

Ps 51; 32; Jb 34.18-19

12 L’Eternel envoya Nathan vers David. Il vint donc le trouver et lui dit : «Il y avait dans une ville deux hommes, l’un riche et l’autre pauvre. [Nathan : texte massor.; Sept. «Nathan le prophète».] 2 Le riche avait des brebis et des bœufs en très grand nombre. 3 Le pauvre n’avait rien du tout, sauf une petite brebis, qu’il avait achetée. Il la nourrissait et elle grandissait chez lui avec ses enfants. Elle mangeait de son pain, buvait dans sa coupe et dormait contre lui. Il la considérait comme sa fille. [Chez lui avec : litt. avec lui et avec.] 4 Un voyageur est arrivé chez l’homme riche, mais le riche n’a pas voulu toucher à ses brebis ou à ses bœufs pour préparer un repas au voyageur venu chez lui : il a pris la brebis du pauvre et l’a préparée pour l’homme qui était venu chez lui.»

5 La colère de David s’enflamma violemment contre cet homme et il dit à Nathan : «L’Eternel est vivant! L’homme qui a fait cela mérite la mort. [L’Eternel est vivant : ou aussi vrai que l’Eternel est vivant (idem dans le reste du livre). Mérite la : litt. (est) fils de.] 6 En outre il remplacera la brebis par 4 autres, puisqu’il a commis cet acte et s’est montré sans pitié.» [4 : texte massor. & Sept.part; Sept.part «7». Voir la loi d’Ex 21.37.]

7 Nathan déclara alors à David : «C’est toi qui es cet homme-là! Voici ce que dit l’Eternel, le Dieu d’Israël : Je t’ai désigné par onction comme roi sur Israël et je t’ai délivré de Saül. [Je t’ai… comme : litt. moi je t’ai oint pour. De Saül : litt. à partir de la main de Saül.] 8 Je t’ai donné la famille de ton maître, j’ai mis ses femmes contre ta poitrine et je t’ai donné la communauté d’Israël et de Juda. Si cela avait été trop peu, j’y aurais encore ajouté. [Famille : litt. maison. Maître : litt. seigneur. Communauté : ou famille ou royaume, litt. maison.] 9 Pourquoi donc as-tu méprisé la parole de l’Eternel en faisant ce qui est mal à mes yeux? Tu as tué par l’épée Urie le Hittite, tu as pris sa femme pour faire d’elle ta femme et lui, tu l’as tué sous les coups d’épée des Ammonites. [A mes yeux : qeré, plusieurs mss héb. & Vulg.; ketiv & Sept. «à ses yeux»; var. 2 mss héb. «aux yeux du Seigneur». Sous les coups d’épée : litt. dans l’épée. Ammonites : litt. fils d’Ammon.] 10 Désormais, puisque tu m’as méprisé et que tu as pris la femme d’Urie le Hittite pour faire d’elle ta femme, l’épée ne s’éloignera plus de ton foyer. [S’éloignera… foyer : litt. s’écartera pas de ta maison.] 11 Voici ce que dit l’Eternel : Je vais faire sortir de ta propre famille le malheur contre toi et je vais prendre sous tes yeux tes propres femmes pour les donner à un autre, qui couchera au grand jour avec elles. [Je vais… famille : litt. me voici faisant se lever à partir de ta maison. Contre : ou sur. Au grand jour : litt. pour les yeux de ce soleil; voir 16.22.] 12 En effet, tu as agi en secret, mais moi, c’est en présence de tout Israël et en plein jour que je ferai cela.» [En présence de : litt. devant. En plein jour : litt. devant le soleil.]

13 David dit à Nathan : «J’ai péché contre l’Eternel!» Nathan lui répondit : «L’Eternel pardonne ton péché, tu ne mourras pas. [L’Eternel pardonne : litt. même Yhvh fait passer. Tu ne mourras pas : d’après Lv 20.10 et Nb 35.31, David méritait la mort, la loi ne prévoyant aucune alternative.] 14 Cependant, parce que tu as fait blasphémer les ennemis de l’Eternel en commettant cet acte, le fils qui t’est né mourra.» [Fait blasphémer… l’Eternel : litt. méprisé les ennemis de Yhvh; cf. Es 52.5. Mourra : texte massor., Sept. & Vulg.; Q «sera mis à mort».]

Dt 3.23-27 (Mt 1.6; 1Ch 22.6-10)

15 Nathan retourna chez lui. L’Eternel frappa l’enfant que la femme d’Urie avait donné à David, et il fut gravement malade. [L’Eternel : texte massor. (traduit par Sept. & Vulg. «le Seigneur»); Q «Dieu».] 16 David pria Dieu pour l’enfant et jeûna. Lorsqu’il rentra, il passa la nuit couché par terre. [Pria Dieu pour : litt. chercha Dieu à cause de. Passa la nuit couché : texte massor.; Q «se coucha dans un sac»; Sept. «passa la nuit dans un sac»; Vulg. «se coucha à part».] 17 Les responsables du palais insistèrent auprès de lui pour qu’il se relève, mais il refusa et il ne mangea rien avec eux. [Les responsables du palais : litt. les anciens de sa maison. Insistèrent auprès de lui : litt. se levèrent sur lui, texte massor. & Sept.; Q «se levèrent vers lui»; Vulg. «vinrent le forçant». Qu’il se relève : litt. le faire lever de la terre. Rien : litt. pas de pain.] 18 Le septième jour, l’enfant mourut. Les serviteurs de David avaient peur de lui annoncer que l’enfant était mort, car ils se disaient : «Lorsque l’enfant était encore vivant, nous lui avons parlé et il ne nous a pas écoutés. Comment oserons-nous lui dire que l’enfant est mort? Il réagira mal.» [Ne nous a pas écoutés : litt. n’a pas écouté notre voix.] 19 David s’aperçut que ses serviteurs parlaient tout bas entre eux et comprit que l’enfant était mort. Il leur demanda : «L’enfant est-il mort?» Ils répondirent : «Il est mort.» 20 Alors David se releva. Il se lava, se parfuma et changea d’habits. Puis il se rendit dans la maison de l’Eternel et s’y prosterna. De retour chez lui, il demanda qu’on lui serve à manger et il mangea. [Se releva : litt. se leva de la terre. Se parfuma : ou se frictionna d’huile; pratique courante pour les soins du corps (Dt 28.40; Dn 10.3). La maison de l’Eternel : c.-à-d. le tabernacle. Chez lui : litt. vers sa maison. Qu’on… manger : litt. et ils mirent pour lui du pain.] 21 Ses serviteurs lui dirent : «Que signifie ta façon d’agir? Tant que l’enfant était vivant, tu jeûnais et tu pleurais. Maintenant qu’il est mort, tu te relèves et tu manges!» 22 Il répondit : «Lorsque l’enfant était encore vivant, je jeûnais et je pleurais, car je me disais : ‘Qui sait? Peut-être l’Eternel me fera-t-il grâce et peut-être l’enfant restera-t-il en vie.’ [L’Eternel : texte massor. (trad. Sept. & Vulg. «le Seigneur»); var. quelques mss héb. «Dieu».] 23 Maintenant qu’il est mort, pourquoi jeûner? Puis-je le faire revenir? C’est moi qui irai le retrouver, mais lui ne reviendra pas vers moi.»

24 David consola sa femme Bath-Shéba, et il alla vers elle et coucha avec elle. Elle mit au monde un fils qu’elle appela Salomon et que l’Eternel aima. [Elle appela : qeré, plusieurs mss héb. & syr.; ketiv «il appela»; Sept. & Vulg. ne permettent pas de déterminer quel est le sujet de ce verbe.] 25 Il le confia au prophète Nathan et celui-ci l’appela Jedidja à cause de l’Eternel. [Le confia au : litt. l’envoya dans la main du. Celui-ci : litt. il. Jedidja : litt. bien-aimé de Yhvh.]

Prise de Rabba par David et Joab

1Ch 20.1-3; Ps 2.9

26 Joab combattait toujours à Rabba, la capitale des Ammonites, et il s’empara du quartier royal. [Rabba… Ammonites : litt. Rabba (ou grande) des fils d’Ammon; voir n. 11.1. Du quartier royal : litt. de la ville de la royauté.] 27 Il envoya alors des messagers à David pour lui dire : «J’ai attaqué Rabba et je me suis déjà emparé du quartier des eaux. [Du quartier : litt. de la ville. Des eaux : texte massor., Sept. & Vulg.; var. 2 mss héb. & syr. «de la royauté».] 28 Rassemble maintenant le reste du peuple, campe près de la ville et prends-la. Si je m’en empare moi-même, la gloire risque de m’en revenir.» [Si je : litt. de peur que je. La gloire… revenir : litt. et que mon nom soit appelé sur elle.] 29 David rassembla tout le peuple et marcha vers Rabba. Il l’attaqua et s’en empara. 30 Il retira la couronne de la tête de son roi; elle était faite d’une trentaine de kilos d’or et était garnie de pierres précieuses. On la mit sur la tête de David, qui emporta de la ville un très grand butin. [Retira… roi : litt. prit la couronne de leur roi de dessus sa tête. Son roi : texte massor. & Vulg.; Sept. «leur roi Melchol»; il s’agirait alors du dieu Milcom (cf. 2R 23.13), compréhension possible avec une autre vocalisation du texte héb. Elle était… d’or : litt. et son poids un talent (héb. kikkar) d’or. On la mit : litt. elle fut.] 31 Il déporta ses habitants et les affecta au maniement des scies, des pics de fer et des haches de fer, ou encore les fit travailler au moule à briques. Il traita de la même manière toutes les villes des Ammonites. Puis David retourna à Jérusalem avec tout le peuple. [Déporta ses habitants : litt. fit sortir le peuple qui (était) dans elle. Affecta au maniement des : litt. plaça dans la; on peut comprendre qu’il ne s’agit pas de travaux forcés mais de mises à mort cruelles conformes aux pratiques des Ammonites eux-mêmes. Des haches de fer : texte massor.; absent de quelques mss héb. & Sept.part. Ammonites : litt. fils d’Ammon.]

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