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Segond 21 – Jean 18

MORT ET RÉSURRECTION DE JÉSUS 18.1—21.25

Arrestation de Jésus

(Mt 26.36-54; Mc 14.32-50; Lc 22.39-51)

18 Après avoir dit ces paroles, Jésus alla avec ses disciples de l’autre côté du torrent du Cédron où se trouvait un jardin; il y entra, lui et ses disciples. [Alla : litt. sortit.] 2 Judas, celui qui le trahissait, connaissait aussi l’endroit parce que Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis. [Trahissait : litt. livrait.] 3 Judas prit donc la troupe de soldats romains ainsi que des gardes envoyés par les chefs des prêtres et les pharisiens, et il s’y rendit avec des lanternes, des torches et des armes. [Troupe de soldats romains : le terme gr. pouvait désigner la cohorte ou le manipule (un tiers de la cohorte). Gardes : le terme gr. désigne des rameurs ou hommes d’équipage placés sous les ordres d’un chef. Envoyés par : ou tirés de.]

4 Jésus, qui savait tout ce qui devait lui arriver, s’avança alors et leur dit : «Qui cherchez-vous?» [Devait lui arriver : litt. venait vers lui. S’avança alors : litt. sortit donc.] 5 Ils lui répondirent : «Jésus de Nazareth.» Jésus leur dit : «C’est moi.» Judas, celui qui le trahissait, était avec eux. [Jésus leur : texte de S, A, C & M; var. B «il leur». C’est moi : litt. moi je suis, allusion au nom même de Dieu (voir 8.24 et n.); var. B «moi je suis Jésus». Trahissait : litt. livrait.] 6 Lorsque Jésus leur dit : «C’est moi», ils reculèrent et tombèrent par terre. [Jésus : litt. donc il.] 7 Il leur demanda de nouveau : «Qui cherchez-vous?» Ils dirent : «Jésus de Nazareth.» 8 Jésus répondit : «Je vous ai dit que c’est moi. Si donc c’est moi que vous cherchez, laissez partir ceux-ci.» 9 Il dit cela afin que s’accomplisse la parole qu’il avait prononcée : «Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés.» [Il dit cela : non exprimé en gr. S’accomplisse : litt. soit remplie. Prononcée : cf. 17.12.]

10 Alors Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du grand-prêtre et lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait Malchus. 11 Jésus dit à Pierre : «Remets ton épée dans son fourreau. Ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire?» [Remets : litt. jette. A boire : non exprimé en gr.]

Jésus devant les autorités juives

(Mt 26.57-75; Mc 14.53-72; Lc 22.54-71)

12 La troupe, le commandant et les gardes des Juifs s’emparèrent alors de Jésus et l’attachèrent. [Troupe… gardes : voir n. v. 3. Commandant : litt. chef de mille (c.-à-d. tribun pour les Romains).] 13 Ils l’emmenèrent d’abord chez Anne, car il était le beau-père de Caïphe qui était grand-prêtre cette année-là. 14 Or Caïphe était celui qui avait donné ce conseil aux Juifs : «Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple.» [Il vaut… peuple : voir 11.50 et n. Il vaut mieux : litt. il est utile. Meure : texte de S, B & C; var. A & M «périsse».]

15 Simon Pierre et un autre disciple suivaient Jésus. Ce disciple était connu du grand-prêtre, et il entra avec Jésus dans la cour de la maison du grand-prêtre, [Un autre : texte de Sorig, A & B; var. Scorr, C & M «l’autre». De la maison : non exprimé en gr.] 16 tandis que Pierre restait dehors près de la porte. Alors l’autre disciple, qui était connu du grand-prêtre, sortit, parla à la femme qui gardait la porte et fit entrer Pierre. 17 La servante qui gardait la porte dit à Pierre : «Ne fais-tu pas partie, toi aussi, des disciples de cet homme?» Il répliqua : «Je n’en fais pas partie.» 18 Les serviteurs et les gardes qui étaient là avaient allumé un feu de braises pour se réchauffer, car il faisait froid. Pierre se tenait avec eux et se chauffait aussi. [Pour se réchauffer : litt. et ils se chauffaient.]

19 Le grand-prêtre interrogea Jésus sur ses disciples et sur son enseignement. 20 Jésus lui répondit : «J’ai parlé ouvertement à tout le monde; j’ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le temple, où les Juifs se réunissent constamment, et je n’ai rien dit en secret. [A tout le monde : litt. au monde. Les Juifs… constamment : texte de Ccorr & M; var. S, A, B & Corig «tous les Juifs se réunissent».] 21 Pourquoi m’interroges-tu? Interroge ceux qui m’ont entendu sur ce que je leur ai dit; ils savent, eux, ce que j’ai dit.» 22 A ces mots, un des gardes qui se trouvait là donna une gifle à Jésus en disant : «C’est ainsi que tu réponds au grand-prêtre?» 23 Jésus lui dit : «Si j’ai mal parlé, explique-moi ce que j’ai dit de mal; et si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?» [Explique-moi ce que j’ai dit de mal : litt. témoigne au sujet du mal.] 24 Alors Anne l’envoya attaché à Caïphe, le grand-prêtre.

25 Simon Pierre était là et se chauffait. On lui dit : «Ne fais-tu pas partie, toi aussi, de ses disciples?» Il le nia et dit : «Je n’en fais pas partie.» [On lui dit : litt. ils lui dirent donc. Ne fais-tu pas partie : litt. n’es-tu pas (issu) de. Il le nia : litt. celui-là nia. Je n’en fais pas partie : litt. je ne suis pas.] 26 Un des serviteurs du grand-prêtre, un parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, dit : «Ne t’ai-je pas vu avec lui dans le jardin?» 27 Pierre le nia de nouveau. Et aussitôt un coq chanta. [Un coq chanta : cf. 13.38.]

Jésus devant les autorités romaines

(Mt 27.1-2, 11-31; Mc 15.1-20; Lc 23.1-5, 13-25)

28 De chez Caïphe, ils conduisirent Jésus au prétoire; c’était le matin. Ils n’entrèrent pas eux-mêmes dans le prétoire afin de ne pas se souiller et de pouvoir manger le repas de la Pâque. [Se souiller : d’après la tradition rabbinique (et non la loi), le contact avec des non-Juifs était source d’impureté rituelle; cf. Ac 10.28 et n. Le repas de : non exprimé en gr. Il doit s’agir d’un autre repas que le séder (mentionné en 13.1).] 29 Pilate sortit donc à leur rencontre et dit : «De quoi accusez-vous cet homme?» [De quoi accusez-vous : litt. quelle accusation portez-vous contre.] 30 Ils lui répondirent : «Si ce n’était pas un malfaiteur, nous ne te l’aurions pas livré.» 31 Sur quoi Pilate leur dit : «Prenez-le vous-mêmes et jugez-le d’après votre loi.» Les Juifs lui dirent : «Nous n’avons pas le droit de mettre quelqu’un à mort.» [Pas le droit : la peine de mort figurait dans la loi mosaïque, mais les Romains se réservaient le droit de l’appliquer.] 32 C’était afin que s’accomplisse la parole que Jésus avait dite pour indiquer de quelle mort il allait mourir. [S’accomplisse : litt. soit remplie. La parole que Jésus avait dite : voir 12.32-33 avec l’emploi du terme «élevé»; la crucifixion était un mode d’exécution pratiqué par les Romains, mais pas par les Juifs (dont la loi prescrivait plutôt la lapidation).]

33 Pilate rentra dans le prétoire, appela Jésus et lui dit : «Es-tu le roi des Juifs?» 34 Jésus [lui] répondit : «Est-ce de toi-même que tu dis cela ou d’autres te l’ont-ils dit de moi?» [Lui : texte de S, Ccorr & M; absent de A, Corig & B. De toi-même : litt. à partir de toi-même.] 35 Pilate répondit : «Suis-je un Juif, moi? Ta nation et les chefs des prêtres t’ont livré à moi. Qu’as-tu fait?» 36 Jésus répondit : «Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne sois pas livré aux Juifs; mais en réalité, mon royaume n’est pas d’ici-bas.» [Serviteurs : même mot gr. que gardes au v. 3; cf. Lc 1.2 et n. En réalité : litt. maintenant. D’ici-bas : litt. de là.] 37 Pilate lui dit : «Tu es donc roi?» Jésus répondit : «Tu le dis, je suis roi. Si je suis né et si je suis venu dans le monde, c’est pour rendre témoignage à la vérité. Toute personne qui est de la vérité écoute ma voix.» [Tu le dis : ou c’est toi qui affirmes que.] 38 Pilate lui répliqua : «Qu’est-ce que la vérité?»Sur ces mots, il sortit de nouveau à la rencontre des Juifs et leur dit : «Pour ma part, je ne trouve en lui aucun motif de le condamner. [Motif de le condamner : litt. accusation.] 39 Mais, comme c’est une coutume parmi vous que je vous relâche quelqu’un lors de la Pâque, voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs?» 40 Alors de nouveau ils crièrent [tous] : «Non, pas lui, mais Barabbas!» Or, Barabbas était un brigand. [Tous : texte de A & M; absent de S & B.]

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