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Segond 21 – Jean 4

Jésus et la femme samaritaine

Es 55.1-3; Jn 7.37-39; Ap 22.17

4 Le Seigneur apprit que les pharisiens avaient entendu dire qu’il faisait et baptisait plus de disciples que Jean. [Le Seigneur : texte de A, B, C & M; var. S «Jésus». Qu’il : litt. que Jésus.] 2 — A vrai dire Jésus ne baptisait pas lui-même, mais c’étaient ses disciples qui le faisaient. — 3 Alors il quitta la Judée et retourna en Galilée. [Retourna : litt. partit de nouveau, texte de S, Bcorr & C; var. A, Borig & M «partit».] 4 Comme il devait traverser la Samarie, 5 il arriva dans une ville de Samarie appelée Sychar, près du champ que Jacob avait donné à son fils Joseph. [Jacob : l’ancêtre des Israélites. Donné à… Joseph : voir Gn 48.22.] 6 Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C’était environ midi. [Midi : litt. la sixième heure.]

7 Une femme de Samarie vint puiser de l’eau. Jésus lui dit : «Donne-moi à boire.» 8 En effet, ses disciples étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger. 9 La femme samaritaine lui dit : «Comment? Toi qui es juif, tu me demandes à boire, à moi qui suis une femme samaritaine?» (Les Juifs, en effet, n’ont pas de relations avec les Samaritains.) [Les Juifs… Samaritains : absent de Sorig. Cette absence de relations était probablement due au fait que les Samaritains constituaient une population métissée, à la religion elle aussi faite de mélanges (cf. 2R 17.24-41; Esd 4.1-16). Le territoire de la Samarie était situé entre la Galilée et la Judée.] 10 Jésus lui répondit : «Si tu savais quel est le cadeau de Dieu et qui est celui qui te dit : ‘Donne-moi à boire’, tu lui aurais toi-même demandé à boire et il t’aurait donné de l’eau vive.» [Demandé à boire : litt. demandé.] 11 «Seigneur, lui dit la femme, tu n’as rien pour puiser et le puits est profond. D’où aurais-tu donc cette eau vive? [Donc : absent de S.] 12 Es-tu, toi, plus grand que notre ancêtre Jacob qui nous a donné ce puits et qui a bu de son eau, lui-même, ses fils et ses troupeaux?» [Ancêtre : litt. père.] 13 Jésus lui répondit : «Toute personne qui boit de cette eau-ci aura encore soif. [Encore : litt. de nouveau.] 14 En revanche, celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.» [Jusque dans : ou pour se transformer en, litt. vers.] 15 La femme lui dit : «Seigneur, donne-moi cette eau afin que je n’aie plus soif et que je n’aie plus à venir puiser ici.» [N’aie plus à venir : litt. ne vienne plus.] 16 «Va appeler ton mari, lui dit Jésus, et reviens ici.» [Jésus : texte de S, A, Ccorr & M; var. B & Corig «il».] 17 La femme répondit : «Je n’ai pas de mari.» Jésus lui dit : «Tu as bien fait de dire : ‘Je n’ai pas de mari’, 18 car tu as eu cinq maris et l’homme que tu as maintenant n’est pas ton mari. En cela tu as dit la vérité.» [L’homme que : litt. celui que.] 19 «Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es un prophète. [Seigneur : absent de Sorig.] 20 Nos ancêtres ont adoré sur cette montagne et vous dites, vous, que l’endroit où il faut adorer est à Jérusalem.» [Ancêtres : litt. pères. Cette montagne : le mont Garizim, où les Samaritains avaient construit un temple, détruit par le Juif Jean Hyrcan en 128 av. J.-C. Ils continuaient pourtant à célébrer leur culte sur ce site. L’endroit : absent de S.] 21 «Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l’heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. 22 Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. [Vient des : litt. est à partir des.] 23 Mais l’heure vient, et elle est déjà là, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. En effet, ce sont là les adorateurs que recherche le Père. [Elle est déjà là : litt. est maintenant. En esprit : ou dans l’Esprit (idem v. 24). Ce sont là les adorateurs que : litt. les tels adorant lui.] 24 Dieu est Esprit et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité.» 25 La femme lui dit : «Je sais que le Messie doit venir, celui que l’on appelle Christ. Quand il sera venu, il nous annoncera tout.» [Je sais : var. Scorr «nous savons». Messie : voir n. 1.20. Les Samaritains ne reconnaissaient l’autorité que du Pentateuque. Doit venir : litt. vient.] 26 Jésus lui dit : «Je le suis, moi qui te parle.»

27 Là-dessus arrivèrent ses disciples, et ils étaient étonnés de ce qu’il parlait avec une femme. Toutefois, aucun ne dit : «Que lui demandes-tu?» ou : «Pourquoi parles-tu avec elle?» [Dit : var. S «lui dit». Lui demandes-tu : litt. cherches-tu. Pourquoi : ou de quoi.] 28 Alors la femme laissa sa cruche, s’en alla dans la ville et dit aux habitants : [Alors : litt. donc. Habitants : litt. êtres humains.] 29 «Venez voir un homme qui m’a dit [tout] ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Messie?» [Tout : texte de A, Ccorr & M; absent de S, B & Corig.] 30 Ils sortirent de la ville et vinrent vers lui.

31 Pendant ce temps, les disciples le pressaient en disant : «Maître, mange.» [Le pressaient : litt. lui demandaient. Maître : voir n. 1.49.] 32 Mais il leur dit : «J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas.» 33 Les disciples se disaient donc les uns aux autres : «Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger?» 34 Jésus leur dit : «Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. [De faire : litt. afin que je fasse. Accomplir : ou mener à terme.] 35 Ne dites-vous pas qu’il y a encore quatre mois jusqu’à la moisson? Eh bien, je vous le dis, levez les yeux et regardez les champs : ils sont déjà blancs pour la moisson. [Jusqu’à la moisson : litt. et la moisson vient. Ils sont : litt. parce qu’ils sont.] 36 Celui qui moissonne reçoit un salaire et amasse du fruit pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. 37 En effet, en cela cette parole est vraie : ‘L’un sème et l’autre moissonne.’ 38 Je vous ai envoyés récolter une moisson qui ne vous a pas demandé de travail; d’autres ont travaillé et vous êtes entrés dans leur travail.»

39 Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus à cause des paroles de la femme qui rendait ce témoignage : «Il m’a dit tout ce que j’ai fait.» [Jésus : litt. lui. Des paroles : litt. de la parole.] 40 Ainsi donc, quand ils vinrent le trouver, les Samaritains le prièrent de rester avec eux. Il resta là deux jours. 41 Un bien plus grand nombre crurent à cause des paroles de Jésus, [Des paroles de Jésus : litt. de la parole de lui.] 42 et ils disaient à la femme : «Ce n’est plus seulement à cause de ce que tu as dit que nous croyons, car nous l’avons entendu nous-mêmes et nous savons qu’il est vraiment [le Messie,] le Sauveur du monde.» [Le Messie : texte de A, Ccorr & M; absent de S, B & Corig. Voir n. 1.20.]

Guérison du fils d’un officier

Lc 7.1-10

43 Après ces deux jours, Jésus partit de là pour se rendre en Galilée, [Jésus partit : litt. il sortit et partit, texte de A & M; var. S, B & C «il sortit».] 44 car il avait déclaré lui-même qu’un prophète n’est pas honoré dans sa propre patrie. [Il avait déclaré : litt. Jésus avait témoigné. N’est pas honoré : litt. n’a pas d’honneur.] 45 Lorsqu’il arriva en Galilée, il fut bien accueilli par les Galiléens qui avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête. En effet, eux aussi étaient allés à la fête. [Qui : ou parce qu’ils.] 46 Jésus retourna donc à Cana en Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Il y avait à Capernaüm un officier du roi dont le fils était malade. [Jésus : texte de A & M; var. S, B & C «il». Cana en : litt. Cana de; voir 2.1-11. Changé en : litt. fait. Capernaüm : à env. 25 km de Cana. Roi : c.-à-d. Hérode Antipas, tétrarque de Galilée, considéré comme revêtu de la dignité royale. Malade : ou faible.] 47 Quand il apprit que Jésus était venu de Judée en Galilée, il alla le trouver et le pria de descendre guérir son fils, car il était sur le point de mourir. 48 Jésus lui dit : «Si vous ne voyez pas des signes et des prodiges, vous ne croirez donc pas?» 49 L’officier du roi lui dit : «Seigneur, descends avant que mon enfant ne meure!» [Enfant : litt. petit enfant.] 50 «Vas-y, lui dit Jésus, ton fils vit.» Cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et s’en alla. [Cet homme : litt. l’être humain.] 51 Il était déjà en train de redescendre lorsque ses serviteurs vinrent à sa rencontre et lui dirent : «Ton enfant vit.» 52 Il leur demanda à quelle heure il était allé mieux et ils lui dirent : «C’est hier, à une heure de l’après-midi, que la fièvre l’a quitté.» [Leur demanda : litt. s’informa auprès d’eux. Et ils : texte de S, A & M; var. B & C «donc ils». Une heure de l’après-midi : litt. la septième heure.] 53 Le père reconnut que c’était à cette heure-là que Jésus lui avait dit : «Ton fils vit.» Alors il crut, lui et toute sa famille. [Le père : var. C «son père». Famille : ou maisonnée, litt. maison; le terme pouvait englober les esclaves.] 54 Jésus fit ce deuxième signe miraculeux après être revenu de Judée en Galilée.

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