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Segond 21 – Cantique des cantiques 4

Le jeune homme

4 Que tu es belle, mon amie, que tu es belle! Tes yeux sont des colombes derrière ton voile. Tes cheveux sont pareils à un troupeau de chèvres bondissant sur les montagnes de Galaad. [Bondissant sur les montagnes de Galaad : ou dévalant depuis Galaad ou qu’on aperçoit depuis Galaad (sens incertain).] 2 Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues qui remontent du lavoir : chacune a sa jumelle, aucune d’elles n’est seule. [Seule : ou privée de ses petits.] 3 Tes lèvres sont comme un liseré cramoisi et ta bouche est charmante. Derrière ton voile, ta joue est comme une moitié de grenade. [Ta bouche : ou ton langage.] 4 Ton cou est pareil à la tour de David, construite pour être un arsenal : mille boucliers y sont suspendus, tous les boucliers des héros. 5 Tes deux seins sont comme deux faons, comme les jumeaux d’une gazelle qui broutent au milieu des lis.

6 Avant que la brise du jour ne souffle et que les ombres ne fuient, j’irai à la montagne de la myrrhe et à la colline de l’encens. [La brise du jour… fuient : voir n. 2.17.] 7 Tu es toute belle, mon amie, il n’y a aucun défaut en toi.

8 Viens avec moi du Liban, ma chérie, viens avec moi du Liban! Regarde du sommet de l’Amana, du sommet du Senir et de l’Hermon, des tanières des lions, des montagnes des léopards! [Viens avec moi : litt. avec moi, texte massor.; Sept., syr. & Vulg. «viens» (même consonnes en héb.). Ma chérie : litt. mariée ou fiancée (idem vv. 9-12). Amana… Senir… Hermon : sommets de l’Anti-Liban, chaîne de montagnes au nord d’Israël.]

9 Tu as volé mon cœur, ma sœur, ma chérie! Tu as volé mon cœur grâce à un seul de tes regards, grâce à un seul des colliers de ton cou. [As volé mon cœur : ou m’as encouragé ou m’as séduit, verbe héb. de même racine que cœur. Grâce à : litt. dans. Regards : litt. yeux.]

10 Comme ton amour est beau, ma sœur, ma chérie! Ton amour est bien meilleur que le vin, le parfum de tes huiles que tous les aromates! [Ton amour : cf. 1.2 et n. Le parfum de : ou la senteur de, cf. 1.3 et n. Tes huiles : texte massor.; Sept. «tes habits».] 11 Tes lèvres distillent le miel, ma chérie. Il y a sous ta langue du miel et du lait, et l’odeur de tes habits est pareille à celle du Liban.

12 Tu es un jardin privé, ma sœur, ma chérie, une fontaine fermée, une source réservée. [Jardin… fontaine… source : images de la sexualité, réservée pour lui; cf. 7.14; Pr 5.16. Privé : litt. fermé. Fontaine : texte massor.; var. nombreux mss héb., Sept. syr. & Vulg. «jardin» (une lettre différente en héb.). Réservée : litt. scellée.] 13 Tes pousses sont un jardin de grenadiers aux fruits les meilleurs. On y trouve réunis du henné et du nard, [Pousses : ou canaux (reliant la source au jardin et en faisant un paradis). Jardin : mot d’emprunt en héb. qui a donné «paradis».] 14 nard et safran, roseau aromatique et cinnamome, toutes sortes d’arbres à encens, myrrhe et aloès, tous les principaux aromates. 15 Tu es la source des jardins, un puits d’eau vive qui coule du Liban! [Tu es : non exprimé en héb. Source… puits : possibles métaphores pour les organes sexuels (cf. Pr 5.15-18).]

La jeune femme

16 Lève-toi, vent du nord! Viens, vent du sud! Soufflez sur mon jardin et que ses aromates se diffusent! Que mon bien-aimé entre dans son jardin afin qu’il mange de ses fruits les meilleurs! [Son jardin : texte massor., Sept.part & Vulg.; var. 2 mss. héb. & Sept.part «mon jardin».]

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