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Segond 21 – Cantique des cantiques 5

Le jeune homme

5 J’entre dans mon jardin, ma sœur, ma chérie. Je cueille ma myrrhe et mes aromates, je mange mon rayon de miel avec mon miel, je bois mon vin avec mon lait.

Les filles de Jérusalem

Mangez, amis, buvez, enivrez-vous d’amour! [J’entre… Je cueille… je mange… je bois : métaphores pour la consommation du mariage. Ma chérie : litt. mariée ou fiancée. Mon rayon de miel : texte massor.; Sept. «mon pain». Amour : cf.1.2 et n.]

La jeune femme

2 J’étais endormie, mais mon cœur veillait. C’est la voix de mon bien-aimé! Il frappe : «Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma parfaite, car ma tête est couverte de rosée, mes boucles sont pleines des gouttelettes de la nuit.» [Couverte : litt. remplie.] 3 J’ai enlevé mon habit. Comment pourrais-je le remettre? J’ai lavé mes pieds. Comment pourrais-je les salir? [ Habit : litt. tunique. J’ai lavé mes pieds : cf. 2S 11.8, 11.]

4 Mon bien-aimé a passé la main par la fenêtre et j’ai été bouleversée à cause de lui. [Passé la : litt. envoyé sa. Main : parfois une métaphore pour le sexe (voir Es 57.8-10; cf. Ct 5.5, 14). J’ai été bouleversée : litt. mes entrailles ont murmuré; le mot entrailles peut désigner le ventre (cf. 5.14) ou les organes internes et, par extension, les émotions, mais aussi, souvent, les organes de reproduction de l’homme (5.14 et n.; Gn 15.4) ou de la femme (Rt 1.11; Es 49.1).] 5 J’ai commencé à ouvrir à mon bien-aimé, et de mes mains a perlé la myrrhe, de mes doigts la myrrhe a coulé sur la poignée du verrou. [J’ai commencé à : litt. je me suis levée pour. A coulé : litt. est passée. La poignée : litt. les paumes; le mot héb. peut désigner les organes génitaux (voir n. Gn 32.26, 33; Dt 25.12).] 6 J’ai ouvert à mon bien-aimé, mais mon bien-aimé s’était retiré, il avait disparu. Je perdais tous mes moyens pendant qu’il parlait! Je l’ai cherché, mais je ne l’ai pas trouvé. Je l’ai appelé, mais il ne m’a pas répondu. [Je perdais… moyens : litt. mon âme est sortie. Pendant qu’il parlait : ou à cause du fait qu’il se détournait.] 7 Ce sont les gardes qui font la ronde dans la ville qui m’ont trouvée. Ils m’ont frappée, ils m’ont blessée, ils m’ont enlevé mon châle, les gardes des murailles.

8 Je vous en supplie, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui direz-vous? Que je suis malade d’amour. [En supplie : voir n. 2.7 (idem v. 9).]

Les filles de Jérusalem

9 Qu’a-t-il de plus qu’un autre, ton bien-aimé, toi la plus belle des femmes? Qu’a-t-il de plus qu’un autre, ton bien-aimé, pour que tu nous supplies de cette manière? [Toi la plus belle des : voir n. 1.8.]

La jeune femme

10 Mon bien-aimé est blanc et vermeil, on le remarque au milieu de dizaines de milliers. [On le remarque… milliers : ou distingué plus qu’une myriade, texte massor.; Sept., targ. & Vulg. «choisi à partir de myriades».] 11 Sa tête est d’or pur. Ses boucles sont flottantes, noires comme le corbeau. 12 Ses yeux sont pareils à des colombes au bord des ruisseaux : ils baignent dans le lait, ils reposent au sein de l’abondance. 13 Ses joues sont comme un parterre d’aromates, ce sont des amas d’épices. Ses lèvres sont des lis d’où coule la myrrhe. [Sont des amas d’épices : litt. des tours d’épices; texte massor.; Sept., targ. & Vulg. «(sont) poussant des épices» (mêmes consonnes en héb.).]

14 Ses mains sont des anneaux d’or garnis de chrysolithes. Son ventre est d’ivoire poli, couvert de saphirs. [Garnis : litt. remplis. Son ventre : litt. ses entrailles; voir n. v. 4.] 15 Ses jambes sont des colonnes de marbre blanc posées sur des bases en or pur. Son aspect est aussi majestueux que le Liban, aussi distingué que ses cèdres. [Posées : ou fixées. Aussi majestueux que : litt. comme. Aussi distingué que : litt. choisi comme.] 16 Son palais n’est que douceur et toute sa personne est désirable. Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami, filles de Jérusalem! [Palais : organe du goût (cf. 2.3 et n.; 7.10). Toute sa personne : litt. totalité de lui.]

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