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TOB – Jérémie 1

JÉRÉMIE

INTRODUCTION

La solitude de l'homme de la Parole

Au lecteur du livre qui porte son nom, Jérémie se présente comme un grand solitaire. « Je reste à l'écart »: ce sont les termes mêmes qu'il emploie pour caractériser ses rapports avec la société (Jr 15.17). Incompris et persécuté, mal aimé de ceux-là mêmes qui devraient l'entourer et l'encourager, les membres de sa famille (Jr 12.6 ; 20.10), il n'est avec eux ni quand ils font fête à de jeunes mariés ni quand ils pleurent un mort (Jr 16.5-9). Il ne connaîtra jamais le réconfort et les responsabilités de la vie conjugale, et il ne sera jamais père (Jr 16.1-4). Incarcéré, brutalisé, entraîné à son corps défendant vers l'Egypte, il finira ses jours dans une terre lointaine, et nul ne gardera le souvenir de sa tombe.

Un solitaire, mais un solitaire malgré lui, d'une solitude qui lui est imposée par la Parole de Dieu. S'il parle, c'est parce que « la Parole s'adresse à lui » — cette Parole qui « est semblable à un feu, à un marteau qui pulvérise le roc » (Jr 23.29 ; 20.9) et qui le fait « trembler de tous ses membres » (Jr 23.9). La Parole lui fait violence, le sépare de ses compatriotes, le fait souffrir. Il essaie de lui résister et d'entrer en discussion avec Dieu. Nous en trouvons la trace dans les nombreux dialogues qui jalonnent le livre et parmi lesquels les plus célèbres sont sans doute ceux que les exégètes modernes appellent les « confessions de Jérémie ». (Jr 11.18-23 ; 12.1-6 ; 15.10,15-21 ; 17.14-18 ; 18.18-23 ; 20.7-13,14-18). Ici, le prophète se plaint amèrement de son isolement, de son « aliénation », de la futilité de sa condition, mais il s'entend simplement dire que cette condition est inéluctable et qu'elle fait partie de sa mission prophétique. Des dialogues semblables où le prophète conteste les décisions de Dieu se trouvent en 1.4-10,11-14 ; 5.1-6 ; 14.1 — 15.6.

L'authenticité de la vocation prophétique

De tous les problèmes qui secouaient une telle existence, le pluralisme des convictions prophétiques était l'un des plus poignants. En effet, Jérémie n'était pas seul à parler au nom du Seigneur. Le livre de Jérémie lui-même nous renseigne sur l'activité d'autres hommes qui, au même titre que Jérémie et à côté de lui, revendiquaient le statut et les privilèges d'un prophète: Ouriyahou ben Shemayahou (Jr 26.20-24), Hananya ben Azzour (ch. 28), Akhab ben Qolaya et Sédécias ben Maaséya (Jr 29.21), d'autres encore, prophètes anonymes mentionnés en maints passages (Jr 2.8,26,30 ; 4.9 ; 5.13,31 ; 6.13-14 ; 26.7-16 ; 27.16-18), apostrophés (Jr 23.9-40) ou cités par Jérémie (Jr 14.13), peut-être même avec approbation (voir Jr 4.10) ; il y en avait également parmi les déportés de Babylonie (Jr 29.1).

Les textes nous apprennent surtout que Jérémie n'avait au départ aucune envie de se singulariser par rapport à ses collègues prophètes (voir Jr 14.13-16 ; 28.6-9 ; aussi Jr 29.1) ; il ne voyait aucune raison de les qualifier d'emblée de « faux prophètes ». Nous sommes ici en présence d'un aspect particulièrement délicat de la solitude de Jérémie. A part des critères moraux d'utilisation délicate (Jr 23.14,17,22 ; 29.23), il ne disposait guère de critères objectifs qui lui auraient permis de distinguer le vrai du faux, de privilégier son propre message par rapport à celui de tant d'autres qui défendaient le leur avec autant de conviction que lui le sien. Après tout, lui aussi pouvait se tromper, comme le pouvait Hananya, son concurrent (Jr 28.6-9), d'autant plus que l'avis de ce dernier coïncidait avec celui de la grande majorité des responsables politiques et militaires.

La question de l'authenticité et du sens de sa vocation singulière est dès lors au centre de ses entretiens avec Dieu. La réponse ne pouvait venir que de Dieu lui-même. Pour dissiper les doutes qui ravagent l'âme du prophète : « Suis-je vraiment seul à avoir raison? et si oui, pourquoi suis-je persécuté ? », il n'y a que l'étrange certitude que c'est effectivement le Dieu vivant qui lui parle, à lui seul.

Quelques données biographiques

D'après 1.1, Jérémie était originaire d'Anatoth, petite bourgade non loin de Jérusalem, où sa famille possédait des biens-fonds (ch. 32 ; voir aussi Jr 37.12), et il était membre d'une famille sacerdotale. Selon 1.2, il a été appelé à devenir prophète en 626 quand il était « encore jeune » (Jr 1.6). Ces deux indications biographiques ont suggéré la conclusion qu'il est né aux alentours des années 650-645. Toutefois, on a de très bonnes raisons aussi pour remettre en doute la justesse de l'information contenue en 1.2, et il n'est pas exclu qu'il faille dater la vocation de Jérémie aux alentours de 609-608.

Sur les débuts de son ministère, nous sommes donc moins bien renseignés que nous le souhaiterions. En revanche, quelques incidents de sa vie ultérieure nous sont racontés avec force détails dans la deuxième partie du livre. En 608, nous le voyons prononcer à l'entrée du Temple un discours qui le met dans une très mauvaise situation (ch. 26 ; voir aussi Jr 7.1 — 8.3). En 605-604, il réalise une première édition de ses oracles conservés jusqu'alors uniquement dans sa mémoire — et peut-être dans celles de quelques auditeurs (ch. 36). En 594, il se dispute avec d'autres prophètes (ch. 27 — 28), et peu de temps après il envoie aux exilés de Babylonie une lettre qui sera déterminante pour l'évolution spirituelle de la diaspora juive (ch. 29). Enfin, ses démêlés avec le roi Sédécias et ses fonctionnaires durant le siège de Jérusalem en 588-587 et son activité parmi les rescapés après la chute de la ville font l'objet des ch. 32 — 35 et 37 — 44.

Le ministère de la Parole au fil des années

La solitude qui caractérise le ministère de Jérémie dès le début n'est pas seulement le fait d'une expérience religieuse singularisante; elle résulte du contenu du message qui lui est confié. Ce message exige impérieusement des décisions radicales. Chez lui, comme chez la plupart des prophètes, la Parole est nécessairement parole totale, englobant tous les aspects, personnels et communautaires, politiques et militaires, de la vie humaine.

Il est possible de discerner trois périodes dans le ministère de Jérémie :

a) La première s'étend de la vocation (date incertaine) jusqu'aux alentours de l'an 605, année de la bataille décisive de Karkémish. Pour Juda, c'étaient des années relativement paisibles, mise à part l'escarmouche de Meguiddo qui finalement ne devait être fatale qu'à Josias. C'est précisément pendant ces années-là que Jérémie est forcé d'annoncer un message tout à fait étrange: dans des poèmes d'une extraordinaire puissance évocatrice, il décrit l'irruption d'une armée irrésistible qui, surgissant du nord, va déferler sur Juda et sur Jérusalem (surtout ch. 4 — 6), armée impitoyable ne laissant aucun espoir aux vaincus — à moins que ceux-ci se convertissent à Dieu avant qu'il soit trop tard. Ce message brutal, dépourvu de nuances (c'est tout ou rien), ne sera pas pris au sérieux; le geste éloquent du roi Yoyaqim qui, imperturbable, anéantit morceau par morceau le rouleau portant ces textes incroyables marque bien l'échec de la prédication de Jérémie durant toute cette première période de son ministère (ch. 36).

b) La deuxième période allant de 605 à 587, de l'avènement de Nabuchodonosor à la destruction de Jérusalem, est à bien des égards la plus significative du ministère de Jérémie. Ses prophéties relatives à une invasion militaire se réalisent subitement. A plusieurs reprises, le roi des Babyloniens submerge de ses armées victorieuses la Syrie et la Palestine, décidé à imposer sa volonté à tous les petits Etats qu'il rencontre sur sa route. C'en est fait de l'indépendance de Juda. Pourtant, les responsables de la politique judéenne n'arrivent pas à s'entendre sur les mesures à prendre. Une majorité opte résolument pour une politique visant à reconquérir l'indépendance ; on pense s'allier avec l'Egypte et avec les petits voisins également menacés par l'avance babylonienne. Une minorité cependant est prête à s'accommoder de la tutelle babylonienne dans l'espoir de garder une certaine autonomie au sein de l'empire de Nabuchodonosor. Baruch ben Nériya, l'homme qui a déjà aidé Jérémie à réaliser l'édition de ses oracles (ch. 36), est de ceux-là. Sofér de son état, c'est-à-dire secrétaire d'Etat, une sorte de chancelier, Baruch jouissait d'un prestige tel qu'on le considérait même comme l'un des chefs de file du parti pro-babylonien et comme le véritable instigateur des oracles de Jérémie (Jr 43.3).

Celui-ci adopte en effet une position dépourvue de toute ambiguïté: il faut accepter la suprématie babylonienne. Ce que Dieu souhaite, ce n'est pas un Etat judéen indépendant et fort, mais un peuple qui lui soit fidèle, qui réponde à son appel paternel (voir déjà Jr 3.22 — 4.4) et qui ait à cœur de défendre le droit et de vivre en harmonie (Jr 22.13-17; 23.5-6 ; et déjà 5.1-3). Il conçoit un projet tout nouveau: créer, au sein de l'empire babylonien, une communauté transformée ne cherchant plus sa propre gloire mais désireuse de développer le bien-être de tous (Jr 29.5-7). Cette communauté connaîtrait finalement, après l'heureux retour au pays des ancêtres, une merveilleuse intériorisation des engagements jadis passés avec le Seigneur (Jr 31.31-34).

c) La troisième période commence après 587, c'est-à-dire après la catastrophe de Jérusalem. Parmi les foules judéennes restées au pays, trois tendances se font jour. L'une vise à reconstruire le pays sous l'égide babylonienne. Jérémie est de ceux-là. Un autre groupe poursuit la lutte en se livrant à des actes de terrorisme (voir Jr 41.1-10). Un troisième groupe va s'expatrier en Egypte. En dépit de ses protestations, Jérémie est emmené de force dans cette terre lointaine, où ses traces se perdent.

La formation du livre

Les grandes articulations du livre de Jérémie sont assez simples:

1.1 — 25.14 : Oracles et actions symboliques de Jérémie concernant Juda ;

26.1 — 45.5 : Oracles de salut pour Israël-Juda ainsi que récits concernant le ministère de Jérémie ;

46.1 — 51.64 (avec une introduction en Jr 25.15-38) : Oracles contre les nations étrangères ;

52.1-34 : Annexe historique empruntée pour l'essentiel à 2R 24.18 — 25.30 : la chute de Jérusalem.

A l'intérieur de chacune des grandes divisions, on discerne des entités plus petites, telles les collections d'oracles sur « la maison de David » (Jr 22.11 — 23.8) et « au sujet des prophètes » (Jr 23.9-40), ou encore le « livre » (Jr 30.2) qui annonce la restauration de l'Israël renouvelé (Jr 30.1 — 31.40). En plus, l'exégète sera attentif au fait que les ch. 1 — 25 contiennent, à côté des oracles poétiques, d'une authenticité à toute épreuve, un très grand nombre de passages rédigés dans une prose qui rappelle celle des éditeurs deutéronomistes des livres historiques. Ces passages représentent probablement des oracles de Jérémie retravaillés par des éditeurs postérieurs.

Au début de l'exil, existaient donc de nombreux livrets, feuillets et recueils épars, et en plus, probablement, quelques traditions orales relatives à Jérémie. Ce sera un rédacteur anonyme, très certainement « deutéronomiste », qui réunira tous ces matériaux en un seul volume.

Ajoutons encore que dans la deuxième partie du livre, les récits sur le ministère de Jérémie sont à juste titre attribués à Baruch, ancien « leader » du parti pro-babylonien, qui a accompagné Jérémie en Egypte (Jr 43.6) et qui était donc à même d'écrire les chapitres relatifs au ministère du prophète en Egypte (ch. 43 — 44).

JÉRÉMIE

1 Paroles de Jérémie,
fils de Hilqiyahou,
l'un des prêtres résidant à Anatoth,
dans le territoire de Benjamin. [Paroles de Jérémie Jr 51.64.
— Anatoth. village situé à environ 5 km au nord de Jérusalem.]

2 Où la parole du Seigneur s'adresse à lui, au temps de Josias, fils d'Amôn, roi de Juda, la treizième année de son règne. [Josias régna de 640 à 609 av. J. C. Voir aussi la note sur Jr 22.10 ; 2 R 21.24- 23.30 ; Jr 3.6 ; 36.2 ; So 1.1.
— la treizième année de son règne (vers 626 av. J. C.) Jr 25.3 ; voir Jr 36.2.]
3 - Elle s'adressa encore à lui au temps de Yoyaqim, fils de Josias, roi de Juda, jusqu'à la fin de la onzième année de Sédécias, fils de Josias, roi de Juda, jusqu'à la déportation de Jérusalem, au cinquième mois. [Yoyaqim régna de 609 à 598 av. J. C. 2 R 23.36- 24.6 ; Jr 22.13-19 ; 26.1,21 ; 36.1.
— Sédécias 2 R 24.17- 25.7 ; Jr 21.1-10 ; 24.8 ; 28.1 ; 32.1 ; 37-38 ; Jr 39.1-2 ; 51.59.
— onzième année de Sédécias, cinquième mois : juillet 587 av. J. C.
— déportation de Jérusalem 2 R 25.8-21 ; Jr 39.9 ; 52.15,28-30.]

ORACLES CONTRE JUDA

Vocation du prophète

4 La parole du Seigneur s'adressa à moi :

5 « Avant de te façonner dans le sein de ta mère,
je te connaissais ;
avant que tu ne sortes de son ventre,
je t'ai consacré ;
je fais de toi un prophète pour les nations. » [façonné Jr 18.6 ; Gn 2.7 ; Ps 33.15 ; 139.13-16 ; Jb 10.8-12 ; 2 M 7.22-23 ; Sg 7.1 ; voir Es 43.1 ; 44.2,21,24 ; 49.1-5 ; Ps 22.10.
— connu Am 3.2 ; Jn 10.27 ; Rm 8.29.
— consacré — réservé Jr 2.3 ; 12.3 ; Lv 20.26 ; Ps 105.15 avant de naître Jg 13.5 ; Es 49.1-5 ; Si 49.7 ; Lc 1.15,35 ; Ga 1.15 ; voir Jn 10.36.]

6 Je dis : « Ah ! Seigneur DIEU, je ne saurais parler, je suis trop jeune. » [Jérémie n'avait pas encore l'âge minimum requis pour avoir le droit de donner son avis en public. Voir 1 R 3.7 ; Jb 32.4,6 ; Lc 3.23.]7 Le Seigneur me dit : « Ne dis pas : Je suis trop jeune.
Partout où je t'envoie, tu y vas ;
tout ce que je te commande, tu le dis ; [Objection vaine Ex 4.11-12.
— partout où je t'envoie : autres traductions possibles : quels que soient ceux à qui je t'envoie ou quelle que soit la mission que je te confie. Es 6.8 ; Ez 2.3-7.]

8 n'aie peur de personne :
je suis avec toi pour te libérer
- oracle du Seigneur. » [v. 19 ; Jr 15.20 ; 30.11 ; Gn 26.24 ; Ex 3.12 ; Jg 6.12 ; Es 7.14 ; 41.10 ; So 3.17 ; Mt 28.20 ; Rm 8.31.]

9 Le Seigneur, avançant la main, toucha ma bouche, et le Seigneur me dit : « Ainsi je mets mes paroles dans ta bouche. [il toucha ma bouche Es 6.7 ; Dn 10.16 ; voir Eze 2.8- 3.3.
— mes paroles dans ta bouche Jr 5.14 ; 15.19 ; Ex 4.12,15 ; Dt 18.18 ; Es 51.16.]

10 Sache que je te donne aujourd'hui autorité
sur les nations et sur les royaumes,
pour déraciner et renverser, pour ruiner et démolir,
pour bâtir et planter. » [autorité sur les nations Jr 12.14-17 ; 25.15-38 ; 27.1-11 ; 44.30 ; 46- 51 ; Es 42.1 ; Ac 9.15.
— déraciner, renverser... Jr 18.7 ; 31.28 ; 45.4 ; Si 49.7 ; voir Jr 12.14.
— bâtir et planter Jr 18.9 ; 24.6 ; 31.28 ; 32.41 ; 42.10 ; voir Jr 31.4.]

Premières visions et révélations

11 La parole du Seigneur s'adressa à moi : « Que vois-tu, Jérémie ? » Je dis : « Ce que je vois, c'est un rameau d'amandier. » [Que vois-tu ? 24.3 ; Am 7.8 ; 8.2.
— L'hébreu désigne l'amandier par la tournure l'arbre qui s'éveille ; c'est en effet le premier arbre de Palestine qui fleurisse au printemps. D'où le jeu de mots, au v. 12, je veille.]
12 Le Seigneur me dit : « C'est bien vu ! Je veille à l'accomplissement de ma parole. » [Dieu veille Jr 31.28 ; 44.28 ; Dn 9.14 ; Ba 2.9.
— l'accomplissement de sa parole Jr 23.29 ; 44.29 ; 51.62-64 ; Jos 23.14 ; 1 S 3.19 ; Es 55.10-11 ; Ha 2.3 ; Tb 14.4 ; Mt 5.18 ; 2 P 3.9.]

13 La parole du Seigneur s'adressa à moi une seconde fois : « Que vois-tu ? » Je dis : « Ce que je vois, c'est un chaudron sur un foyer attisé grâce à une ouverture sur le nord. » 14 Le Seigneur me dit :
« C'est du nord qu'est attisé le malheur,
pour tous les habitants du pays. [du nord (le malheur) Jr 4.6 ; 6.1,22 ; 10.22 ; 13.20 ; 15.12 ; 25.9 ; Jr 46.10,20 ; 47.2 ; 50.3,41 ; 51.48 ; Es 14.31 ; Ez 38.14-16 ; Jl 2.20.
— qu'est attisé : d'après l'ancienne version grecque ; hébreu c'est du côté du nord que le malheur a une ouverture.
— Les envahisseurs que le royaume de Juda pouvait redouter à cette époque devaient nécessairement arriver en Palestine par le nord.]

15 Je vais convoquer tous les clans
des royaumes du nord
- oracle du Seigneur.
Ils arrivent, et chacun place son trône
à l'entrée des portes de Jérusalem,
face aux remparts qui l'entourent
et face à toutes les villes de Juda. [Dieu convoque les ennemis d'Israël Jr 25.9 ; Es 5.26.
— les trônes des rois ennemis Jr 39.3 ; 43.10.]

16 Je leur annonce mes décisions au sujet de leurs méfaits : ils m'abandonnent, ils brûlent des offrandes à d'autres dieux, ils se prosternent devant l'œuvre de leurs mains. [Je leur annonce.... Dieu parle ici des Judéens.
— ils m'abandonnent Jr 2.13.
— brûler des offrandes à d'autres dieux Jr 7.9 ; 11.12 ; 18.15 ; 19.4,13 ; 32.29 ; 44.3,17-18.]
17 Mais toi, tu vas te ceindre les reins, te lever et leur annoncer tout ce que je te commande ; ne te laisse pas accabler par eux, sinon c'est moi qui t'accablerai devant eux. [te ceindre les reins. expression hébraïque imagée, signifiant qu'un homme se met en tenue de travail ou de voyage, c'est-à-dire qu'il se tient prêt à entreprendre quelque chose ; 2 R 4.29 ; 9.1 ; Jb 38.3 ; 40.7 ; voir Lc 12.35.
— ne te laisse pas accabler Jr 10.2 ; 30.10 sinon... Es 7.9 ; Mt 13.12.]
18 Moi, aujourd'hui, je fais de toi une place forte, un pilier de fer, un rempart de bronze, face au pays tout entier, face aux rois de Juda, à ses ministres, à ses prêtres et à sa milice ; [L'expression hébraïque correspondante désigne l'ensemble des citoyens de plein droit. Ils peuvent être mobilisés en cas de guerre (Jr 52.25). Selon les contextes la même expression a été traduite par la population du pays en 2 R 21.24 ; 23.30 ; les propriétaires terriens en Jr 34.19 ; 37.2 ; les bourgeois en Jr 44.21.]19 ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi : je suis avec toi — oracle du Seigneur — pour te libérer. »

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