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TOB – Nahum 2

A Juda

2 Sur les montagnes accourt un messager ;
il annonce la paix.
Célèbre tes fêtes, Juda,
accomplis tes vœux !
Car l'être infernal ne passera plus jamais chez toi,
il est complètement anéanti. [Dans l'ancienne version latine, suivie encore par quelques traductions modernes, Nahum 2.1 est numéroté Nahum 1.15 ; en conséquence Nahum 2.2 est noté 2 :1, etc.
— un messager de bonne nouvelle et de paix Es 52.7.
— accomplir ses vœux Nb 30.3.
— l'être infernal. sans doute le roi d'Assyrie évoqué en Nahum 1.11.]

A Ninive

2 Une troupe de choc t'attaque de front.
Monte la garde à la forteresse,
fais le guet au chemin de ronde,
tiens ferme, bande toute ton énergie ! [Autre traduction garde la forteresse, surveille la route.
— attaque (de Ninive) Es 21.2.]

De Juda

3 Car le Seigneur revient avec la fierté de Jacob,
il est lui-même la fierté d'Israël.
Des pillards les avaient dépouillés,
saccageant le vignoble.
- La ruée des assaillants [le Seigneur revient (pour restaurer son peuple) So 3.14-20 ; Ps 80.15 ; 90.13 ; Tb 13.6.
— fierté (de Jacob-Israël) voir Es 4.2 ; Rm 2.17.
— vigne (symbole du peuple de Dieu) Es 5.1-7 saccagée Ps 80.13-17.]

ELLE EST TOMBÉE, ELLE EST TOMBÉE !

La chute de Ninive

4 Le bouclier de ses braves est teint de rouge ;
les guerriers sont vêtus d'écarlate.
Les chars flamboient de tous leurs aciers
quand ils montent en ligne.
Les lances s'agitent. [chute de Ninive Ct 2.13-15. ses braves. allusion à l'assaillant évoqué au v. 2.
— flamboient de tous leurs aciers. hébreu peu clair et traduction incertaine.]

5 Dans la campagne, les chars foncent avec furie ;
ils se ruent sur les places ;
on dirait une flambée ;
ils s'élancent comme la foudre.

6 - Le roi d'Assyrie évoque ses vaillants capitaines.
Leur démarche est chancelante ! —
On se précipite jusqu'aux remparts ;
l'abri est mis en place.
- L'effondrement [Sorte de bouclier collectif, qui protège les assaillants au pied du rempart.]

7 Les portes donnant sur les fleuves sont forcées ;
au palais, c'est l'effondrement ! [Ninive était construite en bordure de deux fleuves, le Tigre et son affluent, le Khoser. Le palais royal était protégé par une boucle du Khoser.]

8 La Statue est découverte, enlevée ;
ses desservantes, colombes plaintives, sont emmenées ;
elles se frappent la poitrine. [La Statue (de la déesse assyrienne Ishtar). d'après l'ancienne version grecque ; hébreu peu clair.
— se frappent la poitrine. un des gestes exprimant le deuil ou la tristesse.]

9 Depuis toujours, Ninive était comme un réservoir
aux eaux abondantes.
Et les voilà qui s'échappent !
Tenez bon, tenez ferme !
Mais aucun ne se retourne !

10 Raflez l'argent, raflez l'or,
c'est une mine inépuisable,
un monceau de toutes sortes d'objets précieux !

11 Tout est pillé, dépouillé, pilonné ;
le courage s'évanouit,
les genoux flageolent,
ils tremblent de tout leur corps,
tous les visages sont cramoisis. [pillé, dépouillé, pilonné. la traduction essaie de rendre ainsi la répétition des mêmes consonnes dans trois verbes hébreux qu'on pourrait traduire aussi pillé, ravagé, dévasté.]

La terre débarrassée du lion

12 Où est-il, l'antre des lions ?
Les lionceaux y recevaient leur pâture ;
quand le lion s'en allait la chercher,
personne n'inquiétait le petit du lion. [Le lion était l'emblème de Ninive.]

13 Le lion dépeçait pour gaver ses petits,
il étranglait pour ses lionnes ;
il emplissait ses tanières de rapines,
ses antres de viande dépecée.

14 Me voici contre toi
- oracle du Seigneur le tout-puissant !
Oui, je vais réduire ses chars en fumée.
Tes lionceaux, l'épée les dévorera.
Sur la terre, je vais mettre fin à tes rapines,
et l'on n'entendra plus la voix de tes envoyés.

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