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TOB – Cantique des cantiques 5

(Lui)

5 Je viens à mon jardin, ma sœur,
ô fiancée ;
je récolte ma myrrhe avec mon baume ;
je mange mon rayon avec mon miel ;
je bois mon vin avec mon lait !
« Mangez, compagnons ;
buvez, enivrez-vous, chéris ! » [parfums Ct 1.12.
— vin Ct 1.2.
— La fin du v. 1 s'adresse aux deux amoureux. Elle conclut le rêve que la jeune fille a commencé en Ct 3.1.]

(Elle)

Je dormais, mais je m'éveille

2 Je dormais mais je m'éveille :
j'entends mon chéri qui frappe !
« Ouvre-moi, ma sœur, ma compagne,
ma colombe, ma parfaite ;
car ma tête est pleine de rosée ;
mes boucles, des gouttes de la nuit. »

(Elle)

3 « J'ai enlevé ma chemise : comment ! je la revêtirais ?
J'ai lavé mes pieds : comment ! je les salirais ? » [Le v. 3 cite les objections que la jeune fille fait à son amoureux.]

4 Mon chéri avance la main par le trou ;
et mon ventre s'en émeut. [Le texte sous-entend de la porte. le jeune homme essaie d'ouvrir le loquet intérieur.]

5 Moi, je me lève pour ouvrir à mon chéri.
Et mes mains distillent de la myrrhe,
et mes doigts de la myrrhe fluide,
sur les paumelles du verrou . [myrrhe. voir Ct 1.12 ; 1.13 et la note.
— les paumelles ou la poignée.]

6 Moi, j'ouvre à mon chéri !
Mais mon chéri s'est détourné, il a passé.
Hors de moi je sors à sa suite :
je le cherche mais ne le rencontre pas ;
je l'appelle mais il ne me répond pas. [je le cherche, mais... Ct 3.1-2.]

7 Ils me rencontrent, les gardes
qui font le tour de la ville ;
ils me frappent, ils me blessent ;
ils enlèvent de dessus moi ma houppelande ,
les gardes des remparts. [Elle a mis cet ample manteau pour sortir précipitamment, au saut du lit, et les gardes la prennent pour une fille de mauvaise conduite.
— les gardes Ct 3.3.]

8 Je vous en conjure, filles de Jérusalem :
Si vous rencontrez mon chéri,
que lui expliquerez-vous ?
Que je suis malade d'amour ! [malade d'amour Ct 2.5.]

(Chœur)

9 Celui que tu chéris, qu'a-t-il de plus qu'un autre,
ô la plus belle des femmes ?
Celui que tu chéris, qu'a-t-il de plus qu'un autre,
pour qu'ainsi tu nous conjures ?

(Elle)

10 Mon chéri est clair et rose,
il est insigne plus que dix mille . [v. 10-16. éloge du bien aimé voir Ct 4.1-14.
— clair et rose voir 1 S 16.12.
— plus que dix mille 2 S 18.3.]

11 Sa tête est un lingot d'or fin.
Ses boucles sont des panicules ,
noires comme un corbeau. [Ces fruits en grappes de certaines variétés de palmier sont noirs comme les cheveux du jeune homme.]

12 Ses yeux sont comme des colombes sur des bassins à eau,
se lavant dans du lait,
se posant sur des vasques. [colombes Ct 1.15.]

13 Ses joues sont comme un parterre embaumé
produisant des aromates .
Ses lèvres sont des lis
distillant de la myrrhe fluide. [joues Ct 1.10.
— produisant. d'après les anciennes versions ; hébreu obscur.
— des aromates ou des parfums ; Ct 1.12.]

14 Ses mains sont des bracelets d'or
remplis de topazes.
Son ventre est une plaque d'ivoire
couverte de saphirs . [topazes. pierres précieuses de couleur ambrée ; allusion à des bagues, ou plus vraisemblablement aux ongles du jeune homme.
— saphirs. pierres précieuses de teinte bleue ; allusion aux veines qui apparaissent sous la peau.]

15 Ses jambes sont des piliers d'albâtre
fondés sur des socles d'or fin.
Son visage est comme le Liban :
c'est l'élite, comme les cèdres. [piliers voir Ps 144.12 ; Ecclésiastique 26.18.]

16 Son palais est la douceur même ;
et tout son être est l'objet même du désir.
Tel est mon chéri, tel est mon compagnon,
filles de Jérusalem ! [son palais Ct 2.3.]

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