chapitre précédent retour chapitre suivant

Vigouroux – Esther 15

Avis de Mardochée à Esther après l’édit qu’Aman fit porter contre les Juifs. Ce qui se passa lorsqu’Esther parut devant Assuérus.

Ceci aussi, je l’ai trouvé ajouté dans l’édition Vulgate.

15 Et il lui manda (c’était évidemment Mardochée) d’entrer chez le roi, et de prier pour son peuple et pour sa patrie. 2 Souvenez-vous, lui dit-il des jours de votre abaissement (humiliation), et comment vous avez été nourrie par mes mains ; car Aman, qui est le second après le roi, a parlé contre nous pour nous perdre. 3 Et vous, invoquez le Seigneur ; parlez pour nous au roi, et délivrez-nous de la mort.

J’y ai trouvé aussi ce qui suit.

4 (Or) Le troisième jour, Esther quitta les habits de deuil dont elle s’était revêtue, et s’environna de sa gloire. [15.4 De sa parure ; qui était en ce moment une parure de deuil. Comparer à Esther, 14, 2. ― De sa gloire ; de sa dignité, c’est-à-dire de ses habits de reine.]5 Et lorsqu’elle brilla dans cette parure royale, ayant invoqué Dieu, qui est le guide et le sauveur de tous (qui régit toutes choses), elle prit deux de ses suivantes ; 6 et elle s’appuyait sur l’une d’elles, comme ayant peine à soutenir son corps, à cause de sa délicatesse (attitude nonchalante) et de sa faiblesse (délicatesse) extrême ; 7 l’autre servante suivait sa maîtresse, portant ses vêtements qui traînaient par terre. 8 Elle cependant, une couleur de rose répandue sur son visage, et les yeux pleins d’agréments et d’éclats (gracieux et brillants), cachait la tristesse de son âme qui était toute contractée par une crainte violente (excessive). 9 Et ayant passé toutes les portes l’une après l’autre, elle se présenta devant le roi au lieu où il était assis sur son trône, couvert de ses vêtements royaux, tout brillant d’or et de pierres précieuses ; et il était terrible à voir. 10 Et lorsqu’il eut levé la tête, et que par ses yeux étincelants il eut manifesté la fureur de son cœur, la reine s’affaissa, et la couleur de son teint se changeant en pâleur, elle laissa tomber sa tête fatiguée sur sa jeune servante. 11 Et Dieu changea le cœur du roi et l’adoucit. Et aussitôt, tremblant, il s’élança de son trône, et la soutenant entre ses bras jusqu’à ce qu’elle fût revenue à elle, il la caressait en lui disant : 12 Qu’avez-vous, Esther ? Je suis votre frère, ne craignez pas. 13 Vous ne mourrez pas, car cette loi n’a pas été faite pour vous, mais pour tous les autres. [15.13 Cette loi ; la loi qui défendait de paraître devant le roi sans avoir été appelé. Voir Esther, 4, 11.]14 Approchez-vous donc, et touchez mon sceptre. 15 Et comme elle se taisait, il prit son sceptre d’or, et le lui posa sur le cou, et il la baisa et lui dit : Pourquoi ne me parlez-vous pas ? 16 Elle lui répondit : Seigneur, je vous ai vu comme un ange de Dieu, et mon cœur a été troublé par la crainte de votre gloire. 17 Car, Seigneur, vous êtes admirable, et votre visage est plein de grâces. 18 En disant ces paroles, elle retomba encore, et elle était sur le pas de s’évanouir. 19 Le roi en était (tout) troublé, et ses ministres la consolaient.

chapitre précédent retour chapitre suivant