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Vigouroux – Cantique des cantiques 3

L’Epouse cherche son bien-aimé et le trouve. L’Epoux dans les bras duquel elle s’endort est comparé à Salomon, et l’Epouse au lit et à la litière de ce monarque.

3 Sur ma couche, pendant les nuits, j’ai cherché celui qu’aime (que chérit) mon âme ; je l’ai cherché, et je ne l’ai pas trouvé. 2 Je me lèverai, et je ferai le tour de la ville ; dans les rues (bourgs) et sur les places publiques je chercherai celui qu’aime (que chérit) mon âme ; je l’ai cherché, et je ne l’ai pas trouvé. 3 Les sentinelles qui gardent la ville m’ont rencontrée : N’avez-vous pas vu celui qu’aime (que chérit) mon âme ? 4 Lorsque je les eus un peu dépassés, j’ai trouvé celui qu’aime (que chérit) mon âme ; je l’ai saisi, et je ne le laisserai pas aller, jusqu’à ce que je l’introduise dans la maison de ma mère, et dans la chambre de celle qui m’a donné le jour. 5 L’EPOUX. Je vous en conjure, filles de Jérusalem, par les gazelles (chevreuils) et par les cerfs des campagnes, ne troublez pas, n’éveillez pas la bien-aimée, jusqu’à ce qu’elle le veuille. [3.5 Je vous conjure, etc. Voir Cantique, 2, 7.]6 LES FILLES DE JERUSALEM. Quelle est celle-ci, qui monte du désert comme une fumée légère (colonne de fumée) des (d’) aromates de myrrhe, d’encens, et de toutes sortes de (poudres de) parfums ? [3.6 Colonne ; c’est le sens de l’hébreu, rendu dans la Vulgate par virgula.]7 Voici le lit de Salomon : soixante héros (vaillants guerriers) l’environnent, choisis parmi les plus vaillants d’Israël ; 8 tous tiennent des glaives, et sont très exercés (habiles) au combat ; chacun d’eux a l’épée au côté, à cause des alarmes nocturnes (craintes de la nuit). [3.8 A cause des craintes, etc. ; c’est-à-dire à cause des surprises qu’on peut craindre pendant la nuit. La coutume de mettre ainsi des gardes pour le lit du roi existait aussi chez les Romains.]9 Le roi Salomon s’est fait une litière de bois du Liban. 10 Il en a fait les colonnes d’argent, le dossier d’or, les degrés (le siège) de pourpre ; au milieu il a tendu des tapis (couvert de ce qu’il y a de plus) précieux, en faveur (à cause) des filles de Jérusalem. [3.10 Le milieu, etc. Le media de la Vulgate est un pluriel neutre, qui signifie littéralement les choses du milieu. ― De ce qu’il y a de plus précieux ; littéralement de cherté (charitate) ; hébraïsme, pour de cher dans la langue sacrée, en effet, les substantifs se mettent souvent pour les adjectifs. ― A cause ; en faveur, pour être agréable.]11 Sortez, filles de Sion, et voyez le roi Salomon paré du diadème dont sa mère l’a couronné au jour de ses noces, et au jour de la joie de son cœur. [3.11 Sortez, etc. Les filles de la noce invitent les autres filles de Jérusalem à venir voir Salomon orné du diadème.]

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