roi
♦ Après avoir dépeint la lutte entre la Syrie et l'Égypte qui affectera les Juifs et leur pays (v. 3–20), la prophétie décrit le règne d'Antiochus Épiphane (v. 21–35) ; puis elle franchit sans s'y arrêter les siècles du temps de l'Église pour arriver à la période de la fin (v. 35). Dès lors, elle ne s'intéresse plus à l'histoire en tant que telle, mais elle considère les répercussions des événements sur Israël et la Palestine.
Comparé à d'autres grands personnages de l'histoire dont la Bible ne parle pas, Antiochus Épiphane est insignifiant, mais il a persécuté le peuple de Dieu et profané l'autel consacré en y immolant une truie. Son attitude envers Israël et ses agissements impies ont fait de lui une véritable figure prophétique.
Diverses opinions ont été exprimées quant à ce roi qui « fera ce qu'il voudra ». Quelques commentateurs l'identifient à « la petite corne » du chap. 7 et voient en lui le chef de l'empire romain reconstitué. Il ne tiendra aucun compte des divinités païennes (les « dieux de ses pères ») ainsi que de l'espérance messianique ; il honorera le dieu de la guerre (« le dieu des forteresses »). Il sera ce dictateur absolu qui « se glorifiera au-dessus de tous les dieux » (v. 37).
D'autres voient en lui un Juif irrégénéré de la Terre promise, s'alliant à la « Bête » romaine (Daniel 7.8 ss) qui, elle, serait une personnalité incrédule, non juive et établie à Rome (Apocalypse 17.9). Ce « roi qui fera ce qu'il voudra » ne tiendra aucun compte du Dieu d'Israël (le Dieu « de ses pères ») ; il se moquera de l'espérance messianique (« l'objet du désir des femmes » juives) ; et il honorera la « Bête » romaine (« le dieu des forteresses ») (cp. Apocalypse 13.11–18). Ce tyran sera détruit lors de la deuxième venue de Christ (v. 45).
il se glorifiera
La Bête : Apocalypse 19.20, note