C.I. Scofield

Juges 6.11

l'ange de l'Eternel

L'ange de l'Eternel. SOMMAIRE. Dans l'Écriture, cet ange (ou envoyé : Juges 2.1) se distingue de tous les autres ; il est souvent mentionné dans l'A.T. (cp. Genèse 16.9 ; 22.11 ; 48.16 ; Exode 3.2 ; 14.19 ; Nombres 22.2 ; Juges 2.1, 4 ; 13.3 ; 2 Rois 19.35 ; Ésaïe 63.9 ; Zacharie 1.12 ; 12.8).

  1. Il est parfois appelé « l'ange de l'Eternel » (Yahvé ; Genèse 16.7), « l'ange de Dieu » (Élohim ; Genèse 21.17), « l'ange qui est devant Sa face » (Ésaïe 63.9) ; peut-être est-il également « le messager de l'alliance » de Malachie 3.1.
  2. Il est clairement identifié comme étant le Seigneur qui se manifeste Lui-même aux hommes. En Genèse 31.11–13, l'ange dit à Jacob : « Je suis le Dieu de Béthel ». En Exode 3.2-6, le même ange s'adresse à Moïse en ces termes : « Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham ».
  3. Prérogatives et attributs divins sont reconnus à cet ange. Il dit à Agar : « Je multiplierai ta postérité » (Genèse 16.10), et Agar parle de lui comme du « Dieu qui me voit » (Genèse 16.13). Jacob l'appelle « l'ange qui m'a délivré de tout mal » (Genèse 48.16). Le lieu où cet ange apparaît à Moïse devient une « terre sainte » où il doit être adoré (Exode 3.5–6), alors que toute adoration des autres anges est formellement interdite (Apocalypse 22.8–9). « L'ange de l'Eternel » garde Israël qui doit obéir à sa voix ; en effet, l'ange porte le nom de Dieu en lui (Exode 23.20–23).
  4. À la lumière de la révélation du N.T. cet ange de l'A.T. doit être identifié comme étant le Fils de Dieu avant Son incarnation. En Juges 13.18, l'ange déclare que son nom est « merveilleux » ; Ésaïe 9.5 attribue ce nom-là au Messie d'Israël, ce que Segond traduit par « admirable ». Malachie 3.1 affirme que « le Seigneur » qui entrera soudain dans Son Temple sera « le messager de l'alliance ». L'identité de cet ange concorde avec les fonctions de Christ au sein de la trinité : Il est la Parole éternelle par laquelle le Dieu invisible se révèle et se manifeste Jean 1.1, 18.

Il est significatif de constater que le N.T. ne fait plus aucune allusion à l'ange de l'Éternel. En grec, l'article défini n'est utilisé que pour désigner quelque ange particulier mentionné précédemment dans le contexte. En Matthieu 1.20, l'article défini est absent dans le grec, d'où la traduction « un ange » ; le v. 24 parle de « l'ange », soit celui mentionné au v. 20. Les textes suivants parlent également d'un ange : Matthieu 2.13 ; 28.2 ; Luc 2.9 ; Actes 5.19 ; 12.7, 23.