Car je ne sais pas
♦ Dans ce passage (v. 15–25) d'une grande portée spirituelle et psychologique, l'apôtre décrit la lutte entre les deux natures du croyant : la vieille nature adamique et la nature divine acquise par la nouvelle naissance (1 Pierre 1.23 ; 2 Pierre 1.4 ; cp. Galates 2.20 ; Colossiens 1.27). L'emploi fréquent du pronom personnel « je », dans cette section et dans la précédente (v. 7–14), concernant le croyant dans sa relation avec la loi, montre que les efforts propres pour observer la loi n'aboutissent jamais à la sainteté, pas plus qu'à la victoire sur le péché inné. Le pronom « je » n'apparaît que rarement au chap. 6, qui montre le chemin de la victoire sur le péché par l'identification avec Christ dans Sa mort et Sa résurrection, ainsi qu'au chap. 8, qui parle de l'œuvre du Saint-Esprit dans la vie du croyant (Romains 6.19 ; 8.18, 38). Dans les v. 15–25, le « je » de Saul de Tarse, et le « je » de Paul, l'apôtre, sont en conflit, et Paul se trouve en échec. Mais au chap. 8, il est victorieux, car l'Esprit l'a affranchi. Cependant le cri de désespoir : « Qui me délivrera de ce corps de mort ? » (Romains 7.24), aveu de la totale incapacité de l'homme à se libérer de l'esclavage du péché, a préparé cette victoire.