Louis Segond
Genèse 31.1-12
Départ de Jacob pour Canaan.
31 Jacob entendit les propos des fils de Laban, qui disaient : Jacob a pris tout ce qui était à notre père, et c'est avec le bien de notre père qu'il s'est acquis toute cette richesse. 2 Jacob remarqua aussi le visage de Laban ; et voici, il n'était plus envers lui comme auparavant.
3 Alors l'Éternel dit à Jacob : Retourne au pays de tes pères et dans ton lieu de naissance, et je serai avec toi. 4 Jacob fit appeler Rachel et Léa, qui étaient aux champs vers son troupeau. 5 Il leur dit : Je vois, au visage de votre père, qu'il n'est plus envers moi comme auparavant ; mais le Dieu de mon père a été avec moi. 6 Vous savez vous-mêmes que j'ai servi votre père de tout mon pouvoir. 7 Et votre père s'est joué de moi, et a changé dix fois mon salaire ; mais Dieu ne lui a pas permis de me faire du mal. 8 Quand il disait : Les tachetées seront ton salaire, toutes les brebis faisaient des petits tachetés. Et quand il disait : Les rayées seront ton salaire, toutes les brebis faisaient des petits rayés. 9 Dieu a pris à votre père son troupeau, et me l'a donné. 10 Au temps où les brebis entraient en chaleur, je levai les yeux, et je vis en songe que les boucs qui couvraient les brebis étaient rayés, tachetés et marquetés. 11 Et l'ange de Dieu me dit en songe : Jacob ! Je répondis : Me voici ! 12 Il dit : Lève les yeux, et regarde : tous les boucs qui couvrent les brebis sont rayés, tachetés et marquetés ; car j'ai vu tout ce que te fait Laban.
Genèse 31.38-41
38 Voilà vingt ans que j'ai passés chez toi ; tes brebis et tes chèvres n'ont point avorté, et je n'ai point mangé les béliers de ton troupeau. 39 Je ne t'ai point rapporté de bêtes déchirées, j'en ai payé le dommage ; tu me redemandais ce qu'on me volait de jour et ce qu'on me volait de nuit. 40 La chaleur me dévorait pendant le jour, et le froid pendant la nuit, et le sommeil fuyait de mes yeux. 41 Voilà vingt ans que j'ai passés dans ta maison ; je t'ai servi quatorze ans pour tes deux filles, et six ans pour ton troupeau, et tu as changé dix fois mon salaire.