Louis Segond
Juges 7.7-8.3
7 Et l'Éternel dit à Gédéon : C'est par les trois cents hommes qui ont lapé, que je vous sauverai et que je livrerai Madian entre tes mains. Que tout le reste du peuple s'en aille chacun chez soi. 8 On prit les vivres du peuple et ses trompettes. Puis Gédéon renvoya tous les hommes d'Israël chacun dans sa tente, et il retint les trois cents hommes. Le camp de Madian était au-dessous de lui dans la vallée.
9 L'Éternel dit à Gédéon pendant la nuit : Lève-toi, descends au camp, car je l'ai livré entre tes mains. 10 Si tu crains de descendre, descends-y avec Pura, ton serviteur. 11 Tu écouteras ce qu'ils diront, et après cela tes mains seront fortifiées : descends donc au camp. Il descendit avec Pura, son serviteur, jusqu'aux avant-postes du camp. 12 Madian, Amalek, et tous les fils de l'Orient, étaient répandus dans la vallée comme une multitude de sauterelles, et leurs chameaux étaient innombrables comme le sable qui est sur le bord de la mer. 13 Gédéon arriva ; et voici, un homme racontait à son camarade un songe. Il disait : J'ai eu un songe ; et voici, un gâteau de pain d'orge roulait dans le camp de Madian ; il est venu heurter jusqu'à la tente, et elle est tombée ; il l'a retournée sens dessus dessous, et elle a été renversée. 14 Son camarade répondit, et dit : Ce n'est pas autre chose que l'épée de Gédéon, fils de Joas, homme d'Israël ; Dieu a livré entre ses mains Madian et tout le camp.
15 Lorsque Gédéon eut entendu le récit du songe et son explication, il se prosterna, revint au camp d'Israël, et dit : Levez-vous, car l'Éternel a livré entre vos mains le camp de Madian. 16 Il divisa en trois corps les trois cents hommes, et il leur remit à tous des trompettes et des cruches vides, avec des flambeaux dans les cruches. 17 Il leur dit : Vous me regarderez et vous ferez comme moi. Dès que j'aborderai le camp, vous ferez ce que je ferai ; 18 et quand je sonnerai de la trompette, moi et tous ceux qui seront avec moi, vous sonnerez aussi de la trompette tout autour du camp, et vous direz : Pour l'Éternel et pour Gédéon !
Poursuite des fuyards au delà du Jourdain.
19 Gédéon et les cent hommes qui étaient avec lui arrivèrent aux abords du camp au commencement de la veille du milieu, comme on venait de placer les gardes. Ils sonnèrent de la trompette, et brisèrent les cruches qu'ils avaient à la main. 20 Les trois corps sonnèrent de la trompette, et brisèrent les cruches ; ils saisirent de la main gauche les flambeaux et de la main droite les trompettes pour sonner, et ils s'écrièrent : Epée pour l'Éternel et pour Gédéon ! 21 Ils restèrent chacun à sa place autour du camp, et tout le camp se mit à courir, à pousser des cris, et à prendre la fuite. 22 Les trois cents hommes sonnèrent encore de la trompette ; et, dans tout le camp, l'Éternel leur fit tourner l'épée les uns contre les autres. Le camp s'enfuit jusqu'à Beth-Schitta vers Tseréra, jusqu'au bord d'Abel-Mehola près de Tabbath. 23 Les hommes d'Israël se rassemblèrent, ceux de Nephthali, d'Aser et de tout Manassé, et ils poursuivirent Madian.
24 Gédéon envoya des messagers dans toute la montagne d'Ephraïm, pour dire : Descendez à la rencontre de Madian, et coupez-leur le passage des eaux jusqu'à Beth-Bara et celui du Jourdain. Tous les hommes d'Ephraïm se rassemblèrent et ils s'emparèrent du passage des eaux jusqu'à Beth-Bara et de celui du Jourdain. 25 Ils saisirent deux chefs de Madian, Oreb et Zeeb ; ils tuèrent Oreb au rocher d'Oreb, et ils tuèrent Zeeb au pressoir de Zeeb. Ils poursuivirent Madian, et ils apportèrent les têtes d'Oreb et de Zeeb à Gédéon de l'autre côté du Jourdain.
8 Les hommes d'Ephraïm dirent à Gédéon : Que signifie cette manière d'agir envers nous ? pourquoi ne pas nous avoir appelés, quand tu es allé combattre Madian ? Et ils eurent avec lui une violente querelle. 2 Gédéon leur répondit : Qu'ai-je fait en comparaison de vous ? Le grappillage d'Ephraïm ne vaut-il pas mieux que la vendange d'Abiézer ? 3 C'est entre vos mains que Dieu a livré les chefs de Madian, Oreb et Zeeb. Qu'ai-je donc pu faire en comparaison de vous ? Lorsqu'il eut ainsi parlé, leur colère contre lui s'apaisa.