8 Comment pouvez-vous dire : Nous sommes sages,
La loi de l'Éternel est avec nous ?
C'est bien en vain que s'est mise à l'œuvre
La plume mensongère des scribes.
9 Les sages sont confondus,
Ils sont consternés, ils sont pris ;
Voici, ils ont méprisé la parole de l'Éternel,
Et quelle sagesse ont-ils ?
10 C'est pourquoi je donnerai leurs femmes à d'autres,
Et leurs champs à ceux qui les déposséderont.
Car depuis le plus petit jusqu'au plus grand,
Tous sont avides de gain ;
Depuis le prophète jusqu'au sacrificateur,
Tous usent de tromperie.
11 Ils pansent à la légère la plaie de la fille de mon peuple :
Paix ! paix ! disent-ils.
Et il n'y a point de paix.
12 Ils seront confus, car ils commettent des abominations ;
Ils ne rougissent pas, ils ne connaissent pas la honte ;
C'est pourquoi ils tomberont avec ceux qui tombent,
Ils seront renversés quand je les châtierai,
Dit l'Éternel.
18 Je voudrais soulager ma douleur ;
Mon cœur souffre au dedans de moi.
19 Voici les cris de la fille de mon peuple
Retentissent sur la terre lointaine :
L'Éternel n'est-il plus à Sion ?
N'a-t-elle plus son roi au milieu d'elle ?
Pourquoi m'ont-ils irrité par leurs images taillées,
Par des idoles étrangères ?
20 La moisson est passée, l'été est fini,
Et nous ne sommes pas sauvés !
21 Je suis brisé par la douleur de la fille de mon peuple,
Je suis dans la tristesse, l'épouvante me saisit.
22 N'y a-t-il point de baume en Galaad ?
N'y a-t-il point de médecin ?
Pourquoi donc la guérison de la fille de mon peuple ne s'opère-t-elle pas ?
23 Oh ! si ma tête était remplie d'eau,
Si mes yeux étaient une source de larmes,
Je pleurerais jour et nuit
Les morts de la fille de mon peuple !