35 Mais, dira-t-on, comment les morts ressuscitent-ils ? Avec quel corps reviennent-ils ?
37 Et ce que tu sèmes, ce n’est pas le corps à venir, mais un simple grain, soit de blé, soit de quelque autre plante ;
m Dans la mentalité populaire, la germination était un processus dépendant du bon vouloir de la divinité, non un phénomène naturel, cf. 2 M 7.22-23. Dans le rapport entre le corps actuel et le corps de gloire, Paul insiste sur l’altérité beaucoup plus que sur la continuité. Il veut sans doute répondre à l’objection (v. 35) qui refuserait à juste titre de prendre à la lettre une imagerie telle que celle de Ez 37.1-10.
39 Toutes les chairs ne sont pas les mêmes, mais autre est la chair des hommes, autre la chair des bêtes, autre la chair des oiseaux, autre celle des poissons.
S’il y a un corps psychique, il y a aussi un corps spirituel.
n Pour Paul comme pour la tradition biblique, la psychè (hébr. nephesh ; cf. Gn 2.7) est le principe vital qui anime le corps humain, 15.45. Elle est sa « vie », Rm 16.4 ; Ph 2.30 ; 1 Th 2.8 ; cf. Mt 2.20 ; Mc 3.4 ; Lc 12.20 ; Jn 10.11 ; Ac 20.10 ; etc., son âme vivante, 2 Co 1.23, et peut servir à désigner tout l’homme, Rm 2.9 ; 13.1 ; 2 Co 12.15 ; Ac 2.41, 43, etc. Mais elle reste un principe naturel, 2.14 ; cf. Jude 19, qui doit s’effacer devant le pneuma pour que l’homme retrouve la vie divine. Cette substitution qui s’ébauche déjà durant la vie mortelle par le don de l’Esprit, Rm 5.5 ; cf. 1.9, obtient son plein effet après la mort. Alors que la philosophie grecque attendait une survie immortelle de l’âme supérieure (noûs) seule, enfin affranchie du corps, le christianisme ne conçoit l’immortalité que dans la restauration intégrale de l’homme, c’est-à-dire dans la résurrection du corps par l’Esprit, principe divin que Dieu avait retiré de l’homme à la suite du péché, Gn 6.3, et qu’il lui rend par l’union au Christ ressuscité, Rm 1.4 ; 8.11, homme céleste et Esprit vivifiant, 15.45-49. De « psychique » le corps devient alors « pneumatique », incorruptible, immortel, 15.53, glorieux, 15.43 ; cf. Rm 8.18 ; 2 Co 4.17 ; Ph 3.21 ; Col 3.4, affranchi des lois de la matière terrestre, Jn 20.19, 26, et de ses apparences, Lc 24.16. — En un sens plus large, la psychè peut désigner l’âme, par opposition au corps, Mt 10.28, le siège de la vie morale et des sentiments, Ph 1.27 ; Ep 6.6 ; Col 3.23 ; cf. Mt 22.37 ; 26.38 ; Lc 1.46 ; Jn 12.27 ; Ac 4.32 ; 14.2 ; 1 P 2 11 ; etc., et même l’être spirituel et immortel, Ac 2.27 ; Jc 1.21 ; 5.20 ; 1 P 1.9 ; Ap 6.9 ; etc.
o C’est-à-dire un être doué de vie par sa psychè, mais d’une vie purement naturelle, et soumis aux lois du dépérissement et de la corruption.
p Var. « puissions-nous porter ».
50 Je l’affirme, frères : la chair et le sang ne peuvent hériter du Royaume de Dieu, ni la corruption hériter de l’incorruptibilité.
q Paul s’attendait à ce que la Parousie ait lieu avant sa mort.
r Depuis le Sinaï, Ex 19.16, 19, la trompette fait partie du symbolisme des manifestations divines, Mt 24.31 ; 1 Th 4.16. Elle rythme les étapes du dessein final de Dieu, cf. les sept trompettes de Ap 8.6 — 11.19.