10 Quant aux personnes mariées, voici ce que je prescris, non pas moi, mais le Seigneur : que la femme ne soit pas séparée de son mari —
j Paul fait usage de la directive du Seigneur pour refuser le remariage dans un cas particulier où les raisons de divorce n’étaient pas valides.
12 Quant aux autres, c’est moi qui leur dis, non le Seigneur : si un frère a une femme non croyante qui consente à cohabiter avec lui, qu’il ne la répudie pas.
13 Une femme a-t-elle un mari non croyant qui consente à cohabiter avec elle, qu’elle ne répudie pas son mari.
k La sainteté, pour Paul, se révélait dans le comportement. Le conjoint non croyant agissait comme un chrétien, par rapport à Gn 2.24 et Mt 19.9. Les enfants non baptisés imitaient le comportement de leurs parents chrétiens.
15 Mais si la partie non croyante veut se séparer, qu’elle se sépare ;l en pareil cas, le frère ou la sœur ne sont pas liés : Dieu vousm a appelés à vivre en paix.
l Paul autorise ici le divorce au plein sens du terme, avec le droit de se remarier.
m Var. « nous ».
16 Et que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari ? Et que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme ?
17 Par ailleurs, que chacun continue de vivre dans la condition que lui a départie le Seigneur, tel que l’a trouvé l’appel de Dieu. C’est la règle que j’établis dans toutes les Églises.
n Littéralement « profite plutôt ». Certains complètent de cette occasion. Mais le contexte s’y oppose.
o Esclaves spirituellement de leur manière de voir et de leurs mœurs.
25 Pour ce qui est des vierges,p je n’ai pas d’ordre du Seigneur, mais je donne un avis en homme qui, par la miséricorde du Seigneur, est digne de confiance.
p Des deux sexes.
26 Je pense donc que c’est une bonne chose, en raison de la détresse présente,q que c’est une bonne chose pour l’homme d’être ainsi.
q Celle qui accompagne le temps intermédiaire entre la venue du Christ et son retour, cf. 2 Co 6.2.
r Non pas les épreuves provenant de la concupiscence, 7.2, 9, mais les tracas de la vie conjugale.
29 Je vous le dis, frères : le temps se fait court.s Que désormais ceux qui ont femme vivent comme s’ils n’en avaient pas ;
s Terme technique de navigation. Littéralement « le temps a cargué ses voiles. » Quel que soit l’intervalle entre le moment présent et la Parousie, il perd de son importance étant donné que, dans le Christ ressuscité, le monde à venir est déjà présent.
t Style oratoire, où la recherche de l’expression globale l’emporte sur la précision de chaque terme. Paul n’invite pas à l’indifférence à l’égard des réalités terrestres. Il veut éviter qu’on s’y enlise et qu’on oublie leur caractère relatif par rapport au Christ et à son Royaume qui vient.
32 Je voudrais vous voir exempts de soucis. L’homme qui n’est pas marié a souci des affaires du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur.
34 et le voilà partagé. De même la femme sans mari, comme la jeune fille, a souci des affaires du Seigneur ;u elle cherche à être sainte de corps et d’esprit. Celle qui s’est mariée a souci des affaires du monde, des moyens de plaire à son mari.
u Var. « 33 ... des moyens de plaire à sa femme. 34 Et il y a une différence entre la femme mariée et la vierge. La femme non mariée a souci des affaires du Seigneur... »
36 Si quelqu’un pense, étant en pleine ardeur juvénile, qu’il risque de mal se conduire vis-à-vis de sa fiancée, et que les choses doivent suivre leur cours, qu’il fasse ce qu’il veut : il ne pèche pas, qu’ils se marient !
v « Sa fiancée », litt. « sa vierge ». — L’interprétation ancienne de ce texte y voit le cas de conscience d’un père qui se demande s’il va ou non marier sa fille. La traduction est alors la suivante « 36 Si pourtant quelqu’un croit manquer aux convenances envers sa fille en lui laissant passer l’âge, et que les choses doivent suivre leur cours, qu’il fasse ce qu’il veut, il ne pèche pas qu’on se marie. 37 Mais si l’on est fermement décidé en son cour, et que, à l’abri de toute contrainte et libre de son choix, on ait résolu en son for intérieur de garder sa jeune fille, on fera bien. 38 Ainsi donc, celui qui marie sa fille fait bien, et celui qui ne la marie pas fera mieux encore. » Mais cette interprétation se heurte à de telles difficultés qu’elle est de plus en plus abandonnée. Il s’agit sans doute, non pas de jeunes filles qui mettaient leur virginité sous la protection d’un homme de confiance avec lequel elles vivaient dans une intimité périlleuse, mais de fiancés. Après avoir parlé des époux, des vierges, et avant d’envisager le cas des veuves, Paul traite de ceux qui étaient fiancés au moment de leur conversion, état auquel ne peut évidemment pas s’appliquer le principe trois fois répété (vv. 17, 20, 24) « Que chacun reste dans l’état où l’a trouvé l’appel de Dieu. » La solution de Paul est conforme à ce qui est dit aux vv. 8-9.
39 La femme demeure liée à son mari aussi longtemps qu’il vit ; mais si le mari meurt, elle est libre d’épouser qui elle veut, dans le Seigneur seulement.w
w Elle doit prendre un mari chrétien.