4 Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, de telle sorte que ce jour vous surprenne comme un voleur :k
k La mention du Jour (tout court, 1 Co 1.8) facilite le glissement du sens. La lumière et le jour, l’état de veille s’opposent aux ténèbres et à la nuit, au sommeil (qui n’est plus la mort comme en 4.13s). De même les « fils de lumière », les chrétiens, s’opposent aux « fils des ténèbres ». Cf. Jn 8.12 ; Ph 2.15.
7 Ceux qui dorment dorment la nuit, ceux qui s’enivrent s’enivrent la nuit.
l Ceci peut également être interprété de façon gravement erronée en lisant le v. 10 à la lumière du v. 6, on peut tirer du v. 9 l’idée que les croyants étaient prédestinés au salut, et pouvaient donc faire tout ce qu’ils voulaient impunément. 2 Th 2.13—3.15 rectifie cette mauvaise interprétation.
m Nouveau rappel très concis de la prédication de Paul Dieu nous sauve par Jésus Christ mort pour nous. — « Éveillés ou endormis » signifie de nouveau « vivants ou morts », comme en 4.14-17 tous les fidèles auront part au salut final.
12 Nous vous demandons, frères, d’avoir de la considération pour ceux qui se donnent de la peine au milieu de vous, qui veillent sur vous dans le Seigneur et qui vous reprennent.n
n Nous ne savons pas grand-chose de ces supérieurs leur dévouement exercé au nom du Christ leur mérite estime et charité (précision ajoutée à 3.12).
14 Nous vous y engageons, frères, reprenez les désordonnés, encouragez les craintifs, soutenez les faibles, ayez de la patience envers tous.
16 Restez toujours joyeux.
o Ce très bref conseil de prier « sans interruption » a exercé une immense influence sur la spiritualité chrétienne. Cf. 1.2 ; 2.13 ; Lc 18.1 ; Rm 1.10 ; 12.12 ; Ep 6.18 ; Ph 1.3-4 ; 4.6 ; Col 1.3 ; 4.2 ; 2 Th 1.11 ; 1 Tm 2.8 ; 5.5 ; 2 Tm 1.3, etc.
19 N’éteignez pas l’Esprit,p
p Le don de l’Esprit, 4.8, est un trait du temps messianique, mais le discernement de ce qu’il inspire est l’un de ses dons, 1 Co 12.10 ; 14.29 ; 1 Jn 4.1 ; cf. 2 Th 2.2. Voir 1 Co 12.1.
23 Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie totalement, et que votre être entier, l’esprit, l’âme et le corps,q soit gardé sans reproche à l’Avènement de notre Seigneur Jésus Christ.
q Cette division tripartite de l’homme est unique chez Paul, qui n’a d’ailleurs pas d’« anthropologie » systématique et parfaitement cohérente. Outre le corps, Rm 7.24, et l’âme, 1 Co 15.44, on voit apparaître ici l’esprit qui peut être soit le principe divin de la vie nouvelle dans le Christ, Rm 5.5, soit plutôt la partie la plus haute de l’homme, ouverte elle-même a l’influence de l’Esprit, Rm 1.9. L’accent est mis sur la totalité des effets de l’action sanctifiante de Dieu, 3.13 ; 4.3, effet de sa fidélité.
25 Frères, priez vous aussi pour nous.
r Add. (Vulg) « saints ». Première mention de la lecture publique d’une lettre d’apôtre, probablement au cours d’assemblées liturgiques. Col 4.16 demande aussi qu’on transmette les lettres à d’autres Églises. Peu à peu les Églises placeront des écrits apostoliques à côté des évangiles et des Écritures, 2 P 3.15-16 ; cf. 1 M 12.9 ; 1 Tm 5.18-19.
28 Que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec vous.s
s Add. (Vulg.) « Amen ».