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Bible de Jérusalem

2 Maccabées 5.17

17 Antiochus s’exaltait en pensée, ne voyant pas que le Seigneur était irrité pour peu de temps à cause des péchés des habitants de la ville — d’où venait cette indifférence envers le lieu saint.

2 Maccabées 5.21

21 Antiochus, après avoir enlevé au Temple dix-huit cents talents, se hâta de retourner à Antioche, croyant, dans sa superbe, à cause de l’exaltation de son cœur, rendre navigable la terre ferme et rendre la mer praticable à la marche.

2 Maccabées 9.4-11

4 Transporté de fureur, il pensait faire payer aux Juifs l’injure de ceux qui l’avaient mis en fuite et, pour ce motif, il ordonna au conducteur de pousser son char sans s’arrêter jusqu’au terme du voyage. Mais déjà il était accompagné par la sentence du Ciel. Il avait dit en effet, dans son orgueil : « Arrivé à Jérusalem, je ferai de cette ville la fosse commune des Juifs. »

5 Mais le Seigneur qui voit tout, le Dieu d’Israël, le frappa d’une plaie incurable et invincible.
À peine avait-il achevé sa phrase qu’une douleur d’entrailles sans remède le saisit et que des souffrances aiguës le torturaient au-dedans, 6 ce qui était pleine justice, puisqu’il avait infligé aux entrailles des autres des tourments nombreux et étranges. 7 Il ne rabattait pourtant rien de son arrogance ; toujours rempli d’orgueil, il exhalait contre les Juifs le feu de sa colère et commandait d’accélérer la marche, quand il tomba soudain du char qui roulait avec fracas, le corps entraîné dans une chute malheureuse, et tous les membres tordus. 8 Lui qui tout à l’heure croyait, dans sa jactance surhumaine, commander aux flots de la mer, lui qui s’imaginait peser dans la balance la hauteur des montagnes, se voyait gisant à terre, puis transporté dans une litière, faisant éclater aux yeux de tous la puissance de Dieu, 9 à telle enseigne que les yeux de l’impie fourmillaient de vers et que, lui vivant, ses chairs se détachaient par lambeaux avec d’atroces douleurs,z enfin que la puanteur de cette pourriture soulevait le cœur de toute l’armée.

z « les yeux » Vet. Lat., arm. ; « le corps » grec (sauf 1 Ms « les yeux du corps »). — On ignore la nature du mal qui emporta Antiochus. La description relève d’un genre littéraire propre à la mort des tyrans, cf. Jdt 16.17 ; Isa 14.11 ; Ac 12.23. Même genre de description de la mort d’Hérode le Grand dans les Antiquités Judaïques de Josèphe. Le parallèle de 1 M 6.9 est beaucoup plus sobre.

10 Celui qui naguère semblait toucher aux astres du ciel, personne maintenant ne pouvait l’escorter à cause de l’incommodité intolérable de cette odeur.

11 Là donc, il commença, tout brisé, à dépouiller cet excès d’orgueil et à prendre conscience des réalités sous le fouet divin, torturé par des crises douloureuses.