b Cette idée de « hardiesse », ou d’« assurance », déjà soulignée à propos des apôtres, 4.13, 29, 31, revient de façon insistante quand il s’agit de Paul, 9.27-28 ; 14.3 ; 19.8 ; 26.26 ; 28.31 ; même insistance chez Paul lui-même, 1 Th 2.2 ; 2 Co 3.12 ; 7.4 ; Ph 1.20 ; Ep 3.12 ; 6.19-20.
Je t’ai établi lumière des nations,
pour faire de toi le salut jusqu’aux extrémités de la terre. »c
c Citation libre d’après les LXX. Le texte peut s’entendre, soit de Paul lui-même (cf. 26.17-18), apôtre et docteur des païens (cf. Rm 11.13 ; 1 Tm 2.7 ; Ep 3.8, etc.), soit du Christ ressuscité (voir 26.23, qui paraît également dépendre d’Isa 49.6, et Lc 2.32, tributaire d’Isa 49.6, 9) il est la lumière des nations, mais ne les éclairera effectivement que grâce au témoignage des apôtres, cf. 1.8 ; aussi la prophétie est-elle un ordre pour l’Apôtre qui doit en assurer l’accomplissement.
48 Tout joyeux à ces mots, les païens se mirent à glorifier la parole du Seigneur,d et tous ceux-là embrassèrent la foi, qui étaient destinés à la vie éternelle.e
d Var. « la parole de Dieu ».
e « La vie éternelle », cf. v. 46, c’est-à-dire la vie du siècle futur, cf. 3.15 ; n’y parviendront que ceux dont les noms « sont écrits dans le ciel », Lc 10.20, dans « le livre de la vie », Ph 4.3 ; Ap 20.12. « Destinés à la vie du monde futur », expression courante chez les rabbins.
x Le geste marque une rupture. La parole qui suit est biblique, cf. Lv 20.9-16 ; 2 S 1.16, et signifie aux Juifs que toute la responsabilité de leur attitude et de ses suites pèse sur eux. Paul en est dégagé, « pur » du sang de leur châtiment ; cf. Ez 3.17-21.
a Cette déclaration parallèle à celle qui suit le discours d’Antioche, 13.46-47, constitue la conclusion des Actes et en donne le fil conducteur, cf. 13.41. Elle évoque aussi les perspectives ouvertes à la fin du discours de Jésus à Nazareth, Lc 4.23-27, et par ses dernières paroles aux apôtres, Lc 24.47. Le texte d’Isa 6.9-10 (LXX) apparaît également en Mt 13.14-15 (cf. Mc 4.12) et, partiellement, en Jn 12.40. Le thème et le texte sont très familiers au christianisme primitif.
26 Va trouver ce peuple et dis-lui :
vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas ;
vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
27 C’est que le cœur de ce peuple s’est épaissi :
ils se sont bouché les oreilles, ils ont fermé les yeux,
de peur que leurs yeux ne voient,
que leurs oreilles n’entendent,
que leur cœur ne comprenne,
qu’ils ne se convertissent.
Et je les aurais guéris !
28 « Sachez-le donc : c’est aux païens qu’a été envoyé ce salut de Dieu. Eux du moins, ils écouteront. »