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Bible de Jérusalem

Deutéronome 25.5

La loi du lévirat.y

5 Si des frères demeurent ensemble et que l’un d’eux vienne à mourir sans enfant, la femme du défunt ne se mariera pas au-dehors avec un homme d’une famille étrangère. Son « lévir » viendra à elle, il exercera son lévirat en la prenant pour épouse

y Du latin levir, « beau-frère », qui traduit l’hébreu yabam la veuve sans enfant mâle est épousée par son beau-frère ; le premier fils est imputé au défunt et reçoit sa part d’héritage. L’institution, qui existait aussi chez les Assyriens et les Hittites, avait pour fin de perpétuer la descendance et d’assurer la stabilité du bien de famille. Le premier aspect est souligné dans l’histoire de Tamar, Gn 38 ; le second aspect est au premier plan dans l’histoire de Ruth, Rt 4, où les droits et devoirs du lévir sont étendus au « vengeur », voir Nb 35.19. La loi de limite cette obligation au cas où les frères vivent ensemble et tolère qu’on s’y dérobe. L’institution s’est maintenue dans le judaïsme postérieur, malgré l’opposition de certains groupes. Les sadducéens tirèrent argument de cette loi contre la doctrine de la résurrection, cf. Mt 22.23s.