4 Alors Moïse dit : « Ainsi parle Yahvé : Vers le milieu de la nuit je parcourrai l’Égypte,
n Les premiers-nés du bétail ont été ajoutés d’après 12.12 parce qu’ils appartiennent, comme les premiers-nés de l’homme, aux prémices réservées à la divinité.
6 Ce sera alors, dans tout le pays d’Égypte, une grande clameur, telle qu’il n’y en eut jamais et qu’il n’y en aura jamais plus.
9 Yahvé dit à Moïse : « Pharaon ne vous écoutera pas, afin que se multiplient mes prodiges au pays d’Égypte. »
o C’est-à-dire les neuf premières plaies dans la perspective actuelle du texte. Mais le langage indiquerait que c’était d’abord la conclusion de la tradition sacerdotale.
29 Au milieu de la nuit, Yahvé frappa tous les premiers-nés dans le pays d’Égypte, aussi bien le premier-né de Pharaon qui devait s’asseoir sur son trône, que le premier-né du captif dans la prison et tous les premiers-nés du bétail.
30 Pharaon se leva pendant la nuit, ainsi que tous ses serviteurs et tous les Égyptiens, et ce fut en Égypte une grande clameur car il n’y avait pas de maison où il n’y eût un mort.
35 Les Israélites firent ce qu’avait dit Moïse et demandèrent aux Égyptiens des objets d’argent, des objets d’or et des vêtements.
37 Les Israélites partirent de Ramsès en direction de Sukkot au nombre de près de six cent millea hommes de pied — rien que les hommes, sans compter leur famille.
a Ce chiffre, très exagéré, peut représenter un recensement de tout le peuple d’Israël à l’époque où la tradition a été fixée par écrit.
b Ces pains non levés ne sont pas les azymes du rituel postérieur, mais un élément du rituel ancien de la Pâque, fête de nomades qui mangent habituellement du pain non levé, cf. encore Jos 5.11. La tradition yahviste y a vu un signe de la hâte avec laquelle on était sorti d’Égypte.
c Sam. et grec incluent dans ce chiffre tout le séjour des Patriarches en Canaan.
43 Yahvé dit à Moïse et à Aaron : « Voici le rituel de la pâque :d aucun étranger n’en mangera.
d La victime, non la fête. Les vv. 43-50 précisent dans quelles conditions ceux qui n’appartiennent pas à Israël pourront prendre part à la manducation de la pâque et comment celle-ci doit être apprêtée. Ces dispositions complètent le rituel sacerdotal des vv. 3-11. L’Israélite y est considéré comme le « citoyen du pays », v. 48, le véritable autochtone en Canaan.
47 Toute la communauté d’Israël la fera.
e L’étranger fixé en Israël, le ger , a un statut spécial, comme le métèque à Athènes, l’incola à Rome. Les Patriarches ont été ainsi des étrangers en résidence en Canaan, Gn 23.4 ; les Israélites le furent en Égypte, Gn 15.13 ; 2.22. Après la conquête de la Terre Sainte, les rôles sont renversés les Israélites sont les citoyens du pays et accueillent les étrangers en résidence, Dt 10.19. Ces étrangers domiciliés sont soumis aux lois, Lv 17.15 ; 24.16-22, astreints au sabbat, 20.10 ; Dt 5.14. Ils sont admis à faire des offrandes à Yahvé, Nb 15.15-16, et à célébrer la Pâque, Nb 9.14, mais ils doivent alors être circoncis, ici 12.48. Ainsi se prépare le statut des prosélytes de l’époque grecque, cf. déjà Isa 14.1. Ce sont des « économiquement faibles » que la loi protège, Lv 23.22 ; 25.35 ; Dt 24 passim ; 26.12. Ce dernier texte et Dt 12.12 les assimilent aux lévites qui, eux non plus, n’ont pas de part en Israël ; déjà Jg 17.7 appelle le lévite de Bethléem un « résident étranger » en Juda ; comp. Jg 19.1. Dans la version grecque, le ger deviendra le « prosélyte », Mt 23.15.