15 Yahvé dit à Moïse : « Pourquoi cries-tu vers moi ? Dis aux Israélites de repartir.
n Ce récit nous présente le miracle de deux manières : 1° Moïse brandit son bâton au-dessus de la mer qui se fend, formant deux murailles d’eau entre lesquelles les Israélites passent à pied sec. Puis, quand les Égyptiens se sont engagés derrière eux, les eaux refluent et les engloutissent. Ce récit appartient à la tradition sacerdotale ou élohiste. 2° Moïse rassure les Israélites poursuivis en leur assurant qu’ils n’auront rien à faire. Alors Yahvé fait souffler un vent qui dessèche la « mer », les Égyptiens y pénètrent et sont engloutis par son reflux. Dans ce récit, attribué à la tradition yahviste, seul Yahvé intervient ; il n’y est pas question d’un passage de la mer par les Israélites mais seulement de la destruction miraculeuse des Égyptiens. Ce récit représente la tradition plus ancienne. C’est seulement la destruction des Égyptiens que retient le très vieux chant d’15.21, développé dans le poème de 15.1-18. Il n’est pas possible de déterminer le lieu et le mode de cet événement ; mais il est apparu aux yeux des témoins comme une intervention éclatante de « Yahvé guerrier », 15.3, et est devenu un article fondamental de la foi yahviste, Dt 11.4 ; Jos 24.7 et cf. Dt 1.30 ; 6.21-22 ; 26.7-8. Ce miracle de la mer a été mis en parallèle avec un autre miracle de l’eau, le passage du Jourdain, Jos 3-4 ; la sortie d’Égypte a été conçue secondairement à l’image de cette entrée en Canaan, et les deux présentations se mêlent dans le ch. 14. La tradition chrétienne a considéré ce miracle comme une figure du salut, et plus spécialement du baptême (1 Co 10.1).
19 L’Ange de Dieu qui marchait en avant du camp d’Israël se déplaça et marcha derrière eux, et la colonne de nuée se déplaça de devant eux et se tint derrière eux.
o Traduction conjecturale de la partie centrale du verset, mal conservée ; grec « La nuée était ténébreuse et la nuit s’écoula sans que l’un puisse... »; Symmaque « La nuée était ténébreuse d’un côté et lumineuse de l’autre et la nuit... » Dans Jos 24.7 nous lisons que Yahvé étendit un brouillard épais entre les Israélites et les Égyptiens. La traduction donnée ici est conjecturale.
p Dernière veille de la nuit, de 2 h à 6 h du matin.
q « Il enraya » versions ; « il enleva » hébr.
31 Israël vit la prouesse accomplie par Yahvé contre les Égyptiens. Le peuple craignit Yahvé, il crut en Yahvé et en Moïse son serviteur.