16 Or le surlendemain, dès le matin, il y eut des coups de tonnerre, des éclairs et une épaisse nuée sur la montagne, ainsi qu’un très puissant son de trompe et, dans le camp, tout le peuple trembla.
c Même si nos attributions restent conjecturales, les traditions yahviste, 19.18, sacerdotale, 24.15-17, et deutéronomiste, Dt 4.11-12a ; 5.23-24 ; 9.15, décrivent la théophanie du Sinaï dans le cadre d’une éruption volcanique. La tradition élohiste la décrit comme un orage, 19.16, cf. v. 19. Ce sont deux présentations inspirées des plus impressionnants spectacles de la nature une éruption volcanique comme les Israélites en avaient entendu parler par les visiteurs d’Arabie du Nord, ou comme ils avaient pu en observer de loin, dès le temps de Salomon (expédition d’Ophir) ; un orage de montagne comme ils pouvaient en voir en Galilée ou sur l’Hermon. On comprend que la première tradition soit celle du Yahviste, originaire du Sud, et que la seconde soit celle de l’Élohiste, originaire du Nord. Ces images expriment la majesté et la gloire de Yahvé, cf. 24.16, sa transcendance et la crainte religieuse qu’il inspire, cf. Jg 5.4s ; Ps 29 ; 68.8 ; 77.18-19 ; 97.3-5 ; Ha 3.3-15.
d Littéralement « dans (ou par) une voix ». Ce mot désigne toujours le tonnerre quand il est employé au pluriel, cf. v. 16. Au singulier, il peut aussi signifier le « tonnerre », mais il peut exprimer ici la voix intelligible de Dieu qui « répond » à Moïse.
e Les vv. 21-24 sont une addition qui se réfère aux vv. 12-13, et fait mention des prêtres qui, d’après la tradition sacerdotale, la seule qui en parle et longuement (28.1—29.35 ; 39.1-32 ; Lv 8-10), ne sont pas encore institués.
f La phrase est inachevée ; le récit a été interrompu par l’insertion du Décalogue à sa place actuelle. En 20.18-21 nous retrouvons le thème de la théophanie, mais ces versets ne sont pas la suite logique du récit de ce chapitre ils nous informent de la crainte du peuple, Moïse étant dans le campement.