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Bible de Jérusalem

Hébreux 5.7

7 C’est lui qui, aux jours de sa chair,e ayant présenté, avec une violente clameur et des larmes, des implorations et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucéf en raison de sa piété,g

e L’accent de toute cette section est mis sur l’humanité du prêtre. Pour représenter les hommes, il doit être l’un d’eux ; pour compatir à leurs misères, il doit les avoir partagées, cf. 2.17-18 ; 4.15. Or cette humanité de « chair », Rm 7.5, est attestée en Jésus, par toute sa vie terrestre, par sa faiblesse, v. 2, surtout son agonie et sa mort. La différence majeure entre le grand prêtre aaronite et Jésus réside dans le fait que le premier, isolé par une série de séparations, Lv 21.10-23, est solidaire avec son peuple uniquement dans le péché, v. 3, le Christ est au contraire pleinement « laïque », mais sans péché, 4.15.

f Non point qu’il ait été soustrait à la mort, physique, mais il a été arraché à son pouvoir, Ac 2.24s, et Dieu a transformé cette mort en une exaltation de gloire, Jn 12.27s ; 13.31s ; 17.5 ; Ph 2.9-11 ; 2.9.

g Le terme implique respect et soumission. La prière du Christ en agonie restait inspirée par l’obéissance totale à la volonté de son Père, cf. Mt 26.39-42. Les vv. 7-8, particulièrement soignés, s’appuient sur l’identité de racine de hyp-akouein , « écouter d’en bas, obéir », eis-akouein , « écouter d’en haut, exaucer », et sur le lieu classique de l’éducation antique, 12.4-11 ; Pr 3.11-12 LXX, pathein-mathein , souffrir-apprendre.