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Bible de Jérusalem

Ésaïe 24.6-8

6 C’est pourquoi la malédiction a dévoré la terre,
et ses habitants en subissent la peine ;
c’est pourquoi les habitants de la terre ont été consumés,
il ne reste que peu d’hommes.

Chant sur la ville détruite.i

7 Le vin nouveau est en deuil, la vigne s’étiole,
ils gémissent, ceux qui avaient le cœur en fête.

i La destruction de la « cité du néant », v. 10, constitue l’occasion de cette apocalypse, cf. 25.2 ; 26.5 ; 27.10-11. C’est certainement une ville païenne opposée à Jérusalem, 26.1-6, et dont la destruction devient le symbole du jugement divin. On l’a identifiée à Babylone, détruite par Xerxès I en 485, ou à Tyr, détruite par Alexandre en 332, ou bien à Samarie, détruite par Hyrcan en 110 av. J.-C. Cependant la mention explicite de Moab à 25.10, la citation à 24.17-18 de Jr 48.43-44 sur Moab, ainsi que l’allusion aux vignobles, 24.7-9, qui rappelle les vignes de Moab de 16.7-10, tout cela laisse penser qu’il s’agit de la ruine d’une cité moabite, probablement la capitale, à une époque qu’on ne peut déterminer.

8 Le son allègre des tambourins s’est tu,
les fêtes bruyantes ont pris fin,
le son allègre du kinnor s’est tu.