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Bible de Jérusalem

Jacques 2.14

La foi et les œuvres.v

14 À quoi cela sert-il, mes frères, que quelqu’un dise : « J’ai la foi », s’il n’a pas les œuvres ? La foi peut-elle le sauver ?

v Les développements précédents vont être éclairés par un exposé de principe. L’auditeur de la parole doit en être un exécuteur, 1.22-25 ; cf. 4.11. Le point de vue de Jacques n’est pas inconciliable avec celui que défend Paul, Rm 3.20-31 ; 9.31 ; Ga 2.16 ; 3.2, 5, 11s ; Ph 3.9. Ce que celui-ci refuse, c’est la valeur des œuvres humaines pour mériter le salut sans la foi au Christ. Une telle confiance en l’effort de l’homme pour se rendre juste méconnaît qu’il est foncièrement pécheur, Rm 1.18—3.20 ; Ga 3.22, et rend vaine la foi au Christ, Ga 2.21 ; cf. Rm 1.16. Mais Paul admet lui aussi que, une fois la justification reçue par pure grâce, la foi doit être active par la charité, 1 Co 13.2 ; Ga 5.6 ; cf. 1 Th 1.3 ; 2 Th 1.11 ; Phm 6, et accomplir enfin vraiment la loi, Rm 8.4, qui est la loi du Christ et de l’Esprit, Ga 6.2 ; Rm 8.2, la loi de l’amour, Rm 13.8-10 ; Ga 5.14. Chacun sera jugé selon ses œuvres, Rm 2.6. La pensée de Jc, y compris sur l’histoire d’Abraham, vv. 22-23, est cependant plus proche du judaïsme que celle de Paul.