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Bible de Jérusalem

Jean 5.1-14

2. DEUXIÈME FÊTE À JÉRUSALEM
  (PREMIÈRE OPPOSITION À LA RÉVÉLATION)

Guérison d’un infirme à la piscine de Bethzatha.

5 Après cela, il y eut une fête des Juifsx et Jésus monta à Jérusalem.

x Var. « la fête ». L’évangéliste ne dit pas de quelle fête il s’agit.

2 Or il existe à Jérusalem une piscine Probatique, qui se dit en hébreu Bethzathay et qui a cinq portiques.z

y Le texte suivi est donné par le Sinaïticus et Eusèbe de Césarée, soutenus par des manuscrits latins. Le grec « Probatikê » et l’araméen « Bethzatha » font tous deux référence aux « brebis ». Pour la construction de la phrase, voir 19.17 ; cf. 19.13. Le texte alexandrin donnerait « près de la (porte) Probatique, cf. Ne 3.1, 32 ; 12.39, une piscine qui est dite en hébreu Bethsaïde, cf. 1.44 ». « En hébreu » le mot qui suit n’est pas de l’hébreu, mais de l’araméen, la langue de la Palestine du temps de Jésus ; de même en 19.13, 17 ; 20.16.

z Cette description n’est qu’approximative. Un mur épais coupait bien le quadrilatère en deux bassins, mais les fouilles n’ont trouvé aucun vestige des colonnes qui constituaient un « portique » ancien. À l’est de ces deux bassins, profonds de 13 mètres, se trouvaient d’autres bassins plus petits attestant la présence d’un sanctuaire païen de guérison. Tandis que les dieux du paganisme ne guérissaient que le corps (la réalité de ces guérisons n’est pas mise en doute), Jésus peut guérir « l’homme tout entier », 7.23 ; cf. 5.14.

3 Sous ces portiques gisaient une multitude d’infirmes, aveugles, boiteux, impotents, qui attendaient le bouillonnement de l’eau. 4 Car l’ange du Seigneur se lavaita par moments dans la piscine et agitait l’eau ; le premier alors à y entrer, après que l’eau avait été agitée, recouvrait la santé, quel que fût son mal.

a Ou encore, selon la leçon probablement primitive « un ange se lavait ». — La fin du v. 3 et le v. 4 sont omis par la tradition alexandrine on a jugé trop étrange l’idée d’un ange « se lavant » dans une piscine. Mais le v. 4 est nécessaire à l’intelligence du récit (v. 7). La mention de « l’ange du Seigneur » pourrait avoir pour but de « judaïser » le sanctuaire païen.

5 Il y avait là un homme qui était infirme depuis trente-huit ans. 6 Jésus, le voyant étendu et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps déjà, lui dit : « Veux-tu recouvrer la santé ? »

7 L’infirme lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine, quand l’eau vient à être agitée ; et, le temps que j’y aille, un autre descend avant moi. » 8 Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton grabat et marche. »

9 Et aussitôt l’homme recouvra la santé ; il prit son grabat et il marchait.
Or c’était le sabbat, ce jour-là. 10 Les Juifs dirent donc à celui qui venait d’être guéri : « C’est le sabbat. Il ne t’est pas permis de porter ton grabat. » 11 Il leur répondit : « Celui qui m’a rendu la santé m’a dit : Prends ton grabat et marche. » 12 Ils lui demandèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : Prends ton grabat et marche ? » 13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; Jésus en effet avait disparu, car il y avait foule en ce lieu. 14 Après cela, Jésus le rencontre dans le Temple et lui dit : « Voilà tu as recouvré la santé ; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive pire encore. »