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Bible de Jérusalem

Job 24.13-

13 D’autres sont de ceux qui repoussent la lumière :z
ils en méconnaissent les chemins,
n’en fréquentent pas les sentiers.

z Cette diatribe contre les ennemis de la lumière, peut-être un poème indépendant repris ici par l’auteur, ramène l’attention sur les oppresseurs, que Dieu laisse opérer dans l’ombre. La lumière est la lumière physique, mais le sens moral est sous-jacent, cf. Jn 8.12.

14 Il fait noir quand l’assassin se lève,
pour tuer le pauvre et l’indigent.
Durant la nuit rôde le voleur,a

a « Il fait noir » belo’ ’ôr conj. ; « à la lumière » la’ôr hébr. — « rôde » yehallek conj. ; « il est comme » yehî ka hébr.

16a Dans les ténèbres, il perfore les maisons.
15 L’œil de l’adultère épie le crépuscule :
« Personne ne me verra », dit-il,
et il met un voile sur son visage.
16b Pendant le jour, ils se cachent,
ceux qui ne veulent pas connaître la lumière.
17 Pour eux tous, le matin devient l’ombre de la mort,
car ils éprouvent les terreurs de l’ombre de la mort.b

b Les v. 18-24, dont le texte, très abîmé, nécessite des corrections, n’est peut-être pas à sa place. Mais aucun témoin ancien n’est en faveur d’une transposition.

18 Ce n’est plus qu’un fétu à la surface des eaux,
son domaine est maudit dans le pays,
nul ne prend le chemin de sa vigne.

19 Comme une chaleur sèche fait disparaître l’eau des neiges,
ainsi le shéol celui qui a péché.
20 Le sein qui l’a formé l’oublie et son nom n’est plus mentionné.c
Ainsi est foudroyée comme un arbre l’iniquité.

c « qui l’a formé » petaqô conj. ; « faisait ses délices » metaqô hébr. — « son nom » shemoh conj. ; « la vermine » rimmah hébr. Autre trad. possible « Le sein (qui le portera) l’oublie, la vermine (en fait) ses délices, on ne se souvient plus de lui »

21 Il a maltraitéd la femme stérile, privée d’enfants,
il s’est montré dur pour la veuve.

d « Il a maltraité » hera` Targ. ; « paissant » ro`eh hébr.

22 Mais Celui qui se saisit des tyrans avec force
surgit et lui ôte l’assurance de la vie.
23 Il le laissait s’appuyer sur une sécurité trompeuse,
mais, des yeux, il surveillait ses voies.
24 Élevé pour un temps, il disparaît,
il s’affaisse comme l’arroche qu’on cueille,e
il se fane comme la tête des épis.

e « comme l’arroche qu’on cueille » kemalluah yiqqatfûn, grec, cf. 30.4 ; « comme tout ce qu’on moissonne » kakkol yiqqafçûn, hébr. L’arroche, litt. « la plante salée », est une plante verte et comestible qu’on trouve sur les bords de la mer Morte.

25 N’en est-il pas ainsi ? Qui me convaincra de mensonge,
et réduira mes paroles à néant ?