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Bible de Jérusalem

Job 34.28-

28 jusqu’à faire monter vers lui le cri du faible,
lui faire entendre l’appel des humbles.

29 Mais s’il reste immobile qui le condamnera ?
s’il cache sa face, qui l’apercevra ?
Pourtant il veille sur les nations et les hommes,
30 pour que ne règnent pas des hommes pervers,
qu’il n’y ait pas de pièges pour le peuple.k

k Traduction incertaine d’un texte très obscur.

31 Mais si on dit à Dieu :
« J’ai expié, je ne ferai plus le mal ;
32 ce qui est hors de ma vue, toi, montre-le-moi :
si j’ai commis l’injustice, je ne recommencerai plus »,
33 d’après toi, devrait-il punir ?
Mais tu t’en moques !
Comme c’est toi qui choisis et non pas moi,
fais-nous part de ta science.l

l Élihu cite Job 7.16, cf. 36.5. — Quand il juge la conduite de Dieu, Job se laisse guider par une conception rigide de la justice distributive. Or si la loi de la rétribution était sans exception, Dieu ne devrait pas pardonner. On pourrait conclure que Job ne doit pas juger de son propre cas selon cette loi, mais penser que Dieu l’éprouve pour d’autres raisons. Élihu en conclut, lui, que Job « ajoute à son péché la rébellion », v. 37.

34 Mais les gens sensés me diront,
ainsi que tout sage qui m’écoute :
35 « Job ne parle pas avec science,
ses propos manquent d’intelligence.
36 Veuille donc l’examiner à fond,
pour ses réponses dignes de celles des méchants.m

m « Veuille donc », trad. conjecturale, le terme hébreu ’abî semble exprimer le souhait ou la supplication. — « dignes de », litt. « comme » mss. ; « parmi » hébr.

37 Car il ajoute à son péché la rébellion,
sème le douten parmi nous
et multiplie contre Dieu ses paroles »

n Sens incertain (mais qui correspond à l’hébreu moderne) ; le verbe signifie généralement « battre des mains ».