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Bible de Jérusalem

Job 4.12

12 J’ai eu aussi une révélation furtive,b
mon oreille en a perçu le murmure.

b Littéralement « À moi une parole vint furtivement. » Il s’agit d’une parole céleste, proférée par un personnage mystérieux, cf. v. 16, communiquée au milieu d’un sommeil profond (même terme en Gn 2.21 ; 15.12) et visant à provoquer le frisson du sacré. Ce mode de connaissance surnaturel contraste avec le caractère rationnel de la doctrine des sages et atteste une évolution de celle-ci, du moins dans certains cercles. Mais la révélation dont se réclame Éliphaz ne correspond exactement ni à l’expérience habituelle des prophètes, lesquels recevaient ordinairement la Parole à l’état de veille, ni à l’inspiration que revendiquera plus tard le Siracide, Sir 24.31-33 ; 39.6. Elle s’apparente plutôt aux songes ou visions nocturnes, cf. Za 1.8, avec une note terrifiante soulignée volontiers par le genre littéraire apocalyptique, cf. Dn 4.2 ; 5.5-6.