14 En ce temps-là, la renommée de Jésus parvint aux oreilles d’Hérode le tétrarque,
3 C’est qu’en effet Hérode avait fait arrêter, enchaîner et emprisonner Jean, à cause d’Hérodiade, la femme de Philippe son frère.p
p Om. (Vulg.) « Philippe »; ce nom faisait difficulté. Ce personnage n’est pas le tétrarque d’Iturée et de Trachonitide, Lc 3.1 ; cf. 16.13, mais un autre fils d’Hérode le Grand par Marianne II, donc demi-frère d’Antipas, et que Josèphe appelle lui-même Hérode. Sa situation de simple particulier n’avait pu satisfaire l’ambition de sa femme Hérodiade, elle-même petite-fille d’Hérode le Grand par son père Aristobule et donc nièce d’Antipas, qui préféra à cet oncle trop modeste l’oncle tétrarque de Galilée. — Le crime d’Antipas consistait moins à avoir épousé sa nièce qu’à l’avoir prise à son frère encore vivant, non d’ailleurs sans répudier lui-même sa première femme.
q Elle s’appelait Salomé, d’après Josèphe.
13 L’ayant appris, Jésus se retira en barque dans un lieu désert, à l’écart ;s ce qu’apprenant, les foules partirent à sa suite, venant à piedt des villes.
r Alors que Lc 9.10-17 et Jn 6.1-13 ne racontent qu’une seule multiplication des pains, 14.13-21 ; 15.32-39 et Mc 6.30-44 ; 8.1-10 en rapportent deux. Sans doute s’agit-il d’un doublet, assurément très ancien, cf. 16.9s, qui présente le même événement selon deux traditions différentes. La première, plus archaïque, d’origine palestinienne, semble placer l’événement sur la rive occidentale du lac (voir la note suivante) et parle de douze couffins, chiffre des tribus d’Israël et des apôtres, Mc 3.14. La deuxième, qui viendrai de milieux chrétiens d’origine païenne, situe l’événement sur la rive orientale, païenne, du lac, cf. Mc 7.31, et parle de sept corbeilles, chiffre des nations de Canaan, Ac 13.19, et des diacres hellénistes, Ac 6.5 ; 21.8. Les deux traditions dépeignent l’événement à la lumière de précédents vétéro-testamentaires, en particulier la multiplication d’huile et de pain par Élisée, 2 R 4.1-7, 42-44, et l’épisode de la manne et des cailles, Ex 16 ; Nb 11. Reprenant avec une puissance encore supérieure ces gratifications de nourritures célestes, le geste de Jésus a été compris dès la plus ancienne tradition comme une préparation de la nourriture eschatologique par excellence, l’Eucharistie. C’est ce que soulignent la présentation littéraire des Synoptiques, comp. 14.19 ; 15.36 ; 26.26, et le discours sur le pain de vie de Jn 6.
s Rien n’oblige à penser à la rive orientale de lac. Jésus a pu traverser du nord au sud et du sud au nord en longeant la côte occidentale, et atteindre ainsi « l’autre rive », v. 22, de l’anse que trace cette côte.
t En suivant sur le rivage la barque qui navigue au large.
15 Le soir venu, les disciples s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert et l’heure est déjà passée ; renvoie donc les foules afin qu’elles aillent dans les villages s’acheter de la nourriture. »
22 Et aussitôt il obligea les disciples à monter dans la barque et à le devancer sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules.
u Le récit, où l’on peut noter les réminiscences du Ps 107 (voir v. 23-32), nous présente Jésus exerçant un contrôle divin sur les eaux symboles du chaos et des puissances du mal. Jésus a le pouvoir de sauver des disciples. La forme narrative a pu être influencée par les Testaments des 12 Patriarches, Naphtali 6.
v Les évangélistes, surtout Luc, notent souvent que Jésus prie, dans la solitude ou la nuit, 14.23 ; Mc 1.35 ; Lc 5.16, au moment des repas, 14.19 ; 15.36 ; 26.26-27, et lors d’événements importants au Baptême, Lc 3.21, avant le choix des Douze, Lc 6.12, l’enseignement du Pater, Lc 11.1 ; cf. 6.5, et la confession de Césarée, Lc 9.18, a la Transfiguration, Lc 9.28-29, à Gethsémani, 26.36-44, sur la croix, 27.46 ; Lc 23.46. Il prie pour ses bourreaux, Lc 23.34, pour Pierre, Lc 22.32, pour ses disciples et ceux qui les suivront, Jn 17.9-24. Il prie aussi pour lui-même, 26.39 ; cf. Jn 17.1-5 ; He 5.7. Ces prières manifestent un commerce permanent avec le Père, 11.25-27, qui ne le laisse jamais seul, Jn 8.29 et l’exauce toujours, Jn 11.22, 42 ; cf. 26.53. Par cet exemple comme par son enseignement, Jésus a inculqué à ses disciples la nécessité et la façon de prier, 6.5. À présent dans la gloire, il continue d’intercéder pour les siens, Rm 8.34 ; He 7.25 ; 1 Jn 2.1, comme il l’a promis, Jn 14.16.
24 La barque, elle, se trouvait déjà éloignée de la terre de plusieurs stades,w harcelée par les vagues, car le vent était contraire.
w Cf. Jn 6.19 ; var. « au milieu de la mer », cf. Mc 6.47.
x De trois à six heures du matin.
y Trois épisodes concernant Pierre, celui-ci, 16.16-20 ; 17.24-27, jalonnent intentionnellement la partie historique de Mt, l’évangile de l’Église.
34 Ayant achevé la traversée, ils touchèrent terre à Gennésaret.
15 Alors des Pharisiens et des scribes de Jérusalem s’approchent de Jésus et lui disent :
z Tradition orale qui, sous prétexte de faire observer la Loi écrite, renchérissait sur elle. Les rabbins la faisaient remonter, par les « anciens », à Moïse.
a Littéralement « manger du pain ».
b « Honore », mais par des bons offices et des services réels.
c Vulg. a compris « Tout don que je fais (à Dieu) t’est utile. »
d Parce que les biens ainsi voués (korbân) ont revêtu un caractère « sacré » qui interdit désormais aux parents d’y prétendre en rien. Ce vœu, qui restait d’ailleurs fictif et n’entraînait aucune donation véritable, était un moyen odieux de s’affranchir d’un devoir sacré. Les rabbins, tout en reconnaissant son caractère immoral, tenaient un tel vœu pour valable.
8 Ce peuple m’honore des lèvres,
mais leur cœur est loin de moi.
9 Vain est le culte qu’ils me rendent :
les doctrines qu’ils enseignent ne sont que préceptes humains. »
10 Et ayant appelé la foule près de lui, il leur dit : « Écoutez et comprenez !
e À propos de l’impureté des mains, objectée par les Pharisiens, v. 2, Jésus envisage la question plus générale de l’impureté attribuée par la Loi à certains aliments, Lv 11, et il enseigne à faire passer l’impureté légale après l’impureté morale, la seule qui importe vraiment, cf. Ac 10.9-16, 28 ; Rm 14.14s. Cf. Ep 4.29 ; Jc 3.6.
12 Alors s’approchant, les disciples lui disent : « Sais-tu que les Pharisiens se sont choqués de t’entendre parler ainsi ? »
15 Pierre, prenant la parole, lui dit : « Explique-nous la parabole. »
21 En sortant de là, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon.
f La grâce finalement accordée par Jésus à cette païenne le sera probablement en terre d’Israël.
g Les disciples demandent sans doute au Maître de lui donner congé en l’exauçant ; même terme grec en 18.27 ; 27.15.
h Jésus doit s’employer au salut des Juifs, « enfants » de Dieu et des promesses, avant de s’occuper des païens, qui n’étaient, aux yeux des Juifs, que des « chiens ». Le caractère traditionnel de cette image et la forme diminutive employée atténuent dans la bouche de Jésus ce que l’épithète aurait de méprisant.
29 Étant parti de là, Jésus vint au bord de la mer de Galilée. Il gravit la montagne, et là il s’assit.
i Om. « ces estropiés qui redevenaient valides ».
32 Jésus, cependant, appela à lui ses disciples et leur dit : « J’ai pitié de la foule, car voilà déjà trois jours qu’ils restent auprès de moi et ils n’ont pas de quoi manger. Les renvoyer à jeun, je ne le veux pas : ils pourraient défaillir en route. »
33 Les disciples lui disent : « Où prendrons-nous, dans un désert, assez de pains pour rassasier une telle foule ? »
16 Les Pharisiens et les Sadducéens s’approchèrent alors et lui demandèrent, pour le mettre à l’épreuve, de leur faire voir un signe venant du ciel.
j Des temps messianiques. Ces signes sont les miracles qu’opère Jésus : cf. 11.3-5 ; 12.28.
k Om. « Au crépuscule... pas capables ».
5 Comme ils passaient sur l’autre rive, les disciples avaient oublié de prendre des pains.
l Comme le levain fait fermenter la masse, 13.33, mais aussi peut la corrompre, cf. 1 Co 5.6 ; Ga 5.9, la doctrine faussée des chefs juifs menace de pervertir tout le peuple qu’ils dirigent, cf. 15.14.
13 Arrivé dans la région de Césarée de Philippe, Jésus posa à ses disciples cette question : « Au dire des gens, qu’est le Fils de l’homme ? »
m On trouve dans le Pentateuque des parallèles à l’institution d’un « haut fonctionnaire ».
n Ce titre de « prophète » que Jésus n’a revendiqué que de façon indirecte et voilée, 13.57 ; Lc 13.33, mais que les foules lui ont clairement donné, 16.14 ; 21.11, 46 ; Mc 6.15 ; Lc 7.16, 39 ; 24.19 ; Jn 4.19 ; 9.17, avait une valeur messianique. Car l’esprit de prophétie, éteint depuis Malachie, devait, selon l’attente du judaïsme, revenir comme signe de l’ère messianique, soit dans la personne d’Élie, 17.10-11, soit sous forme d’une effusion générale de l’Esprit, Ac 2.17-18, 33. En fait, il s’est présenté, du temps de Jésus, bien des (faux) prophètes, 24.11, 24, etc. Jean-Baptiste, lui, fut vraiment un prophète, 11.9 ; 14.5 ; 21.26 ; Lc 1.76, mais à titre de Précurseur venu avec l’esprit d’Élie, 11.10, 14 ; 17.12 ; et il a nié (Jn 1.21) être « le Prophète » qu’avait annoncé Moïse, Dt 18.15. C’est en Jésus seul que la foi chrétienne a reconnu ce Prophète, Ac 3.22-26 ; Jn 6.14 ; 7.40. Toutefois, le charisme de prophétie s’étant répandu dans l’Église primitive à la suite de la Pentecôte, Ac 11.27, ce titre de Jésus s’est effacé bientôt devant d’autres titres plus spécifiques de la christologie.
o À la confession de la messianité de Jésus, rapportée par Mc et Lc, ajoute celle de la filiation divine. Cf. déjà 14.33 comparé à Mc 6.51s. Cf. 4.3.
17 En réponse, Jésus lui dit : « Tu es heureux, Simon fils de Jonas, car cette révélation t’est venue, non de la chair et du sang,p mais de mon Père qui est dans les cieux.
p Cette expression désigne l’homme, en soulignant le côté matériel et borné de sa nature, par opposition au monde des esprits, Si 14.18 ; Rm 7.5 ; 1 Co 15.50 ; Ga 1.16 ; Ep 6.12 ; He 2.14 ; cf. Jn 1.13.
q Ce changement de nom a pu se produire plus tôt, cf. Jn 1.42 ; Mc 3.16 ; Lc 6.14 ; Gn 17.5. Le mot grec Petros ne servait pas comme nom personnel avant que Jésus eût appelé ainsi le chef des apôtres pour symboliser son rôle dans la fondation de l’Église. Mais son correspondant araméen Kepha (« rocher ») est attesté au moins une fois dans un document d’Éléphantine, 416 av. J.-C.
r Le terme sémitique que traduit ekklèsia signifie « assemblée » et se rencontre souvent dans l’AT pour désigner la communauté du peuple élu, notamment dans le désert, cf. Dt 4.10, etc. ; Ac 7.38. Des cercles juifs se considérant comme le Reste d’Israël (Isa 4.3) des derniers temps, tels les Esséniens de Qumrân, ont ainsi nommé leur groupement. En reprenant ce terme, Matthieu désigne la communauté messianique ; en l’employant parallèlement à celui de « Royaume des Cieux », 4.17, il marque que cette communauté eschatologique commencera déjà sur la terre par une société organisée dont Jésus institue le chef. Cf. Ac 5.11 ; 1 Co 1.2.
s Sur l’Hadès (en hébreu le Sheol), désignation du séjour des morts, cf. Nb 16.33. Ici, ses « Portes » personnifiées évoquent les puissances du Mal qui, après avoir entraîné les hommes dans la mort du péché, les enchaînent définitivement dans la mort éternelle. À la suite de son Maître, mort, « descendu aux Enfers », 1 P 3.19, et ressuscité, Ac 2.27, 31, l’Église aura pour mission d’arracher les élus à l’empire de la mort, temporelle et surtout éternelle, pour les faire entrer dans le Royaume des Cieux, cf. Col 1.3 ; 1 Co 15.26 ; Ap 6.8 ; 20.13.
t Tout comme la Cité de la Mort, la Cité de Dieu a des portes, qui ne laissent entrer que ceux qui en sont dignes ; comparer 23.13. Pierre en reçoit les clefs. Il lui appartiendra donc d’ouvrir ou de fermer l’accès du Royaume des Cieux, par l’intermédiaire de l’Église. — « Lier » et « délier » sont deux termes techniques du langage rabbinique qui s’appliquent premièrement au domaine disciplinaire de l’excommunication dont on « condamne » (lier) ou « absout » (délier) quelqu’un, et ultérieurement aux décisions doctrinales ou juridiques, avec le sens de « défendre » (lier) ou « permettre » (délier). Pierre, en tant que majordome (dont les clefs sont l’insigne, cf. Isa 22.22) de la Maison de Dieu, exercera le pouvoir disciplinaire d’y admettre ou d’en exclure qui il jugera bon, et il administrera la communauté par toutes les décisions opportunes en matière de doctrine et de morale. Sentences et décisions seront ratifiées par Dieu du haut du ciel. — L’exégèse catholique tient que ces promesses éternelles valent, non seulement pour la personne de Pierre, mais aussi pour ses successeurs ; bien que cette conséquence ne soit pas explicitement indiquée dans le texte, elle est cependant légitime en raison de l’intention manifeste qu’a Jésus de pourvoir à l’avenir de son Église par une institution que la mort de Pierre ne saurait rendre caduque. — Deux autres textes, Lc 22.31s et Jn 21.15s, souligneront que la primauté de Pierre doit s’exercer en particulier dans l’ordre de la foi et qu’elle le rend chef, non seulement de l’Église future, mais déjà des autres apôtres.
u Vulg. « Jésus Christ ».
21 À dater de ce jour,v Jésus commença de montrer à ses disciples qu’il lui fallait s’en aller à Jérusalem, y souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué et, le troisième jour, ressusciter.
v Après le moment crucial où les disciples font la première profession de foi explicite en la messianité de Jésus, l’Évangile introduit la première annonce de sa Passion au rôle glorieux du Messie il joint le rôle douloureux du Serviteur souffrant. Cette séquence de traditions, qu’on retrouve avec la Transfiguration, suivie d’une consigne de silence et d’une annonce analogues, 17.1-12, prépare la foi des disciples à la crise prochaine de la mort et de la Résurrection de Jésus.
w Pierre, en prétendant se mettre en travers de la voie que doit suivre le Messie, lui fait « obstacle » (sens premier du grec skan dalon) et devient le suppôt, inconscient certes, de Satan lui même, cf. 4.1-10.
24 Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive.
x Ce logion à forme paradoxale et ceux qui le suivent jouent sur deux étapes de la vie humaine présente et future. Le grec psychè, équivalent ici de l’hébreu nephesh, combine les trois sens de vie, âme, personne. Voir Gn 2.7 ; Dt 6.5.
26 Que servira-t-il donc à l’homme de gagner le monde entier, s’il ruine sa propre vie ? Ou que pourra donner l’homme en échange de sa propre vie ?
27 « C’est qu’en effet le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon sa conduite.y
y « sa conduite »; var. « ses œuvres ».
17 Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques, et Jean son frère, et les emmène, à l’écart, sur une haute montagne.a
z Selon la présentation de Mt, différente de celles de Mc 9.2 et de Lc 9.28, Jésus transfiguré apparaît surtout comme le nouveau Moïse, cf. 4.1, rencontrant Dieu sur un nouveau Sinaï dans la nuée, v. 5 ; Ex 24.15-18, le visage lumineux, v. 2 ; Ex 34.29-35 ; cf. 2 Co 3.7—4.6, assisté des deux personnages de l’AT qui ont bénéficié de révélations sur le Sanaï, Ex 19 ; 33-34 ; 1 R 19.9-13, et qui personnifient la Loi et les Prophètes que Jésus vient accomplir, 5.17. La voix céleste ordonne de l’écouter comme le nouveau Moïse, Dt 18.15 ; cf. Ac 3.20-26, et les disciples se prosternent en révérence du Maître, cf. 28.17. Quand l’apparition se termine, il reste seul, « lui », v. 8, car il suffit comme docteur de la Loi parfaite et définitive. Sa gloire n’est d’ailleurs que transitoire, car il est aussi le « Serviteur », v. 5 Isa 42.1 ; cf. 3.16s, qui doit souffrir et mourir, 16.21 ; 17.22-23, tout comme son Précurseur, vv. 9-13, avant d’entrer définitivement dans la gloire par la Résurrection.
a Le Tabor, d’après l’opinion traditionnelle. Certains pensent au grand Hermon, ou au Carmel, mais c’est surtout une montagne symbolique, un nouveau Sinaï, où s’opère une nouvelle révélation eschatologique.
b Var « comme la neige », cf. 28.3.
c Autre traduction « il nous est bon d’être ici ».
d Vulg. « faisons », cf. Mc et Lc.
9 Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : « Ne parlez à personne de cette vision, avant que le Fils de l’homme ne ressuscite d’entre les morts. »
e Ayant vu le Messie déjà venu, 16.16, et dans sa gloire, 17.1-7, les disciples s’étonnent qu’Élie n’ait pas joué le rôle de Précurseur que lui assignait Malachie. Il l’a joué, répond Jésus, mais en la personne de Jean-Baptiste, que l’on n’a pas reconnu. Voir Lc 1.17.
14 Comme ils rejoignaient la foule, un homme s’approcha de lui et, s’agenouillant, lui dit :
19 Alors les disciples, s’approchant de Jésus, dans le privé, lui demandèrent : « Pourquoi nous autres, n’avons-nous pu l’expulser ? » —
f Var. « pas de foi ».
g Add. v. 21 « Quant à cette espèce (de démons), on ne la fait sortir que par la prière et par le jeûne », cf. Mc 9.29.
22 Comme ils se trouvaient réunis en Galilée, Jésus leur dit : « Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes,
24 Comme ils étaient venus à Capharnaüm, les collecteurs du didrachmeh s’approchèrent de Pierre et lui dirent : « Est-ce que votre maître ne paie pas le didrachme ? » —
h Taxe annuelle et personnelle pour les besoins du Temple.
i C’est-à-dire « de leurs sujets », cf. 13.38. Mais Jésus joue sur la métaphore sémitique de « fils » pour se désigner, lui le Fils, cf. 3.17 ; 17.5 et 10.32s ; 11.25-27, etc., et avec lui les disciples qui sont ses frères, 12.50, et les fils du même Père, 5.45, etc. Cf. 4.3.
26 Et comme il répondait : « Des étrangers », Jésus lui dit : « Par conséquent, les fils sont exempts.