u Au sens premier de ce texte, ce sont les hommes d’Éphraïm, Manassé et Benjamin, massacrés ou déportés par les Assyriens, que pleure Rachel leur aïeule. L’application que fait Matthieu a pu lui être suggérée par une tradition qui plaçait le tombeau de Rachel dans le territoire de Bethléem, Gn 35.19s.
18 Une voix dans Rama s’est fait entendre,
pleur et longue plainte :
c’est Rachel pleurant ses enfants ;
et ne veut pas qu’on la console,
car ils ne sont plus.
19 Quand Hérode eut cessé de vivre, voici que l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph, en Égypte,
v Ce fils d’Hérode par Malthaké (de même que Hérode Antipas) fut ethnarque de Judée de 4 av. J.-C. à 6 ap. J.-C.
w Domaine d’Hérode Antipas, cf. Lc 3.1.
x « Nazôréen » (Nazôraios, forme adoptée par Mt, Jn et Ac) et son synonyme « Nazarénien » (Nazarenos, forme adoptée par Mc ; Lc a les deux formes) sont deux transcriptions courantes d’un adjectif araméen (nasraya), lui-même dérivé du nom de ville « Nazareth » (Nasrath). Appliqué à Jésus, dont il caractérisait l’origine, 26.69, 71 puis à ses sectateurs, Ac 24.5, ce terme s’est maintenu dans le monde sémitique pour désigner les disciples de Jésus, tandis que le nom de « chrétien », Ac 11.26, a prévalu dans le monde gréco-romain. — On ne voit pas clairement à quels oracles prophétiques fait ici allusion ; on peut songer au nazîr de Jg 13.5, 7, ou au neçer « rejeton » de Isa 11.1, ou mieux encore à naçar « garder » d’Isa 42.6 ; 49.8, d’où naçur = le Reste.