i L’église naissante fut vite convaincue que Jésus était sans péché, Jn 8.46, He 4.15. On voulait donc expliquer pourquoi Jésus s’était soumis au baptême de Jean (où Jésus reconnaît une démarche voulue de Dieu, cf. Lc 7.29-30, préparation ultime de l’ère messianique, cf. 3.6). Très concis, 3.15 dit (a) que, par son baptême, Jésus a satisfait à la justice salvifique de Dieu qui préside au plan du salut, (b) qu’il était lui-même juste en agissant ainsi, (c) qu’il lui fallait s’identifier avec les pécheurs ; cf. 2 Co 5.21, et (d) qu’il préparait ainsi le baptême futur des chrétiens, 28.19, en se donnant en modèle (à noter le pluriel « nous »).
j Une légende apocryphe s’est glissée ici dans deux mss de la Vet. Lat. « Et tandis qu’il était baptisé, une lumière intense se répandit hors de l’eau, au point que tous les assistants furent saisis de crainte. »
6 Heureux les affamés et assoiffés de la justice,
car ils seront rassasiés.
10 Heureux les persécutés pour la justice,
car le Royaume des Cieux est à eux.
20 « Car je vous le dis : si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des Pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux.
6 « Gardez-vous de pratiquer votre justices devant les hommes, pour vous faire remarquer d’eux ; sinon, vous n’aurez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux.
s Littéralement « faire votre justice » (var. « faire l’aumône »), c’est-à-dire pratiquer les bonnes œuvres qui rendent un homme juste devant Dieu. Les principales étaient, aux yeux des Juifs, l’aumône, vv. 2-4, la prière, vv. 5-6, et le jeûne, vv. 16-18.
u Expression biblique Jean pratiquait et prêchait cette conformité à la volonté de Dieu qui rend l’homme « juste ».