17 « N’allez pas croire que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.e
e Jésus ne vient ni détruire la Loi, Dt 4.8 (et toute l’économie ancienne) ni la consacrer comme intangible, mais lui donner par son enseignement et son comportement une forme nouvelle et définitive, où se réalise enfin en plénitude ce vers quoi la Loi acheminait. C’est vrai en particulier de la « Justice », v. 20, cf. 3.15 ; Lv 19.15 ; Rm 1.16, justice « parfaite », v. 42, dont les sentences des vv. 21-48 donnent plusieurs exemples marquants. Le précepte ancien devient intérieur et porte jusqu’au désir et au motif secrets, cf. 12.34 ; 23.25-28. Aucun détail de la Loi ne doit donc être omis à moins d’avoir été ainsi conduit à son achèvement, vv. 18-19 ; cf. 13.52. Il s’agit moins d’allègement que d’approndissement, 11.28. L’amour, où déjà se résumait la Loi ancienne, 7.12 ; 22.34-40, devient le commandement nouveau et inépuisable de Jésus, Jn 13.34, et accomplit toute la Loi, Rm 13.8-10 ; Ga 5.14 ; cf. Col 3.14.
15 Alors des Pharisiens et des scribes de Jérusalem s’approchent de Jésus et lui disent :
z Tradition orale qui, sous prétexte de faire observer la Loi écrite, renchérissait sur elle. Les rabbins la faisaient remonter, par les « anciens », à Moïse.
a Littéralement « manger du pain ».
b « Honore », mais par des bons offices et des services réels.
c Vulg. a compris « Tout don que je fais (à Dieu) t’est utile. »
d Parce que les biens ainsi voués (korbân) ont revêtu un caractère « sacré » qui interdit désormais aux parents d’y prétendre en rien. Ce vœu, qui restait d’ailleurs fictif et n’entraînait aucune donation véritable, était un moyen odieux de s’affranchir d’un devoir sacré. Les rabbins, tout en reconnaissant son caractère immoral, tenaient un tel vœu pour valable.