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Bible de Jérusalem

Michée 6.5-8

5 Mon peuple, souviens-toi donc :
quel était le projet de Balaq, roi de Moab ?
Que lui répondit Balaam, fils de Béor ?
depuisa Shittim jusqu’à Gilgal,
pour que tu connaisses les justes œuvres de Yahvé. »

a L’hébr. semble avoir ici une lacune (« du passage » depuis Shittim ?) — Les « justes œuvres » de Yahvé sont les hauts faits de l’Histoire sainte, par lesquels Yahvé a tenu ses engagements d’allié. Comme l’Alliance elle-même vient de l’initiative divine, cette « justice » est pure grâce.

6 — « Avec quoi me présenterai-je devant Yahvé,
me prosternerai-je devant le Dieu de là-haut ?
Me présenterai-je avec des holocaustes,
avec des veaux d’un an ?
7 Prendra-t-il plaisir à des milliers de béliers,
à des libations d’huile par torrents ?
Faudra-t-il que j’offre mon aîné pour prix de mon crime,
le fruit de mes entrailles pour mon propre péché ? »b

b À la plainte de Yahvé à son peuple, c’est le fidèle qui répond, ce qui marque bien l’aspect personnel de la religion pour le prophète. Le fidèle propose des sacrifices, légitimes ou non ; le prophète va les refuser, v. 8, pour leur substituer une religion spirituelle, marquée par les exigences que déjà « on a fait savoir » à l’homme la justice (Amos), la bonté (Osée), l’humilité devant Dieu (Isaïe).

8 « On t’a fait savoir, ô homme, ce qui est bien,
ce que Yahvé réclame de toi :
rien d’autre que d’accomplir la justice,
d’aimer la bonté
et de t’appliquer à marcherc avec ton Dieu. »

c On traduit aussi « à marcher humblement » (cf. Pr 11.8) ; mais ce verbe hapax signifie plutôt « s’appliquer à », « s’astreindre à », comme l’ont compris les versions.