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Bible de Jérusalem

Romains 4.2-8

2 Si Abraham tint sa justice des œuvres, il a de quoi se glorifier.a Mais non au regard de Dieu !

a Certains livres juifs du temps de Paul font d’Abraham un observant de la loi mosaïque, et pour cela reconnu juste par Dieu. Pour Paul, ce n’est pas au nom d’une telle observance fidèle qu’il fut reconnu juste, mais pour avoir cru en la promesse divine, alors qu’il était encore un incirconcis, et donc un sans-Loi, un impie (cf. le v. 5).

3 Que dit en effet l’Écriture ? Abraham crut à Dieu, et ce lui fut compté comme justice.b

b Grammaticalement, diverses interprétations sont possibles : en vertu de la foi, Dieu tient Abraham pour juste, sans qu’il le soit réellement ; ou bien : en vertu de cette même foi, Dieu confère gratuitement à Abraham une justice qu’il n’avait point quand il croyait ; ou enfin : au regard de Dieu, et donc en vérité, la foi se confond concrètement avec la justice. Mais l’ensemble de la doctrine paulinienne exclut la première interprétation ; elle paraît exclure aussi la seconde, et s’accorde parfaitement avec la troisième.

4 À qui fournit un travail on ne compte pas le salaire à titre gracieux : c’est un dû ; 5 mais à qui, au lieu de travailler, croit en celui qui justifie l’impie, on compte sa foi comme justice. 6 Exactement comme David proclame heureux l’homme à qui Dieu attribue la justice indépendamment des œuvres :

7 Heureux ceux dont les offenses ont été remises, et les péchés couverts.
8 Heureux l’homme à qui le Seigneur n’impute aucun péché.