14 En effet, nous savons que la Loi est spirituelle ; mais moi je suis un être de chair, vendu au pouvoir du péché.
n Il s’agit ici de l’homme sous l’empire du péché, avant la justification, tandis qu’au chap. 8:il s’agira du chrétien justifié, en possession de l’Esprit. Mais celui-ci, ici-bas, connaît aussi une division intérieure, Ga 5.17s.
o Paul reprend ici un lieu commun de la littérature d’alors et qui trouva sa première formulation dans le Médée d’Euripide (1074-1080).
16 Or si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais, d’accord avec la Loi, qu’elle est bonne ;
p Paul ne songe pas plus à nier la responsabilité personnelle de l’homme pour le mal que pour le bien, en Ga 2.20.
21 Je trouve donc une loiq s’imposant à moi, quand je veux faire le bien : le mal seul se présente à moi.
q Une « loi » attestée par l’expérience de l’homme charnel.
r Var. : « loi de la raison » comme au v. 23.
s Cet « homme intérieur » désigne la partie rationnelle de l’homme, par opposition à l’« homme extérieur », 2 Co 4.16, qui est son corps passible et mortel. Ce thème d’origine grecque est distinct du thème de l’homme « vieux » et « nouveau », Col 3.9-10, qui ressortit à l’eschatologie juive. Il arrive cependant que Paul parle de l’homme « intérieur » au sens chrétien de l’homme « nouveau », 2 Co 4.16 ; Ep 3.16.
24 Malheureux homme que je suis ! Qui me délivrera de ce corps qui me voue à la mort ?t
t Littéralement « du corps de cette mort ». — Le corps, avec les membres qui le composent, 12.4 ; 1 Co 12.12, 14s, c’est-à-dire l’homme dans sa réalité sensible, 1 Co 5.3 ; 2 Co 10.10, et sexuelle, 4.19 ; 1 Co 6.16 ; 7.4 ; Ep 5.28, intéresse Paul comme terrain de la vie morale et religieuse. Pour l’AT, voir Gn 2.21 ; Sg 9.15. Soumis par la tyrannie de la « chair », 7.5, au péché, 1.24 ; 6.12s ; 7.23 ; 8.13 ; 1 Co 6.18, et à la mort, 6.12 ; 8.10, et devenu ainsi « corps de chair », Col 2.11 ; cf. 1.22, « corps de péché », 6.6 ; cf. Sg 1.4 ; 9.15, et « corps de mort », 7.24, il n’est cependant pas voué à l’anéantissement comme le voudrait la pensée grecque, mais au contraire, selon la tradition biblique, Ez 37.10 ; 2 M 7.9, appelé à la vie, 8.13 ; 2 Co 4.10, par la résurrection, 8.11. Le principe de ce renouveau sera l’Esprit, 5.5, se substituant à la psychè, 1 Co 15.44, et transformant le corps du chrétien à l’image du corps ressuscité du Christ, Ph 3.21. En attendant cette délivrance eschatologique, 8.23, le corps du chrétien délivré en principe de la « chair » par son union à la mort du Christ, 6.6 ; 8.3s, est dès maintenant habité par l’Esprit Saint, 1 Co 6.19, qui le forme à une vie nouvelle de justice et de sainteté, 6.13, 19 ; 12.1 ; 1 Co 7.34, méritoire, 2 Co 5.10, et glorifiant Dieu, 1 Co 6.20 ; Ph 1.20.