18 J’estime en effet que les souffrances du temps présent ne sont pas à comparer à la gloire qui doit se révéler en nous.
f Le monde matériel, créé pour l’homme, en partage la destinée. Maudit en raison du péché de l’homme, Gn 3.17, il se trouve actuellement dans un état violent : « vanité », v. 19, qualité d’ordre moral liée au péché de l’homme, « servitude de la corruption », v. 21, qualité d’ordre physique. Mais comme le corps de l’homme, destiné à la gloire, il est objet de rédemption, vv. 21, 23 ; il participera lui aussi à la « liberté » de l’état glorieux, vv. 21, 23. La philosophie grecque voulait libérer l’esprit de la matière considérée comme mauvaise ; le christianisme libère la matière elle-même. Même extension du salut au monde non humain (spécialement au monde angélique) en Col 1.20 ; Ep 1.10 ; 2 P 3.13 ; Ap 21.1-5. Sur la création nouvelle, cf. 2 Co 5.17.
g C’est-à-dire probablement l’homme par son péché. Ou : Dieu par son autorité vengeresse ; ou encore : Dieu comme Créateur.
h Add. : « de l’adoption filiale », qui devrait revêtir ici un sens eschatologique, mais voir v. 15.
i Littéralement : C’est en espérant (par mode d’espérance), que nous sommes sauvés. Le salut est eschatologique, cf. 5.1-11.
26 Pareillement l’Esprit vient au secours de notre faiblesse ; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut ; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables,
j À la suite de Jésus, Mt 6.5 ; 14.23, et conformément à l’usage des premiers chrétiens, Ac 2.42, Paul recommande souvent de prier sans cesse, 12.12 ; Ep 6.18 ; Ph 4.6 ; Col 4.2 ; 1 Th 5.17 ; 1 Tm 2.8 ; 5.5 ; cf. 1 Co 7.5. Il prie lui-même sans relâche pour ses fidèles, Ep 1.16 ; Ph 1.4 ; Col 1.3, 9 ; 1 Th 1.2 ; 3.10 ; 2 Th 1.11 ; Phm 4, de même qu’il leur demande de prier pour lui, 15.30 ; 2 Co 1.11 ; Ep 6.19 ; Ph 1.19 ; Col 4.3 ; 1 Th 5.25 ; 2 Th 3.1 ; Phm 22 ; He 13.18, et les uns pour les autres, 2 Co 9.14 ; Ep 6.18. Sur la prière pour les frères pécheurs et malades, cf. 1 Jn 5.16 ; Jc 5.13-16. Outre les grâces de progrès spirituel, ces prières demandent l’éloignement des obstacles extérieurs, 1 Th 2.18 ; 3.10 ; 1.10, et intérieurs, 2 Co 12.8-9, ainsi que le bien de l’ordre social, 1 Tm 2.1-2. Paul insiste beaucoup sur la prière d’action de grâces, 2 Co 1.11 ; Ep 5.4 ; Ph 4.6 ; Col 2.7 ; 4.2 ; 1 Th 5.18 ; 1 Tm 2.1, qui doit accompagner toute action, Ep 5.20 ; Col 3.17, en particulier les repas, 14.6 ; 1 Co 10.31 ; 1 Tm 4.3-5 ; lui-même commence par elle toutes ses lettres, 1.8, etc., et veut qu’elle pénètre les relations des chrétiens entre eux, 1 Co 14.17 ; 2 Co 1.11 ; 4.15 ; 9.11-12. La prière d’eucharistie et de louange est l’âme des assemblées liturgiques, 1 Co 11-14, où les frères s’édifient mutuellement par des cantiques inspirés, Ep 5.19 ; Col 3.16. Car la prière chrétienne a sa source dans l’Esprit Saint : plutôt que de reprendre les thèmes sapientiels traditionnels sur les conditions et l’efficacité de la prière, cf. Jc 1.5-8 ; 4.2-3 ; 5.16-18 ; 1 Jn 3.22 ; 5.14-16, Paul la garantit par la présence de l’Esprit du Christ dans le chrétien, qui le fait prier comme un fils, 8.15, 26-27 ; Ga 4.6 ; cf. Ep 6.18 ; Jude 20, tandis que le Christ lui-même, à la droite de Dieu, intercède pour nous, 8.34 ; cf. He 7.25 ; 1 Jn 2.1. Aussi le Père exauce-t-il avec surabondance, Ep 3.20. Les chrétiens sont ceux qui invoquent le nom de Jésus Christ, 1 Co 1.2 ; cf. 10.9-13 ; 2 Tm 2.22 ; Jc 2.7 ; Ac 2.21 ; 9.14, 21 ; Ac 22.16. Sur l’attitude extérieure dans la prière, cf. 1 Co 11.4-16 ; 1 Tm 2.8.