w À tous ceux que l’on considérait comme allant vers leur anéantissement, parce que non élus, Dieu a en réalité fait miséricorde, moyennant la foi. En ces versets 24-29, Paul ne suggère aucunement que les israélites ayant refusé l’Évangile sont voués à la perdition, car en 9, l’appel ou le non appel ne sont pas liés à la réponse humaine, positive ou négative (cf. les vv. 11s). Il souligne au contraire que les vases voués à la colère, les païens idolâtres, ont eux aussi été l’objet de la miséricorde divine, au point de recevoir le statut de fils et de filles de Dieu. Quant aux vv. 27-29, ils insistent sur le reste — pour Paul, ce sont les juifs ayant cru en l’Évangile — dont l’existence montre déjà que la parole de Dieu n’a pas failli.
r Le mot grec héttéma connote à la fois la diminution (aspect quantitatif) et l’infériorité, l’échec (aspect qualitatif) ; même chose pour plérôma (totalité et plénitude). Le contexte proche montre que Paul joue sur l’une et l’autre connotation.
25 Car je ne veux pas, frères, vous laisser ignorer ce mystère, de peur que vous ne vous complaisiez en votre sagesse : une partie d’Israël s’est endurcie jusqu’à ce que soit entrée la totalité des nations,a
a Paul vise toujours des collectivités : le bloc du monde juif et l’ensemble du monde païen.
30 En effet, de même que jadis vous avez désobéi à Dieu et qu’au temps présent vous avez obtenu miséricorde grâce à leur désobéissance,