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Bible de Jérusalem

Sagesse 15.14-19

Le comble : de l’idolâtrie à la zoolâtrie.

14 Mais ils sont tous très insensés et plus infortunés que l’âme d’un petit enfant,s ces ennemis de ton peuple qui l’ont opprimé ;t

s L’enfant peut être facilement abusé.

t L’auteur revient aux Égyptiens « oppresseurs » de son peuple avant l’Exode et encore sous le règne des Ptolémées ; cf. 12.23-27 ; 13.1.

15 en effet, ils ont tenu aussi pour dieux toutes les idoles des nations,
qui n’ont ni l’usage des yeux pour voir,
ni de narines pour aspirer l’air,
ni d’oreilles pour entendre,
ni de doigts aux mains pour palper,
et dont les pieds ne servent à rien pour marcher.
16 Car c’est un homme qui les a faites,
un être au souffle d’emprunt qui les a modelées ;
nul homme, en effet, n’est capable de modeler un dieu qui lui soit semblable ;
17 mortel, c’est une chose morte qu’il produit de ses mains impies.
Il vaut mieux, certes, que les objets qu’il adore :
lui du moins aura vécu, eux jamais !
18 Et ils adorent même les bêtes les plus odieuses ;
car en fait de stupidité, elles sont pires que les autres.
19 Et pour autant qu’on puisse éprouver du désir à la vue d’animaux, rien de beau ne s’y trouve,
au contraire, ils ont échappé à l’éloge de Dieu et à sa bénédiction.u

u Au début de la création, Dieu avait béni son œuvre de vie, Gn 1.22, 28 ; 2.3. Après la chute le serpent fut maudit, Gn 3.14-15. Les animaux-dieux des Égyptiens méritent la même réprobation.