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Bible de Jérusalem

Sagesse 19.10-12

Épilogue.

10 Ils se souvenaient encore des événements de leur exil,
comment la terre, et non des animaux, avait produit des moustiques,
et comment le Fleuve, et non des êtres aquatiques, avait vomi une multitude de grenouilles.
11 Plus tard, ils virent encore un nouveau mode de naissance pour les oiseaux,
quand, poussés par la convoitise, ils réclamèrent des mets délicats :
12 pour les satisfaire, des cailles montèrent pour eux de la mer.t

t L’auteur prend à la lettre Nb 11.31 : les cailles sont sorties de la mer (comme les moustiques de la terre et les grenouilles du Fleuve).

Sagesse 19.18-21

Une harmonie nouvelle.a

18 Ainsi les éléments étaient différemment accordés entre eux,
comme, sur la harpe, les notes modifient la nature du rythme
tout en conservant le même son ;
ce qu’on peut se représenter exactement en regardant ce qui est arrivé :

a Les écrits grecs illustrent souvent par une comparaison musicale le jeu des éléments constitutifs de l’univers. L’auteur reprend ici une telle comparaison et l’applique aux principaux miracles de l’Exode pour suggérer une explication de ceux-ci, soit par un changement de rythme des éléments (cf. 16.24), soit par une combinaison différente de leurs propriétés. La nature créée est ici entièrement au service du peuple de Dieu, cf. v. 6.

19 des animaux terrestres devenaient aquatiques,b
ceux qui nagentc se déplaçaient sur la terre ;

b Les Israélites et leur bétail lors du passage de la mer Rouge.

c Les grenouilles, Ex 8.2.

20 le feu renforçait dans l’eau sa propre vertu,
et l’eau oubliait son pouvoir d’éteindre ;
21 en revanche, les flammes ne consumaient pas les chairs
d’animaux fragiles qui y circulaient ;
et elles ne faisaient pas fondre l’aliment divind
semblable à de la glace et si facile à fondre !

d Littéralement « une nourriture ambrosiaque ». Il s’agit de la manne, 16.22. L’ambroisie est un mets délicieux qui, selon les Grecs, assure aux héros et aux dieux l’immortalité. Toute cette relecture de l’Exode, 11-19, oriente vers l’eschatologie et la manne préfigure le don de l’immortalité dont traitait le début du livre, 1-6.