Dieu et mes sous

AVANT-PROPOS

Le lecteur doit être prévenu : le présent ouvrage n’est pas une étude mais une exhortation, ou plutôt un appel à échapper au pouvoir de l’argent afin de donner libéralement et avec joie. Ne soyez donc pas étonné d’entendre ici un prédicateur plus qu’un docteur (1).

(1) Nous vous recommandons d’excellentes études sur le thème qui nous occupe : L’homme et l’argent de J. ELLUL (P.B.U) – La libéralité chrétienne de F. Buhler.

Au cours de mes déplacements j’ai été amené à faire une constatation : la plupart des chrétiens ne semblent pas avoir une notion très précise du don et de sa destination, aussi se montrent-ils en général peu généreux. Certainement par ignorance. Ils n’ont pas pris le temps de se pencher sur la question… à moins qu’un enseignement approprié leur ait manqué. Sans doute à leur décharge, n’a-t-on pas pris soin de les éduquer dès leur conversion afin qu’ils prennent de bonne heure l’habitude de « mettre de côté la part du Seigneur ». Quelques uns, il est vrai, pêchent par avarice. Cette catégorie de croyants – on en rencontre – doit être alertée et conduite à l’humiliation et aux actes par le Saint-Esprit. Quoiqu’il en soit, la libéralité, trop souvent liée à des appels de fonds, est loin d’être abondante.

Ce livre, qui se veut pratique, a été écrit justement pour amener le lecteur à réfléchir et à rentrer en lui-même, en lui révélant l’importance, l’esprit et la pratique d’une libéralité selon le Seigneur. Tel est notre objectif. A-t-il été atteint ? J’en doute. Seul le Saint Esprit peut utiliser ces pages pour inciter le lecteur à ouvrir son cœur et sa bourse à « Celui qui l’a tant aimé ».

Vous noterez que nous avons à peine abordé un sujet qui mériterait un long développement, à savoir : L’argent dans l’Eglise. On trouvera aisément d’excellents ouvrages traitant de cette question.

Enfin, j’ai cru devoir citer de nombreux faits afin de rendre l’exposé plus attrayant et sa lecture plus facile. Confucius n’affirmait-il pas qu’une illustration vaut plus que mille mots ? Je le crois aussi. Or, certains de ces faits remontent à vingt où trente ans en arrière. Les ai-je fidèlement rapportés sans trop les déformer ? Les dialogues sont-ils cités avec exactitude ? J’en doute. C’est pourquoi, il convient surtout de retenir l’enseignement qui se dégage de chaque anecdote.

Que ces lignes nous conduisent, vous et moi, à réfléchir et à être désormais plus conséquents dans l’emploi de nos ressources. Qu’’elles nous conduisent aussi à une consécration plus totale au Seigneur qui pour vous s’est fait pauvre de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis. (2 Corinthiens 8.9).

A. Adoul

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