A
Monsieur Frédéric Godet
Docteur en Théologie
Professeur d’Exégèse et de Critique du Nouveau Testament
à la Faculté de Théologie indépendante de Neuchâtel
Cher et Honoré Frère !
En vous dédiant le premier ouvrage théologique sorti de ma plume, je crois n’accomplir qu’un devoir de justice tout en satisfaisant au besoin de mon cœur. Dès mes plus jeunes années, j’ai entendu avec respect et gratitude les accents de votre voix. J’eus ensuite le privilège, partagé avec tous les pasteurs et ministres neuchâtelois de ma génération, de suivre vos leçons dont vous reconnaîtrez sans doute, dans les pages qui vont suivre, de fréquents échos. Bien avant que j’eusse l’honneur de devenir votre collègue, vous fûtes pour moi à la fois un maître, un père et un ami. Surtout vous m’avez appris comment la science théologique pouvait se traduire en pratique, en sanctification, en vie, et votre parole, qui m’a si souvent instruit, m’a en même temps édifié, secouru et fortifié dans les mauvais jours. Ce sont là mes titres pour placer un nom universellement connu en tête de cet ouvrage. Votre ancienne et constante bienveillance m’est un gage de celle que vous réserverez à ce fruit d’un travail accompli à vos côtés, au service de la même Eglise et au nom du même Maître.
Votre reconnaissant et dévoué
A. Gretillat.
Neuchâtel, le 12 Janvier 1885.